Test également disponible sur : PC

Test Two Point Hospital : le digne successeur de Theme Hospital ! sur PC

Test Two Point Hospital : le digne successeur de Theme Hospital !
Hit JeuxActu
La Note
note Two Point Hospital 17 20

Plus aucun doute n'est permis, Two Point Hospital est bel et bien le digne successeur de Theme Hospital que l'on attendait tous. A ce titre, il s'impose comme un indispensable pour tous ceux qui avaient adoré le jeu de Bullfrog à l'époque. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il ne s'adresse pas uniquement aux nostalgiques. Ses graphismes léchés, son interface moderne, son humour intemporel et ses mécaniques de gameplay diablement efficaces sauront également séduire les joueurs qui seraient passé à côté du jeu original il y a vingt-et-un ans (n'être pas né à l'époque étant l'excuse la plus acceptable pour cette faute de goût quasiment impardonnable). Accessible sans être simpliste, Two Point Hospital est un jeu de gestion extrêmement réussi, qui devrait être remboursé par la sécurité sociale !


Les plus
  • Du pur Theme Hospital !
  • Graphismes cartoon
  • Animations très détaillées
  • Maladies loufoques
  • Prise en main immédiate
  • Gestion accessible mais riche
Les moins
  • Répétitivité de la construction des salles
  • Annonces radio non traduites
  • La localisation française fait perdre quelques jeux de mots savoureux


Le Test

Les noms de Gary Carr et de Mark Webley ne vous disent sûrement pas grand-chose, mais il s'agit de compagnons de route de Peter Molyneux. Ils ont travaillé à la grande époque de Bullfrog sur des titres comme Theme Park, Theme Hospital, The Movies ou encore Black & White. Et voilà qu'en 2016, les deux compères décident de fonder Two Point Studios et de nous concocter carrément la suite spirituelle de Theme Hospital. Le résultat venant d'arriver sur notre table d'opération, la dissection peut commencer !


Two Point HospitalLa filiation entre Theme Hospital et Two Point Hospital saute aux yeux dès la cinématique d'introduction de ce dernier. On reconnaît immédiatement la patte graphique cartoonesque "so british", qui participe à dédramatiser un sujet qui pourrait s'avérer sinistre autrement. Ici, la souffrance et la mort sont désamorcées par une sacrée dose d'humour et de cynisme absurde. Faire passer la rentabilité de l'établissement avant le bien-être des patients, c'est forcément bien plus sympathique et agréable dans une simulation loufoque que dans la vie réelle. Et même le sujet le plus anxiogène, celui des maladies, est traité avec la plus grande dérision. En effet, les affections dont sont atteints vos patients sont à la fois imaginaires, improbables et très parlantes. Réveil difficile, Diarrhée verbale, Lycanthropie, Fuite de cerveau, Ego surdimensionné ou encore Os courts font ainsi partie d'un large panel, qui reprend certains syndromes de Theme Hospital et en ajoute beaucoup d'autres. Parfois, la simple description de ces derniers suffit à nous arracher un sourire. Ainsi, la solution contre le Rire contagieux consiste en une "ablation totale du sens de l'humour", tandis qu'on nous informe que les patients atteints de Débloque star "se prennent pour l'une des plus grandes rockstars de l'histoire mais ils sont simplement gagas" (ce dernier terme faisant référence au morceau Radio Gaga de Queen). Hélas, la traduction française a parfois du mal à retranscrire l'humour britannique, et on la surprend même quelques fois à faire du zèle de manière contre-productive. Par exemple, alors qu'en version originale on nous parle de "Jazz Hands" et de brûlure provoquées par de l'acid jazz, en français on a droit à des "Mains musicales" et une obscure référence à Rabbi Jacob. Dommage... Heureusement ces errements de localisation restent rares, et ils n'empêchent pas d'apprécier les fabuleuses animations graphiques associées à certaines maladies.

 

ELLE COURT, ELLE COURT, LA MALADIE DE L'HUMOUR...


Two Point HospitalLes patients atteints de Monosourcil ont bel et bien une épaisse barre de poils au dessus des yeux. Ceux qui succombent à une Crise de mime portent effectivement la tenue typique du mime français. Il faut un aimant géant pour retirer la casserole qui sert de couvre-chef aux victimes de Marmitête, dérouler à toute vitesse les bandages en cas de Momification, redonner forme humaine aux malheureux frappés par le Cubisme, dévisser le bulbe lumineux et refiler un visage à ceux qui souffrent de Tête d'ampoule, etc. On en passe, et des meilleures ! Le clou du spectacle est assuré par la maladie Débloque star précédemment évoquée. Elle transforme les malades en émules de Freddie Mercury, moustache noire, dents en avant et démarche chaloupée comprises ! Observer l'ensemble des patients, du personnel et des machines de traitement est un véritable régal tant les animations sont amusantes et détaillées. Les hôpitaux que l'on construit grouillent de vie, et on sent véritablement le soin apporté aux mouvements du moindre quidam. Le tout est supporté par un moteur graphique extrêmement correct et une direction artistique cartoon très efficace.

