Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test F1 2016 sur PS4 et Xbox One sur Xbox One

Test F1 2016 sur PS4 et Xbox One
La Note
note F1 2016 16 20

Après un épisode 2015 peu recommandable, F1 2016 fait revenir le titre de Codemasters dans la cour des grands. Malgré des graphismes datés, le jeu permet une immersion sans faille dans l’ambiance des Grands Prix de F1 avec un système de communication à la voix qui marche enfin, et des week-ends retranscrits dans leurs moindres détails. Tout le contenu officiel est présent, même si on aurait aimé plus. Adieu la saison passée (pourtant présente dans F1 2015) tandis que le mode classique qui permettait de foncer sur le circuit d’Adélaïde dans la McLaren MP4/4 de Senna n’est toujours pas à l’ordre du jour. Néanmoins, avec une conduite exigeante, des dégâts réalistes et une IA nettement améliorée depuis le dernier opus, la licence devient à nouveau recommandable pour tous les amateurs de vitesse, qu’ils soient fans absolus de la F1 ou pas.


Les plus
  • Retour du mode carrière
  • Contenu officiel 2016 intégral
  • Reconnaissance vocale qui marche enfin
  • 22 joueurs par course en multi
  • La conduite et la physique qui progressent
Les moins
  • Moteur graphique vieillissant
  • Interface assez moyenne pleine de menus et de sous-menus
  • Pas de mode classique avec les anciennes gloires
  • La VF assez mauvaise
  • Pas de multi local pour les amateurs de splitté


Le Test

Après un épisode 2015 franchement décevant qui avait vu le nombre de modes de jeu fondre comme neige au soleil par rapport à l’opus 2014, on était impatients de retrouver la série au meilleur de sa forme. L’objectif de Codemasters n’est pas différent puisque pour 2016, le studio de Birmingham s’est remis sérieusement au travail avec un épisode enfin 100% dédié aux consoles de huitième génération. Adieu le cross-gen et la nécessité de proposer un rendu technique assez faible afin de ne pas léser les joueurs sur PS3 et Xbox 360, désormais le jeu s’adresse aux possesseurs de machines récentes. Même chose au niveau des modes de jeu qui misent désormais sur le réalisme et l’immersion la plus profonde dans le championnat. Peut-on à nouveau s’enthousiasmer pour les Grand Prix de Formule 1 avec la saison 2016 ? Réponse dans notre test.


F1 2016Bonne nouvelle, le jeu est désormais transfiguré. Dès l’écran du menu, on se réjouit à la vue d’un mode carrière qui fait son grand retour. On incarne un jeune pilote qui monte dans la hiérarchie au fur et à mesure de ses progrès et de ses bons résultats. L’aventure commence par la création de notre avatar, via un menu assez classique. Photo de profil, nom, nationalité, choix d’un numéro de course définitif parmi ceux encore disponibles, choix du casque et roulez jeunesse ! Pour ne pas gêner les plus impatients on va même pouvoir choisir l’écurie dans laquelle on fera nos début, sachant que les objectifs à atteindre sont évidemment différents on fonction de la crèmerie retenue. Chez Mercedes qui ne veut que l’élite, il faudra faire immédiatement de gros résultats, tandis que les écuries de fond de grille seront plus tolérantes. Saison 2016 oblige, on a décidé de commencer notre carrière de pilote (payé hein, on précise) chez Renault, team fraîchement arrivée pour la saison. La nouvelle écurie propose donc des objectifs modestes, et une bonne opportunité pour se faire bien voir du reste du paddock. Le joueur et son avatar va remplacer l’un des deux pilotes qui ne sera donc pas présent lors de la saison, autre élément qui nous a dirigé vers Renault, puisqu’on ne voulait pas se priver de Hamilton, Rosberg, Vettel ou Räikkönen en piste, alors que le manque de Jolyon Palmer ne se fait pas vraiment sentir. On se retrouve dans le Hub de la carrière qui reprend intelligemment l’intérieur du salon de l’écurie avec en fond un paysage qui correspond au prochain Grand Prix. On y fait la connaissance d’une blonde qui nous servira d’agent, ainsi que de notre ingénieur voiture. La première nous communique nos objectifs, et les différents contrats en fonction de nos résultats, tandis que le second va nous aider à améliorer la voiture en développant certains points du châssis ou du moteur.

 

LE PILOTE ORCHESTRE

 

