The Westerner


Qui a dit que le point & click est un genre devenu obsolète ? Ce n’est en tout cas pas l’avis des Espagnols de chez Revistronic qui pensent qu’après le succès mérité de Runaway (développé lui aussi par des Espagnols) et du dernier épisode des Chevaliers de Baphomet, le genre a su regagner toutes ses lettres de noblesse. Après 3 Skulls of The Toltecs en 1996 et Toon Car, les studios Revistronic espèrent bien, eux aussi, se faire connaître et reconnaître grâce à The Westerner.


Tout comme le dernier bébé de Charles Cecil, (créateur de la saga des Chevaliers de Baphomet) The Westerner relève le pari osé de vouloir passer à la 3D, une étape pas toujours facile à franchir puisque certains titres se sont déjà bien cassés les dents auparavant. The Westerner est aussi l’occasion pour les nostalgiques de retrouver Fenimore Fillmore, héros introduit en 1996 avec le jeu 3 Skulls Of The Toltecs.

 

Petites embrouilles entre voisins

 

L’histoire de The Westerner se déroule en 1870 dans une Amérique en pleine conquête de l’Ouest et bourrée d’anachronismes en tout genre. Notre cow-boy se retrouve malencontreusement témoin d’un conflit entre Bannister un simple fermier, harcelé par Starek, un notable véreux qui ne pense qu’à dépouiller tous les paysans de la région. Pour faire pression sur le fermier, Starek décide de kidnapper alors Billy, le fils de Bannister. Dans un élan de générosité, notre cow-boy maladroit va donc louer ses services afin de retrouver le fils du paysan. Fenimore va alors parcourir toute l’Amérique qu’il officiera à pieds comme à cheval et découvrira une succession de décors typiques du Far West, tels que les fameux saloons, les banques, la gare ou bien encore le bureau du shérif pour ne citer qu’eux.

 

Tout comme bon point & click qui se respecte, les énigmes seront légions et il faudra résoudre fissa du casse-tête pour venir à bout des nombreux puzzles qui joncheront votre chemin. Et contrairement au dernier épisode des Chevaliers de Baphomet, le joueur ne sera pas aidé par le scintillement des objets ou autres actions à faire. Que nenni, ici il faudra user de votre matière grise et surtout bien observer les décors dans lequel vous évoluerez. La 3D utilisée ajoute une nouvelle dimension au gameplay qui ne modifie en rien notre façon de jouer ou de se déplacer. En effet, à aucun moment, vous ne pourrez déplacer en temps réel votre héros comme c’est devenu le cas pour les Chevaliers de Baphomet : le Manuscrit de Voynich.

Des inspirations cinématographiques

Après quelques minutes du jeu, on peut se rendre compte que le point fort du titre réside dans son côté humoristique. Les différents protagonistes sont plus ou moins des caricatures de personnages types et placés dans des situations le plus souvent cocasses. Les empreints et autres clins d’œil cinématographiques ajoutent également une pointe d’humour supplémentaire avec certaines scènes nous rappelant les vieux westerns spaghettis ou des films plus récents tels que Matrix. Inutile de vous décrire la scène, la surprise sera encore plus appréciable. Afin d’accentuer l’ambiance comique de jeu, les développeurs espagnols ont opté pour des graphismes très colorés et utilisant une technique donnant un aspect à la fois cartoon et plastique aux personnages. Pour ce faire, Revistronic a conçu un logiciel propre à eux, baptisé le "PICTuRE" et permettant l’utilisation de Spline Curves. Je m’explique. Le Spline Curves est une technique qui permet une modélisation des polygones à l'aide de courbes, donnant ainsi un rendu très proche de celui des films d'animation 3D tels que Toy Story. Les personnages ne sont pas seulement les seuls à bénéficier de cette technique puisqu’on retrouve également le même rendu sur les décors.

 

Les empreints au cinéma de genre ne s’arrêtent pas là et les concepteurs nous ont confié que le storyboard qui a servi pour mettre en images le jeu a été établi comme pour celui d’un film. Et toujours un peu à la façon des films de Pixar, un bêtiser attend les joueurs qui réussiront à terminer le jeu. Cerise sur le gâteau, c’est Ben Affleck qui a prêté sa voix pour le personnage de Fenimore pour la version américaine de The Westerner. Bien que la preview qui nous a été remise était intégralement doublée et sous-titrée en espagnol (compliquant un peu la réalisation de ce papier), Focus nous a garantit que le soft sera bien entendu entièrement doublé dans la langue de Molière. Quant à la durée de vie du titre, Revistronic nous a certifié une durée de vie avoisinant 50 heures en comptant les nombreux mini-jeux annexes incluent dans le jeu. Focus croit dur comme fer au retour cinglant des jeux d’aventures de la famille des point & click et les premiers pas dans ce monde plein d’humour de The Westerner pourrait bien confirmer leur conviction. Dommage par contre que le doublage espagnol nous a empêché de comprendre toute la subtilité et l’humour intégrés dans les dialogues. Le tir devrait être recadré en février, date de sortie du jeu dans nos frontières.




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