 

Observer l'ensemble des patients, du personnel et des machines de traitement est un véritable régal tant les animations sont amusantes et détaillées. Les hôpitaux que l'on construit grouillent de vie, et on sent véritablement le soin apporté aux mouvements du moindre quidam.

 


Two Point HospitalDes questions de forme aux questions de fond, il n'y a qu'un pas, que nous allons franchir en évoquant l'interface, à mi-chemin entre les deux problématiques. Quelques clics de souris suffisent pour construire une nouvelle salle, et la décoration s'effectue également très simplement, en choisissant les différents éléments dans une liste qui ne cesse de s'enrichir au fil des niveaux de la campagne. On pourra toutefois reprocher au jeu de ne pas permettre l'automatisation des étapes de construction et de décoration les plus basiques (on aimerait vraiment pouvoir sauvegarder un plan de l'incontournable bureau de généraliste par exemple) ou, tout simplement, le copier-coller de salles. En revanche il est possible de déplacer à tout moment une pièce déjà construite, ce qui facilite grandement le réagencement permanent de chaque hôpital. Car si le jeu est extrêmement accessible, et le niveau de difficulté bien inférieur à ce qu'on nous faisait subir en 1997, la gestion n'est pas simpliste pour autant. Il faut toujours rester sur le qui-vive et s'adapter en permanence aux nouveaux défis qui se présentent à nous.

 

L'HÔPITAL SE MOQUE DE LA CHARITÉ

Two Point HospitalLes débuts de partie sont assez simples : on construit une réception, un bureau de généraliste, quelques salles de diagnostic supplémentaires histoire de maximiser les chances de détecter la bonne maladie pour chaque patient, on embauche deux ou trois assistants, infirmiers et docteurs, et le tour est joué ! Mais très vite, il va falloir penser à gérer la soif, la faim et l'ennui des patients qui attendent leur tour. Alors on dispose des bancs, des présentoirs, des distributeurs de chips et de soda (ce qui au passage améliorera un peu les finances), puis des poubelles pour éviter que des détritus s'amoncellent dans l'hôpital. Du coup, il faut embaucher des agents d'entretien. Par ailleurs, chaque nouvelle maladie découverte implique la création de nouvelles salles de traitement. Alors c'est parti pour un bureau de psychiatre, une pharmacie et bien d'autres salles encore plus spécifiques. Par la suite il va falloir gérer les pauses, les formations et les demandes d'augmentation du personnel, surveiller ses finances, décider du prix des différents traitements, embaucher toujours plus de monde, construire toujours plus de salles, etc. Les paramètres les plus "fins" sont cachés dans des sous-menus histoire de n'effrayer personne, et il y a fort à parier que certains joueurs ne touchent jamais à certaines valeurs. Mais si l'on souhaite obtenir un score de trois étoiles sur chacun des quinze hôpitaux de la campagne, il va falloir se triturer un peu les méninges.

 

Le jeu n'est peut-être pas absolument parfait, notamment dans sa version française qui fait l'impasse sur la traduction des annonces radio humoristiques qui ponctuent les parties, mais il s'agit d'un jeu de gestion absolument formidable et surtout, du vrai et digne successeur de Theme Hospital.

 

Two Point HospitalTwo Point Hospital n'hésite pas à mettre la pression au joueur en lui proposant de gérer des urgences, de répondre à des requêtes du personnel ou de s'assurer que des visiteurs VIP repartent pleinement satisfaits. Le décès de patients non traités à temps ou mal diagnostiqués aboutit quant à lui à une perte de réputation et à l'apparition de fantômes dans les couloirs. Un agent d'entretien muni de la bonne compétence aura heureusement tôt fait d'aspirer les spectres indésirables. On pourrait passer des heures à détailler les différentes mécaniques de Two Point Hospital, mais à vrai dire, le mieux est encore que vous courriez y jouer. Le jeu n'est peut-être pas absolument parfait, notamment dans sa version française qui fait l'impasse sur la traduction des annonces radio humoristiques qui ponctuent les parties, mais il s'agit d'un jeu de gestion absolument formidable et surtout, du vrai et digne successeur de Theme Hospital. Mission accomplie pour Two Point Studios !


Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

Two Point Hospital : le DLC "Choc Culturel", un trailer, des images et une date de sortie SEGA annonce l'arrivée prochaine de "Choc Culturel", une extension pensée pour Two Point Hospital. Images, trailer et date de sortie. 1 | 14/10/2020, 13:01
Two Point Hospital : des promos pour fêter la sortie de la B.O. sur Steam SEGA informe que la bande originale de Two Point Hospital est désormais disponible sur Steam. Pour fêter ça, le jeu et l'ensemble de ses contenus sont provisoirement en promo. 15/05/2020, 10:34