Homefront The Revolution : on part à la découverte des Zones Rouge, Jaune et Verte


Homefront The Revolution : on part à la découverte des Zones Rouge, Jaune et Verte

C’est – enfin – la dernière ligne droite pour Homefront : The Revolution, la suite du FPS de feu THQ qui a conduit l’éditeur américain à sa perte. Malgré tout, les ambitions pour ce nouvel épisode sont toujours aussi importantes, Deep Silver (qui a récupéré la licence) mettant ce qu’il faut en communication pour nous faire comprendre que cette suite n’a plus grand-chose à voir avec son aîné. A ce propos, voilà quasiment deux années que le jeu se dévoile régulièrement par le biais d’événements presse où chaque composante du jeu est minutieusement détaillée. Découverte de l’open-world en 2014, puis du mode coop’ en 2015, notre nouvelle prise en mains concernait les trois zones qui composent le jeu. Yellow, Green et Red, trois couleurs pour trois façons de jouer différemment ? Qu’apportent réellement ces zones en termes de gameplay ? Nos éléments de réponse sans plus attendre.


Homefront : The RevolutionEn focalisant notre attention sur les différentes zones que comporte la campagne solo de Homefront : The Revolution, les développeurs de Dambuster Studios souhaitaient avant tout mettre en avant les nombreux aspects du gameplay, capable d’osciller entre l’action brute, l’exploration (pour développer le côté RPG du titre), et enfin l’infiltration. Histoire d’aller jusqu’au bout de leurs idées, les concepteurs ont même trouvé une justification scénaristique pour le découpage de ces différentes mécaniques de gameplay, à savoir la création de plusieurs zones au sein même de la ville de Philadelphie, sous l’emprise de l’occupation nord-coréenne comme vous le savez déjà. Le joueur, dans la peau d’un résistant américain, va donc se retrouver propulsé au milieu d’un univers hostile où il devra éviter les patrouilles tout en gérant les objectifs qui lui sont demandés. Il y a pour commencer la Red Zone, ou Zone Rouge puisqu’on parle français, qui n’est autre que l’aire de jeu consacrée à l’affrontement direct avec la milice coréenne. C’est là que vous allez pouvoir faire parler la poudre et tester votre arsenal, toujours aussi personnalisable et évolutif selon l’argent obtenu et l’XP engrangé. Accompagné de soldats qu’il est possible d’enrôler rien qu’en leur causant, le joueur se retrouve catapulté alors au milieu d’un champ de bataille où la mort rôde à tous les coins de rue. Il faut dire que l’armée coréenne est plutôt active et ne se promène jamais sans un drone de combat et de reconnaissance. Au moindre repérage et l’alarme est donnée, faisant spawner depuis des coins perdus de la map de nouveaux soldats, toujours plus nombreux et toujours plus motivés à vous plomber le corps avec leurs balles perforantes. Mais ce qu’on retiendra de plus gênant lors de notre session de jeu, c’est l’intégration très maladroite des checkpoints, notamment lors de la mission où il faut activer un tank, le protéger pour ensuite bombarder l’ennemi qui nous assaille de tirs de sniper et de lance-roquettes. Du spawn à tout va, une action souvent illisible, des munitions mal réparties viennent se rajouter à ce capharnaüm visuel – et sonore – pas tout du maîtrisé, nous rappelant les mauvais FPS du début des années 2000, où le but était d’enchaîner les explosions, juste pour nous en mettre plein la tête. Un moment très pénible qu’on espère corrigé d’ici à fin mai.

 

RED ALERT

 

