Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Jurassic World Evolution : tout l'inverse du film actuellement au cinéma

Test Jurassic World Evolution : tout l'inverse du (mauvais) film au cinéma
La Note
note Jurassic World Evolution 16 20

Alors même qu’au cinéma Jurassic World : Fallen Kingdom peine à convaincre en raison de ses nombreuses incohérences scénaristiques, Jurassic World Evolution suit un tout autre chemin. A la fois solide et accessible, la production de Frontier Developments nous offre même un petit effet waouh à chaque fois que l’on suit les premiers pas d’un nouveau type de dinosaure. L’ambiance Jurassic Park/World est parfaitement respectée, ce qui permettra au titre de séduire aussi bien les fans des films que ceux des jeux de gestion. Si vous cumulez les deux affinités, vous êtes assurés de passer de très bons moments sur l’archipel des Cinq Morts... même s’il vous faudra faire une croix sur les ptéranodons et autres plésiosaures.


Les plus
  • Des dinos observables de près
  • Un gameplay efficace et agréable
  • Très joli, surtout sous la pluie
  • Une simulation accessible à tous
  • L’ambiance Jurassic World parfaitement respectée
Les moins
  • Pas de dinos volants
  • Pas de dinos marins
  • Contrats guère cohérents
  • Volet économique trop simple
  • Les dinosaures meurent trop rapidement


Le Test

Les deux films Jurassic World, et les trois Jurassic Park avant eux, ont prouvé par le passé qu’il n’était vraiment pas simple de gérer un parc d’attractions abritant des dinosaures. C’est pourtant bel et bien le défi que nous propose aujourd’hui Frontier Developments, que l’on a pu précédemment voir à l’œuvre sur Elite : Dangerous et Planet Coaster. Habitué des jeux de gestion, le studio britannique était attendu au tournant, l’importance de la licence Jurassic Park venant rajouter une bonne dose de pression sur les épaules des développeurs. Nous allons voir qu’ils se sont acquittés fort honorablement de leur tâche.


Jurassic World EvolutionL’action de Jurassic World Evolution prend place peu de temps après le premier film du même nom. Malgré les échecs des différentes expériences tentées par le passé, voilà qu’on vous confie la gestion de plusieurs nouveaux parcs d’attractions jurassiques. L’archipel Les Cinq Morts constitue un parfait terrain de jeu pour cela. Le jeu se sert de la présence de cinq îles différentes (plus une sur laquelle nous allons revenir très rapidement) pour baliser efficacement notre progression. On commence forcément sur Isla Matanceros, dont le cadre agréable et ensoleillé est synonyme de faible difficulté.  Une fois que le parc local jouit d’une bonne réputation auprès des visiteurs, il devient possible de construire sur Isla Muerta, en proie à de redoutables tempêtes. Selon le même principe de notation, viendra ensuite le tour d’Isla Tacaño, qui offre des conditions de difficulté moyennes. Puis il vous faudra batailler avec la géographie de la minuscule Isla Pena, dont le caractère exigu ne conviendra pas à toutes les espèces de dinosaures. Et enfin, reprendre possession de Isla Sorna, un ancien centre InGen abandonné, ce qui vous obligera à réparer les infrastructures existantes et à remodeler le paysage. Mais le jeu ne se contente pas d’enchaîner les îles comme de simples niveaux. A terme, il vous demande en réalité de les gérer toutes en parallèle, et donc de faire de fréquents allers-retours de l’une à l’autre. En effet, la plupart des améliorations avancées ne sont débloquées que lorsqu’on possède un nombre donné de parcs, tandis que certaines ressources se voient mutualisées. En sus des cinq îlots de l’archipel, le joueur peut rapidement débloquer un terrain de jeu supplémentaire, qui n’est autre que la célèbre Isla Nublar. L’île du Jurassic Park original et de Jurassic World sert ici de mode bac à sable, où l’on peut construire notre parc avec un budget illimité, et sans avoir à effectuer de missions précises.

