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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Ratchet & Clank : QForce
- Les armes à débloquer
- Le Tower Defense maîtrisé
- Des parties amusantes
- Une difficulté bien corsée
- Un mode multi sympathique
- Seulement trois planètes à protéger
- Réalisation artistique qui commence à dater
- Scénario timbre-poste
- Du contenu inégal
Voilà maintenant dix ans que Ratchet, le célèbre Lombax, et son compagnon Clank le robot protègent la galaxie. Une fine équipe qui a connu des hauts et des bas mais qui a su se démarquer en devenant l'un des duos vidéoludiques majeurs de la dernière décennie. Pour célébrer cet anniversaire, Insomniac Games renouvelle le gameplay de la saga avec Ratchet & Clank Q Force, épisode mêlant éléments stratégiques et phases de plateforme plus traditionnelles. Voici notre test.
Que l'on soit sûr d'une chose, Insomniac Games n'a pas pour autant réinventer la roue avec Ratchet & Clank : Q Force. Pour accompagner sa nouvelle approche stratégique, les studios américains se sont tout simplement inspirés du célèbre Tower Defense, ce mode de jeu dans lequel les joueurs sont invités à protéger une base de vagues d'ennemis toujours plus oppressants. Les développeurs ne font qu'appliquer les bases du genre, avec la volonté d'y injecter le code génétique de la série, à savoir une réalisation artistique colorée et des séquences de plateforme maîtrisées. Malgré cette direction ambitieuse, Ratchet & Clank : Q Force peine à insuffler l'esprit de la saga et ne remplit pas totalement le cahier des charges. Son scénario manque tout d'abord très clairement d'ambition. Le pitch : un étrange ennemi masqué sème le chaos sur plusieurs planètes en prenant le contrôle de leur système de défense. Ratchet, Clank et l'ex-président intergalactique Qwark sont pris à partie, chargés de détruire les forces de cet antagoniste mystérieux. Si les précédents épisodes nous avaient habitué à des dialogues et cut-scenes sympathiques, Ratchet & Clank : Q Force se placent très clairement en deçà des anciennes productions. Nos héros n'ont pas perdu de leur superbe, à commencer par le mégalomane Qwark, mais leurs différentes interventions font rarement mouche. De même, la patte graphique commence très clairement à dater. Quelques points discriminants, principalement pour une série qui repose essentiellement sur la capacité fédératrice de son univers comique et bariolé.
Une histoire de Q
Du côté du gameplay, Insomniac Games connait fort heureusement plus de réussite. Dans la peau de Ratchet, Clank ou Qwark, choix qui n'a en soit pas grande importance, le joueur a une double-mission : détruire les vagues de monstres qui menacent les réacteurs de sa base de fortune, tout en attaquant les unités-clés protégées par des monstres imposants afin de libérer l'accès au centre de défense principal. On passe ainsi ses parties à multiplier les allers-retours entre son camp et la base ennemie, tout en prenant soin de fouiller les moindres recoins de la planète à la recherche des ressources nécessaires à notre survie. Un aspect vagabon qu'il advient d'assimiler rapidement pour espérer terminer en un seul morceau. A l'image des différents types d'ennemis pouvant nous faire face, Ratchet & Clank : Q Force propose en effet une grande variété d'armes à débloquer par le biais des stations de réapprovisionnement dissimulées dans les niveaux. Par ailleurs, les célèbres boulons, monnaies emblématiques de la saga, font également leur grand retour et vous assurera une défense aux petits oignons en vous permettant d'acheter grâce à eux des tourelles et autres barrières capables de ralentir vos opposants pendant que vous passerez par la porte de derrière. Une facette intuitive, desservie par une bonne dose de challenge, les ennemis gagnant bien évidemment en puissance au fur et à mesure de l'aventure.
Mais en dépit de certains parties captivantes qui peuvent parfois durer près d'une heure, Insomniac Games trébuche quelque peu du côté des environnements proposés."
Mais en dépit de certains parties captivantes qui peuvent parfois durer près d'une heure, Insomniac Games trébuche quelque peu du côté des environnements proposés. Tout d'abord, seules trois planètes figurent au panthéon des astres à visiter et surtout à protéger. Et bien que le level-design, plutôt réussi, varie tout au long de l'aventure, notamment par le biais de changements climatiques dévoilant de nouvelles zones, l'impression de déjà-vù se fait très vite ressentir. On aurait donc préféré que les développeurs se concentrent sur la modélisation de plusieurs mondes plutôt qu'à chercher à modifier ceux pré-existants. Ces derniers n'en restent pas moins bien construits et réservent de jolies phases de plateforme mettant à titre d'exemple les talents de glisseur sur tuyau de Ratchet à rudes épreuves. Autre deception, les quelques bonus et autres boulons d'or à récupérer, forçant les joueurs les plus téméraires à refaire certains niveaux, ne constituent pas a fortiori du contenu susceptible de rallonger de façon significative la durée de vie du jeu. Les joueurs préféreront donc opter pour le mode multijoueur du titre, dans lequel il s'agit au choix de protéger sa planète en coopération ou d'affronter un ami en ligne. En d'autres termes, Ratchet & Clank : QForce propose une expérience de jeu certes originale, mais loin d'être la plus mémorable de la saga. Dommage.