Homefront : The RevolutionSi l’affrontement aura lieu quoiqu’il arrive, le joueur peut parfaitement fuir le combat pour prendre un peu de distance et souffler un peu face à des tirs devenus trop nourris. L’avantage d’évoluer dans un open-world, c’est évidemment de pouvoir prendre du recul, aller se mettre à l’abri pour penser à une nouvelle stratégie, et pourquoi pas contourner l’ennemi pour mieux l’abattre. Rien de bien révolutionnaire pour un FPS où le terrain de jeu est ouvert, mais pour une série qui a calqué sa structure sur Call of Duty, c’est nettement plus intéressant. C’est d’ailleurs souvent le meilleur moment pour se faire une petite injection de produits dopants afin de regagner de l’énergie vitale et de sortir de l’écran rouge vif qui annonce une mort imminente. Car dans Homefront : The Revolution, seuls les médékits permettent de se remettre d’aplomb, un peu comme au bon vieux temps, ce qui est loin d’être une mauvaise idée en soi. En revanche, ce qui peut être déstabilisant, c’est d’avoir opté pour un écran rouge qui donne l’impression qu’en se mettant à couvert, le personnage retrouve sa santé de lui-même. Ça ne sera jamais le cas, sachez-le. Autrement, les développeurs de Dambuster Studio souhaitent que le joueur soit maître de son expérience et la Red Zone est l’endroit idéal pour permettre au joueur de façonner son approche. S’il est évident que le rentre-dedans sera favorisé par n’importe quelle personne souhaitant un peu d’action, il n’est pas interdit de la jouer plus fine pour non seulement varier les plaisirs, mais aussi économiser ses cartouches. Les munitions ne sont pas aussi rares que dans un survival horror, mais c’est souvent dans les QG qu’on pourra véritablement se ravitailler, le loot laissé par les cadavres ennemis n’étant pas toujours très prolixe. Outre remplir sa sacoche, ces fameuses planques sont aussi le lieu de toutes les retrouvailles où l’on pourra discuter avec ses principaux amis de la résistance, ou se référer aux différents hauts gradés qui nous indiqueront la suite des objectifs de mission. Un peu de repos avant de repartir au combat.

 

Ces moments de répit peuvent en revanche avoir un effet néfaste sur le rythme du jeu. On n’a pas encore pu voir comment la transition entre les différentes zones se faisait, mais repasser régulièrement par ces hubs casse un brin le fil de l’action...

 

Homefront : The RevolutionCes moments de répit peuvent en revanche avoir un effet néfaste sur le rythme du jeu. On n’a pas encore pu voir comment la transition entre les différentes zones se faisait, mais repasser régulièrement par ces hubs casse un brin le fil de l’action, à moins que Homefront 2 ne souhaite lorgner davantage vers le MMO en ligne type Destiny ou The Division, chose qu’on pourra alors comprendre le cas échéant. Mais ce n’est pas le cas ici (ou alors on nous cache encore des choses), et on espère que passer d’une zone à une autre ne segmentera pas trop non plus le gameplay, qui semble quand même s’adapter en fonction du lieu, voire du mode choisi. A confirmer donc lors de notre test complet. En attendant, cap sur la Yellow Zone, la véritable nouveauté de cette énième escapade à Londres. La Zone Jaune, c’est tout bonnement le secteur où la population américaine a élu domicile et avec laquelle il va falloir composer. En filigrane, cela signifie que l’aspect bourrin et défouloir de la Zone Rouge est à mettre de côté, si l’on ne veut pas enchaîner les dommages collatéraux et buter du citizen déjà bien assez traumatisé par l’occupation par les forces de la KPN. C’est là aussi, dans cette même Zone Jaune, que réside le cœur de la résistance, celle qui façonne les missions et permet de faire avancer l’histoire par le biais de nouvelles rencontres.

 

LE PÉRIL JAUNE

 

Homefront : The RevolutionPénétrer dans ce nouveau secteur, c’est aussi permettre de mieux cerner les traumatismes générés par la présence coréenne sur la population américaine depuis plusieurs années. On pourra par exemple taper la discute avec certains PNJ qui nous raconteront leurs malheurs ou leur quotidien, tandis que leur réaction, souvent apeurée, sont le reflet d’une oppression importante de la part de l’ennemi. Il faut dire qu’avec les caméras de surveillance, les messages de propagande et les blindés qui quadrillent la zone, il y a de quoi vivre avec un stress monstre. L’idée d’intégrer une ambiance anxiogène est bonne, mais en vrai, le résultat n’est pas vraiment probant. On assiste bien à quelques séquences d’arrestation ou de violence de la part de l’armée coréenne, mais l’ensemble manque encore de conviction. La faute peut-être à une narration peu lisible ou tout simplement une ambiance sonore qui semble en retrait avec le reste. De même, on aurait aimé que l’armée coréenne ne soit pas cachée derrière ces gros masques qui les rendent aussi génériques qu’un soldat futuriste issu d’un énième Call of Duty. Ce qui faisait l’intérêt même du scénario du premier Homefront a semble-t-il été mis en retrait, comme si on souhaitait nous faire oublier que l’ennemi a les yeux bridés. A ce sujet, la langue coréenne est elle aussi sous-exploitée, chose qui aurait pu accentuer le sentiment d’oppression de la part de l’ennemi. Drôle de choix.
 