F1 2016Premier gros point fort pour F1 2016 : le réalisme. Chaque week-end se déroule comme dans la vraie vie avec trois séances d’essais, les qualifications, le warm-up et enfin la course. Là, on se demande immédiatement ce qu’on va bien pouvoir faire de trois séances d’essais. Heureusement, les développeurs ont pensé à tout, et ces essais vont se révéler indispensables. Au-delà de notre propre volonté d’essayeur qui cherche les meilleurs réglages pour la voiture (ce qui prend un moment mais n’est pas suffisant pour meubler 3 séances), des mini-jeux ont été intégrés. Premier objectif : une séance d’acclimatation au circuit où l’on va devoir faire des tours suffisamment rapides, tout en passant dans des portes à la bonne vitesse, et en enclenchant notre DRS au bon moment. L’objectif est évidemment de découvrir la meilleure trajectoire, ainsi que les vitesses de passage adéquates. Il faudra réaliser trois tours avec un minimum de fautes pour valider l’essai. Second mini-jeu : une séance de qualification bidon où il va falloir faire péter les temps. Enfin, le dernier mini-jeu nous demande de réaliser des tours avec une moyenne suffisamment élevée, sans maltraiter les pneumatiques. Plus facile à dire qu’à faire, surtout sur certains tracés exigeants comme Monaco. Il va donc falloir réaliser 7 tours, sachant que pour chaque passage, une jauge nous indique si notre pilotage est plutôt clément ou agressif sur nos pneus. Moins on étale de la gomme, meilleur est le score. Si l’on est trop lent ou si on bousille trop les pneus, il faudra recommencer tout le mini-jeu. Parfaits pour l’immersion, ces mini-jeux se révèlent pourtant fastidieux à la longue, mais ils sont très importants. En effet, il s’agit là du meilleur moyen d’obtenir des points mécaniques, qu’on va ensuite pouvoir investir dans des améliorations que nos ingénieurs vont installer. Ce système d’améliorations est très prenant puisque chaque nouvelle pièce aura son petit effet. Un nouveau Monkey Seat (l’aileron au-dessus de la sortie d’échappement) va nous apporter plus d’appui. Un nouveau fond plat va nous faire gagner en adhérence sans augmenter la trainée, une nouvelle injection plus économe en carburant, ou encore un système d’allumage optimisé pour gagner des chevaux sont critiques. Tous ces éléments vont nous permettre de quitter le fond de la grille et de se hisser vers la première ligne, puisque l’impact de ces pièces est vraiment sensible.

 

PLUS VRAI QUE VRAI 

 

F1 2016Comme tout le reste du week-end, les qualifications sont paramétrables. Du one-shot en un tour pour aller vite aux séances ultra réalistes, afin d’avoir le temps d’observer les autres. D’ailleurs, viser la pôle est un choix puisque cela implique de partir avec des pneus tendres qu’on devra rapidement remplacer en course. Le début de la course nous fait faire un petit tour par la case stratégie. On y voit deux tactiques de course retenues par l’équipe, mais que l’on peut modifier jusqu’à avoir le résultat désiré, le tout en restant dans notre allocation pneumatique définie en début de week-end. On évitera ainsi de bousiller tous les pneus ultra soft en essais si l'on veut en garder pour la course. Pleins de pit-stops et des gommes tendres pour foncer, ou bien des pneus en béton et un seul arrêt, à vous de voir. Une fois la stratégie définie, c’est l’heure du warm-up, un tour de chauffe qui apparaît pour la première fois dans le jeu. L’occasion de pratiquer la procédure de départ manuelle (autre nouveauté) où l’on doit maintenir le moteur à un régime précis avant de lâcher l’embrayage lorsque les feux s’éteignent. Bien que l’on roule plus ou moins à la cool pour faire monter en température freins et pneus sans les user, le tour de chauffe est un moment assez stressant, car propice à un accrochage qui pourrait mettre un terme à la course avant même qu’elle n’ait commencée. En course, on profite d’une IA revue qui est nettement plus crédible qu’avant. S'il faut évidemment opter pour les niveaux de difficultés les plus ardus pour avoir un vrai challenge, le comportement s’est amélioré et certains pilotes se plantent désormais tout seuls. Grosjean a ainsi fini dans le mur du Raidillon à SPA (comme Magnussen ce week-end) ce qui nous a fait découvrir la procédure de la Virtual Safety Car, tandis que lorsque Daniil Kvyat décide de s’encastrer dans Gutiérrez à Bakou, on a pu se faire ruiner notre avance par la voiture de sécurité sortie pile sous notre nez. Enfin, on apprécie également de pouvoir communiquer avec les stands via un système de reconnaissance vocale qui marche enfin (la commande "Ta Gueule Jeff" est géniale pour se la jouer Räikkönen lorsque l’ingénieur est trop babillard), tandis qu’on peut modifier la répartition du freinage ou la carburation du moteur directement depuis le cockpit. Comme toujours, les replays sont assurés par les commentateurs de Sky News David Croft et Anthony Davidson qui vous feront part de leur analyse lors des cut-scenes de victoire, dont celle du podium.

 

DE 7 A 77 ANS

 

F1 2016Au niveau de la prise en main, le gameplay de F1 2016 est ajustable de A à Z, jusqu’au freinage automatique pour faire jouer votre petit cousin. C’est évidemment en enlevant toutes les aides que le pilotage est le plus exigeant, mais aussi le plus jouissif. Il faudra alors un volant/pédalier pour vraiment tirer la quintessence des sensations de pilotage, avec un force feedback un peu mou (même réglé à fond) mais qui fait le job. Pas encore au niveau des tauliers comme iRacing ou Assetto Corsa, F1 2016 propose néanmoins une bonne simulation pour les joueurs exigeants. Le jeu reste appréciable à la manette pour peu qu’on ajoute un poil de contrôle de traction, et qu’on active l’ABS, afin de palier à la perte de progressivité entre un vrai pédalier et les gâchettes de la manette. De quoi profiter de la météo variable qui viendra immanquablement pourrir vos courses ou votre session de qualification en déversant des trombes d’eau pile quand il ne faut pas. Finalement, on regrettera juste un petit manque de contenu puisque malgré les livrées et performances différentes, toutes les voitures ont le même comportement. On aurait adoré voir le retour du mode classique afin de prendre en mains les voitures qui ont fait la légende de la F1 comme la McLaren Mp4/4, la Ferrari 312T, la Lotus 72, la Tyrrell P34, les Renault RS01 et RE20 ou la Brabham BT46B. Même chose niveau circuits. Difficile de pester contre les 21 circuits existants, mais on aurait aimé certains tracés légendaires disparus du calendrier comme Adélaïde, Estoril, Imola ou le Nürburgring.

 


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