Test également disponible sur : PC

Test Homeworld 2

Test Homeworld 2
La Note
note Homeworld 2 17 20
 

Les plus
  • Le côté space-opéra
  • La beauté des graphismes
  • La variété des missions
  • Plusieurs niveaux tactiques
  • L'environnement entièrement en 3D
Les moins
  • Un léger manque d'innovations
  • Difficulté abusive


Le Test

Half Life 2, repoussé à une date encore inconnue, on n’attendait plus rien de la part de Sierra pour cette fin d’année déjà riche en hits. C’était sans compter sur le studio de développement Relic qui, suite au succès du premier Homeworld, a décidé de réitérer l’exploit avec ce deuxième opus. Et dire que la magie va encore opérer…


C’était en 1999, un jeu de stratégie en temps réel débarquait sans rien dire mais qui avait, tant par sa beauté graphique et son ambiance unique, transcendé le genre. En sus, le titre proposait une idée pas encore exploitée : la possibilité d’être attaquer de toute part (de haut comme de bas et aussi sur les côtés) grâce à une caméra totalement libre. Avec son ambiance space-opéra, sa qualité graphique irréprochable et son gameplay très élaboré, on pouvait se demander comment les gars de chez Relic pouvaient pousser le vice encore plus loin. A première vue, le terme de "révolution" n’aura pas sa place ici (le premier épisode ayant déjà placé la barre très haut) mais plutôt celui "d’évolution". En effet, les habitués ne seront pas dépaysés et risquent même d’avoir un léger goût de déjà-vu. A commencer par l’histoire qui n’est autre que la continuité scénaristique du premier volet. Les Hiigarans, descendants du peuple des Kushan, que vous aviez aidé auparavant, sont cette fois-ci menacés par l’empire Vaygr, colonisateurs de mondes lointains. Une menace qu’ils vont devoir repousser à l’aide de votre vaisseau-mère.

Home Sweet Home

Vous voilà donc de retour aux commandes du Mothership qui n’a pas changé d’un iota. C’est donc à partir de ce magnifique engin que vous allez pouvoir vous construire une armada de vaisseaux mais aussi de frégates. Et comme dans tout bon RTS qui se respecte, la collecte de ressources est le leitmotiv principal pour pouvoir faire évoluer votre flotte. Il n’y aura que deux ressources à récupérer, se résumant par des astéroïdes ou des carcasses de vaisseaux, facilitant ainsi les recherches. Une fois ces ressources assimilées, vous pourrez à loisir vous constituer des unités d’attaque, de défense ou d’utilisation. Ces unités s’avèrent être variées proposant toutes sortes de vaisseaux pour combattre l’ennemi (destroyers, bombardiers, torpilleurs, chasseurs, canonniers et j’en passe). Prenant place dans l’espace, la zone de jeu est donc réellement en trois dimensions grâce à une caméra complètement libre, qu’on pourra manipuler à loisir. Autant vous dire que la prise en main nécessitera quelques heures de jeu avant de se sentir à l’aise, bien que l’interface ait été simplifié par rapport au premier. Alors que les habitués n’auront pas trop de mal à se retrouver, les novices risquent fortement d’abuser du tutorial avant de pouvoir maîtriser la bête. L’autre particularité de Homeworld 2 est de proposer deux visions du champs de bataille. La première, plus tactique, se caractérise par un ensemble de lignes et de formes géométriques, permettant ainsi une gestion des combats plus poussée mais assez difficile à distinguer. La seconde vision n’est autre que la vue dite "normale" et que la plupart d’entre vous utiliseront. L’évaluation des distances est aussi un paramètre à prendre en compte et à maîtriser. Dans cet environnement aussi vaste que l’espace, on a souvent du mal à distinguer les longueurs qui séparent un point d’un autre. Et ça ne pardonne pas surtout lorsque l’ennemi vous attaque et que la panique prend le dessus sur la sérénité, empêchant ainsi de bien établir sa stratégie. Comme dans le premier volet, il vous sera aussi possible de zoomer et dézoomer à volonté sur vos unités et apprécier le travail effectué sur les différents engins.

Et les nouveautés dans tout ça ?

Bien que dans l’ensemble, on a l’impression d’avoir affaire au même jeu mais en mieux, Homeworld 2 propose néanmoins quelques innovations qui sont les bienvenues. Tout d’abord, la gestion de certaines unités ont été revues nous simplifiant ainsi la tâche. En effet, au lieu de créer une unité d’appareil, vous obtiendrez carrément une escouade de vaisseaux qui se déplaceront en groupe. L’autre grande nouveauté du titre qu’on peut applaudir avec les deux mains est l’apparition de modules sur les appareils de grande taille qui permettent d’améliorer la puissance de feu ou la résistance de la coque. Ces modules peuvent être la cible de nos tirs permettant ainsi de toucher telle ou telle partie du vaisseau. Si par exemple, vous vous mettez à tirer sur le module de création des unités alors l’appareil pris pour cible ne pourra plus engendrer de vaisseaux pouvant le protéger. Il y va de même pour ses tourelles de protection ou bien encore ses réacteurs. Toujours au niveau stratégique, il faudra minimiser les pertes lors de nombreuses batailles puisque seuls les vaisseaux sortis indemnes pourront passer à la mission suivante. Bref, toutes ces innovations mises à notre service, permettent de gagner en stratégie et de pousser le gameplay encore plus loin. On se souvient aussi d’une interface complexe et quelque peu envahissante dans le premier Homeworld. Pour sa suite, outre sa simplification, l’interface peut être réduite à son maximum pour nous laisser profiter de la beauté du jeu.

Riche et intelligent

L’autre clef de voûte du titre de Sierra est bel et bien sa qualité graphique. Et même si les différences entre les deux épisodes ne sautent pas au yeux, il est assez difficile de ne pas tomber sous le charme de ce space-opéra si envoûtant. Les couleurs y sont resplendissantes avec une dominance orangée du plus bel effet. La bande son, quant à elle, assure une immersion totale avec une musique qui colle parfaitement à l’action. Ca tire dans tous les sens, les vaisseaux s’écrasent contre les appareils de plus grande taille engendrant des explosions qui en mettent plein les oreilles. Le moteur n’est pas foncièrement gourmand et les configurations les moins onéreuses pourront tout de même le faire tourner. Avec ses 15 missions, on pourrait penser que le soft se termine assez aisément. Il n’en est rien puisque la difficulté accrue et parfois abusive nous oblige à galérer des heures durant avant d’en voir le bout, ce qui énervera certainement les moins patients. Ceux-là pourront se vider la tête dans le mode multijoueur qui autorise jusqu’à six joueurs en réseau et sur le net, avec le possibilité d’incarner soit les Hiigarans, soit les Vaygrs.

Homeworld 2 suit donc le chemin logique que son prédécesseur avait emprunté pour nous offrir un spectacle à la hauteur de nos espérances. Alliant une esthétique sublime à un gameplay riche et intelligent, le titre développé par Relic fait parti des incontournables de sa catégorie. Il serait vraiment dommage de passer à côté.




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