L’idée d’intégrer une ambiance anxiogène est bonne, mais en vrai, le résultat n’est pas vraiment probant. On assiste bien à quelques séquences d’arrestation ou de violence de la part de l’armée coréenne, mais l’ensemble manque encore de conviction.


Homefront : The RevolutionToujours est-il que dans la Zone Jaune, il faudra libérer chaque quartier pour reprendre le dessus, le tout avec une discrétion adéquate. On constate en effet un level design nettement plus en proie à la discrétion, avec plus de verticalité et des zones où il est plus facile de se cacher. Rien que le fait de pouvoir pénétrer à l’intérieur d’immeubles change complètement la donne. L’infiltration est donc la bonne stratégie à adopter, rendant le jeu nettement plus intéressant qu’en Zone Rouge où il est davantage question de guérilla urbaine qui manque parfois de subtilité. Cela dit, l’alerte peut être aussi donnée en Zone Jaune, et le cas échéant, les portes des différentes planques seront alors verrouillées, obligeant alors le joueur à se cacher ailleurs (dans des toilettes ou des poubelles par exemple) en attendant que la milice se décide à passer à autre chose. Il n’est pas impossible de s’en sortir, mais il est préférable de rester discret ou de faire usage des armes silencieuses pour ne pas se faire repérer par l’ennemi. On passera d’ailleurs pas mal de temps à désamorcer les haut-parleurs, pirater les écrans de propagande ou encore rendre inactives les caméras de surveillance. Bref, agir comme un véritable héros de la résistance, vous l’aurez compris, pour que la population gagne votre confiance et s’insurge à son tour pour chasser l’oppresseur. D’après les promesses faites par les développeurs, les quartiers annexés changeront de comportement, et on espère aussi que visuellement, on ressente aussi la bascule.

 

UN PEU DE MATT DAMON POUR LA FIN

 

Homefront : The RevolutionPour ce qui est de la Green Zone, il s’agit ni plus ni moins de la Zone Jaune où l’on doit cette fois-ci viser des hauts gradés de l’armée coréenne dans des missions se divisant en plusieurs étapes. Là aussi, l’idée est de mettre à profit une approche plus subtile, sauf que cette fois-ci, on s’attaque directement à l’ennemi, ce qui est nettement plus difficile et punitif. Intéressant sur le papier, l’introduction de ces trois zones nous a permis de constater que Homefront 2 : The Revolution proposera un gameplay varié. De l’action brute de décoffrage pour faire parler les armes lourdes dans la Red Zone, de l’infiltration dans la Zone Jaune et un mix des deux pour la Green Zone, le joueur pourra ainsi varier les plaisirs. Seulement voilà, à trop vouloir découper son jeu en parties distinctes, Dambuster Studios prend le risque de déséquilibrer son jeu. A l’heure où les FPS open world jouent la carte de la variété dans le gameplay, en laissant libre cours au joueur d’appréhender les situations à sa façon, ici, on tente de nous imposer une vision précise, limite restrictive. C’est un choix, mais ce manque de liberté peut jouer en défaveur du titre qui prend pourtant des risques et ose se remettre en question après un premier épisode décevant. Il faudra aussi le vérifier lors du test complet, mais la Red Zone manquait aussi de conviction et d’intérêt, avec des objectifs pas toujours très intéressants et une narration assez décousue. On a aussi oublié de le mentionner mais la conduite de la moto, le seul véhicule disponible, était difficilement défendable. Espérons que les développeurs se ressaisissent pour véritablement nous surprendre le jour de la sortie du jeu. On croise les doigts et on touche du bois aussi.


Notre degré d’attente

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