Test également disponible sur : PC

Test Redeemer : pour la beauté de la violence et du carnage total

Test Redeemer : pour la beauté de la violence et du carnage
La Note
note Redeemer 16 20

Il s'en est fallu de peu pour que ce petit jeu à petit prix vienne directement jouer dans la cour des grands. Franchement, avec un système de sauvegardes plus libre, on lui aurait volontiers mis un point de plus. Mais dans l'état, la difficulté élevée et la nécessité de recommencer de nombreuses fois les mêmes passages risquent de rebuter certains joueurs. Et c'est bien dommage, car pour tout le reste, Redeemer se montre extrêmement réjouissant. Beau, maniable et nerveux, il n'a rien à envier aux meilleurs "top down brawler" d'antan, et nous prouve une fois de plus qu'une simple équipe de développeurs indépendants peut parfois produire des titres qui tiennent sacrément la route. 


Les plus
  • Violent à souhait
  • Bonne maniabilité
  • Exécutions environnementales plaisantes
  • La petite dose d'infiltration
  • Prix modeste
Les moins
  • Sauvegardes automatiques
  • Caméra libre très limitée
  • Quelques bugs


Le Test

Si les joueurs français ont parfois fâcheusement tendance à parler de beat'em all, les anglosaxons utilisent en réalité le terme beat'em up ou, de manière équivalente, brawler. Et si jamais ils ont affaire à beat'em up en vue de dessus, ils se permettent alors parfois d'évoquer un "top down brawler". Créé par un tout nouveau studio russe indépendant, Redeemer fait partie de ce genre bien particulier. Et il compte bien apporter sa pierre à l'édifice !


RedeemerVous vous en doutez, le scénario n'est pas primordial pour un jeu qui nous pousse à massacrer à la chaîne des vagues incessantes d'ennemis. Mais Redeemer a tout de même le mérite de proposer une histoire qui tient la route. Celle de Vasily, ancien mercenaire désormais retiré dans un monastère asiatique. Mais voilà que le passé de notre héros le rattrape et qu'une ribambelle de soldats débarquent pour massacrer la plupart des moines et en kidnapper quelques-uns au passage. Et voici donc Vasily parti en quête de vengeance, bien décidé à massacrer ses anciens collègues par centaines afin de sauver la peau de ses nouveaux amis. Le voyage commence donc aux abords du temple, dans des décors zen qui contrastent agréablement avec la violence de l'action. On y affronte des soldats relativement basiques et la difficulté n'est guère élevée. Mais il ne faut surtout pas se fier à cette première impression car les choses ne vont pas tarder à se corser. Dès le passage dans les égouts, la rencontre avec un ennemi possédant une armure lourde et un lance-flammes nous fait comprendre que la balade ne va pas être de tout repos.

 

Chaque type d'ennemi agit donc quasiment comme un mini-boss, avec ses comportements propres et les réponses spécifiques à y apporter.


RedeemerPar la suite, l'arrivée dans les différents laboratoires, bureaux et complexes industriels des anciens employeurs de Vasily sont l'occasion de croiser des mutants et des mercenaires adeptes du transhumanisme, qui obligent à utiliser toutes les subtilités du système de combat. Si vous comptiez vous en sortir en martelant un simple bouton, il va falloir revoir vos ambitions à la hausse. Ainsi, on n'hésitera pas à arracher les bras des mutants de base pour s'en servir comme arme contondante. D'autres imposent de jouer avec le système de garde si on ne veut pas subir une rouée de coups. Ceux aux longues griffes acérées vous feront aimer les armes à feu, tandis que les gros boursouflés lanceurs d'acide vous obligeront à danser autour d'eux. Chaque type d'ennemi agit donc quasiment comme un mini-boss, avec ses comportements propres et les réponses spécifiques à y apporter.

 

VAS-Y, LIS !

RedeemerLa richesse du bestiaire va donc de pair avec celle du système de combat. Ses bases sont simples (une touche pour les coups de poing, une touche pour les coups de pied) mais elles se voient enrichies par la disponibilité de nombreuses armes de corps à corps. Barres de fer, couteaux, masses, haches et autres bâtons électriques se brisent tous après quelques coups, obligeant ainsi en permanence le joueur à s'adapter et à rester sur le qui-vive. Il en va de même pour les armes à feu, dont les munitions sont généralement assez limitées. A l'occasion, on pourra jeter à la tête des ennemis les chaises, dispositifs électriques et autres barils présents dans le décor, afin de les étourdir quelques instants. Roulades d'esquive, attaques en roulades et attaques chargées sont également disponibles pour enrichir encore plus le système de combat. Mais le jeu donne également dans l'infiltration light, puisqu'il est possible d'assassiner silencieusement certains ennemis peu sur leurs gardes, à partir du moment où on arrive à les les approcher par l'arrière. Une possibilité dont on aurait tort de se priver car la difficulté générale est très élevée, et il est toujours bienvenu de pouvoir réduire quelque peu les forces en présence avant de devoir se jeter dans la mêlée. D'ailleurs, certains niveaux ardus transforment presque l'expérience en jeu de réflexion, où l'on cherche à optimiser l'ordre dans lequel on abat les ennemis et celui dans lequel on ramasse les armes, afin de maximiser nos chances de survie. Il ne faut également pas hésiter à mettre à profit le système d'exécutions contextuelles, qui consiste à se servir de certains éléments de  décors (branche d'arbre pointue, feu, scie électrique…) pour massacrer instantanément un ennemi proche. Parfois, un zoom de caméra nous récompensera de notre action afin que nous puissions apprécier plus en détails l'animation en question. Il en va de même lorsque se déclenche la possibilité d'achever les ennemis affaiblis après un certain nombre de coups.

 

Barres de fer, couteaux, masses, haches et autres bâtons électriques se brisent tous après quelques coups, obligeant ainsi en permanence le joueur à s'adapter et à rester sur le qui-vive.


RedeemerGraphiquement très plaisant, le jeu se montre également parfaitement maniable, que ce soit à la manette ou à l'aide du couple clavier/souris. On pourra uniquement lui reprocher la portée trop limitée de la caméra libre. En théorie, cette option permet d'observer les décors un peu plus loin que les limites de l'écran, centré sur le héros. Mais en pratique, on ne s'en sert quasiment jamais tant la différence est minime. Quelques bugs sont également à déplorer, allant du blocage du personnage dans certaines portes automatiques au crash pur et dur. Rien de systématique, mais vous y aurez droit plusieurs fois durant l'aventure. Le plus gênant reste toutefois le système de sauvegardes automatiques, qui fonctionne à base de checkpoints beaucoup trop rares. D'ailleurs, ne vous avisez surtout pas de quitter votre partie avant un changement de niveau car vous la reprendrez alors en début de chapitre et non au dernier checkpoint du chapitre en question. L'absence de sauvegardes manuelles ajoute inutilement à la difficulté générale du jeu, puisqu'on se retrouve à devoir jouer certaines longues séquences en boucle afin de sortir vainqueur d'un court passage ardu (mention spéciale au quatorzième chapitre...). Un "bon" moyen de prolonger la durée de vie du jeu, mais les développeurs auraient tout à fait pu s'abstenir d'un tel artifice, puisqu'ils ont le bon goût de vendre leur production à un prix très raisonnable. A moins de 15€, on se serait parfaitement contentés d'une expérience plus fluide et moins longue.


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