 

BIENVENUE AU PARC À T-REX

Jurassic World EvolutionSur les autres îles, la progression du joueur est guidée par des contrats, qu’on pourrait également qualifier de quêtes, à remplir pour les trois divisions principales de Ingen : Science, Divertissement et Sécurité. Remplir une mission pour l’une de ces divisions, qui sont à la fois partenaires et concurrentes, augmente votre réputation auprès d’elle tout en baissant (dans une moindre mesure) votre réputation auprès des autres. A vous de privilégier les bons contrats en fonction de votre situation actuelle et de vos objectifs, sachant qu’atteindre certains niveaux de réputation vous donne accès à de nouveaux bâtiments. Si ce système est globalement bien fichu, il souffre tout de même d’un manque flagrant et très étonnant de cohérence. La division Sécurité pourra par exemple vous demander de construire une galerie panoramique, alors qu’on aurait plutôt classé cette requête dans la catégorie Divertissement. Même surprise lorsque la division Divertissement nous demande de veiller à ce que moins de six visiteurs soient tués en l’espace de cinq minutes. Il paraît évident que ce contrat devrait plutôt relever de la division Sécurité. A l’inverse de ce léger frein à l’immersion, les joueurs les plus studieux pourront trouver quelques informations plus ou moins éducatives au détour de certains menus. Quant aux fans de Jurassic Park/World, ils apprécieront certainement que les portraits de certains personnages cultes fassent de brèves apparitions au cours de l’aventure. Font ainsi partie du casting Claire Dearing, Owen Grady, Henry Wu ou encore Ian Malcom. Le temps de quelques lignes de dialogues, ce dernier est même doublé par Jeff Goldblum en personne (et par son doubleur français officiel pour la VF). Au chapitres des informations semi-intéressantes semi-anecdotiques, on pourra ajouter qu’au détour d’un plantage (que nous avons bien cherché, la stabilité de Jurassic World Evolution n’est pas en cause), le jeu nous a gratifié du message suivant : "Oups, on dirait que Planet coaster a planté". On dirait surtout que, d’un point de vue technique, les développeurs ont largement basé cette nouvelle production sur leur précédente, oui !

 

RAPTORS DISSIDENTS

Jurassic World EvolutionCependant, il serait totalement malvenu de considérer Jurassic World Evolution comme un simple mod ou reskin de Planet Coaster. L’intégration des dinosaures ne tient pas du tout de l’ordre du détail, toute la boucle de gameplay étant basée sur ces fantastiques créatures. Tout commence au centre des expéditions, qui permet d’envoyer des équipes à la recherche de fossiles disséminés à différents endroits du globe. Etudier ces fossiles permet d’augmenter la qualité du génome de chaque race de dinosaure. Une fois passée la barre des 50 %, il devient possible d’incuber des œufs, même s’il est conseillé de faire monter le pourcentage bien plus haut afin de ne pas essuyer trop d’échecs. Graphiquement, le jeu fait l’impasse sur l’éclosion des œufs à proprement parler. Mais en revanche, le moment de relâcher le dinosaure adulte dans un enclos est parfaitement mis en scène. La caméra zoome au plus près, la musique se fait plus intense, l’écran tremble sous les pas des géants, et c’est non sans une certaine excitation qu’on assiste aux premiers pas à l’air libre de chaque spécimen. Ne perdez tout de même pas trop de temps à admirer le spectacle, car il y a bien d’autres choses à gérer pour obtenir un parc digne de ce nom. Il faut notamment veiller au bien-être des animaux, chaque type de dinosaure ayant ses propres préférences en matière d’environnement (prairies ou forêts), de population (ni trop, ni trop peu) et de mixité. En ce qui concerne ce dernier point, évitez tout de même de placer des carnivores et des herbivores dans le même enclos. Si les premiers seront ravis, les seconds se feront décimer à grande vitesse, ce qui vous coûtera très cher. Naturellement, il faut également veiller à ce que vos attractions vivantes possèdent en permanence suffisamment de nourriture et d’eau. S’ils ne sentent pas à l’aise, ils tenteront (généralement avec succès) de briser les barrières et de s’échapper, semant alors la panique parmi les visiteurs. D’autres imprévus sont susceptibles de mettre à l’épreuve votre réactivité, telles les coupures de courant dues à des sabotages ou encore les dévastatrices tempêtes tropicales.

 

SORBETS & DINOS

Jurassic World EvolutionGérer le réseau électrique à l’aide de centrales, de postes de distribution et de pylônes pour relier tout ce beau monde fait partie de vos attributions. Tout comme ouvrir et fermer les abris d’urgence en cas de problème. Orienter les options de recherche grâce à un bâtiment dédié. Maximiser les moyens d’observer les dinosaures pour les visiteurs (plateformes panoramiques, monorails, gyrosphères…). Réparer les clôtures et guérir les dinosaures malades grâce à l’intervention d’équipes issues du poste des gardes. Ou encore tranquilliser les dinosaures en vadrouille grâce à des troupes provenant du centre de l’UC (Unité de Confinement). Notons qu’il est tout à fait permis de prendre directement les commandes des jeeps du poste des gardes ou des hélicoptères du centre UC, et de tirer soi-même sur les dinosaures à l’aide de fusils hypodermiques, que ce soit pour les guérir ou les endormir. Depuis la jeep il est également possible de dégainer un appareil photo, afin de réaliser en vue subjective des clichés qui seront ensuite vendus plus ou moins cher en fonction de leur composition. De quoi se faire un petit safari au pied levé ! A l’image d’un Theme Park, d’un Rollercoaster Tycoon ou d’un Planet Coaster, il vous incombe également d’attirer un maximum de visiteurs grâce à des restaurants et autres boutiques de souvenirs. Cependant, n’espérez pas pousser la gestion jusqu’à doser la quantité de sel à mettre dans les frites, comme l’autorisent les trois titres évoqués ci-dessus. Ici, il faut se contenter du prix de vente de l’unique article vendu dans chaque boutique, et du nombre d’employés à embaucher. On touche là l’une des limites du jeu, qui propose un volet économique extrêmement famélique. Les adeptes de gestion pointue et de tableurs Excel en seront pour leurs frais. Mais c’est certainement le prix à payer pour une accessibilité maximale, le jeu étant parfait pour des joueurs pas encore aguerris au genre.

 

JURASSIC PORK

Jurassic World EvolutionIl faut également garder à l’esprit que le principal intérêt du titre réside avant tout dans les dinosaures. Pouvoir intégrer des gênes d’animaux contemporains dans des génomes préhistoriques afin de modifier certaines caractéristiques (attaque, défense, espérance de vie, résistance, couleur de peau…) reste une activité unique ! On peut également saluer la présence d’un sympathique outil de modification du terrain, l’interface globalement très intuitive, le niveau de zoom et dézoom extrêmement élevé, la grande qualité des graphismes, les effets de pluie absolument sublimes, et quelques autres détails fort sympathiques, à l’image des hélicoptères du centre des expéditions que l’on peut suivre jusqu’aux limites de l’île à chacun de leur va-et-vient, alors que tant d’autres jeux se seraient contentés de les faire apparaître et disparaître plus ou moins brutalement. Pas parfaite pour autant, l’expérience pâtit de quelques lacunes, comme la durée de vie quasiment absurde des dinosaures, qui meurent de vieillesse au bout de deux heures de jeu. Ou encore l’absence totale de dinosaures aquatiques ou aériens, alors même qu’ils tiennent une place relativement importante dans les films de la licence et dans l’imaginaire collectif. D’ici à ce qu’on nous les serve dans un contenu téléchargeable payant...


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