Test également disponible sur : PC

Test The Westerner

Test The Westerner
La Note
note The Westerner 15 20
 

Les plus
  • Un point & clic intelligent
  • L'humour omniprésent
  • Des énigmes bien ficelées
  • Une certaine liberté d'action
  • Le côté parodique
Les moins
  • Des persos qui manquent de charisme
  • Rythme plutôt lent


Le Test

Boudé par la critique et par le public (la faute à des jeux de qualité médiocre), les jeux d’aventures façon point & click connaissent un essor grandissant depuis la mise sur le marché de titres tels que The Runaway : A Road Adventure et Les Chevaliers de Baphomet : Le Manuscrit de Voynich. L’arrivée quasi inattendue de The Westerner va nous prouver, une fois encore, que le genre est loin d’avoir dit son dernier mot, lui insufflant même un vent de renouveau. Focus l’a bien compris et nous propose cette fois-ci de découvrir les nouvelles aventures de Fenimore Fillmore.


Introduit en 1996 avec le jeu Three Skulls of The Toltecs, Fenimore Fillmore revient sur le devant de la scène en étant propulsé au rang de héros dans The Westerner. Cow-boy de profession, Fenimore va se retrouver malgré lui au beau milieu d’un conflit opposant Starek un notable véreux à Bannister un simple fermier. Très vite, Fenimore se rendra compte que Starek n’a qu’une idée en tête : piller tous les paysans de la région dans le but de s’enrichir et ainsi mieux contrôler la ville qui porte son nom. Maladroit mais courageux, notre bonhomme va donc tout mettre en œuvre pour contrecarrer les plans de Starek et gagner le respect et la reconnaissance des habitants de la région.

Un jeu en 3D pour un gameplay en 2D

Tout comme le dernier épisode des Chevaliers de Baphomet, le titre développé par les Espagnols de chez Revistronic a réussi à passer le cap de la 3D avec brio sans pour autant dénaturer le genre. Et pour cause, la recette reste inchangée puisque le joueur déplacera Fenimore par le biais de simple clics ici et là pour le faire se déplacer ou exécuter une action. A aucun moment, il ne sera possible de prendre véritablement les commandes et déplacer en temps réel notre boute-en-train. La 3D permet de donner une dimension nouvelle au genre et cette dernière est plutôt agréable à l’œil sans non plus être révolutionnaire. Certains remarqueront une certaine ressemblance graphique avec des longs-métrages d’animation tels que Toy Story, et ne se seront pas trompés puisque les concepteurs ont conçu en interne un logiciel appelé PICTuRE et qui permet de modéliser des polygones à l'aide de courbes, donnant ainsi un rendu très proche de celui des films d'animation 3D. A cela vient s’ajouter un humour omniprésent et souvent de bon goût qui rend le jeu attachant. Après une preview totalement en espagnol mais gardant néanmoins un charme certain, c’est avec délice que nous avons découvert cette version finale entièrement localisée en français. Focus a même vu les choses en grand en se payant les services de comédiens de renom pour doubler les voix des différents personnages du jeu. Les oreilles les plus fines auront reconnu les voix françaises de Tom Hanks, Julia Roberts ou bien encore celle de Tom Cruise pour ne citer qu’eux. Le résultat est assez remarquable et outre nous proposer des dialogues de qualité, The Westerner peut se targuer d’être l’un des rares jeux proposant un doublage à la fois juste et cohérent.

Comme une sensation de liberté

Comme tout bon point & click qui se respecte, The Westerner propose son lot d’énigmes à résoudre et il faudra encore bien observer les environnements qui vous entourent pour ne pas passer à côté d’un petit objet qui vous empêchera de progresser. Fort heureusement, The Westerner est loin d’être un jeu linéaire et scripté où les énigmes se résolvent dans un seul et même ordre. La liberté d’action est ici bien plus grande et il sera possible de se rendre à un point B sans nécessairement passer par un point A. L’histoire se déroulant dans toute une contrée, Fenimore sera libre de ses déplacements et peut se rendre dans un coin de la ville par divers moyens de transport, le principal étant à cheval et propose à ce moment précis une vue globale de la région. Malheureusement tout déplacement à cheval ne se fait pas aussi aisément qu’on pourrait le penser et il faudra nourrir votre monture de carottes pour que ce dernier daigne bien avancer. Pour ce faire, vous pourrez soit faire pousser vos carottes depuis votre potager ou alors aller les acheter chez le marchand du coin. L’utilisation de l’argent dans The Westerner apporte un intérêt supplémentaire au gameplay du jeu et certaines énigmes devront se résoudre par l’échange de quelques billets verts. Les possibilités pour récupérer de l’argent son nombreuses et sont souvent l’objet de situations cocasses. Le plus simple étant de voler l’argent d’autrui que l’on trouvera dissimulé dans les tiroirs d’une armoire ou d’une commode. Par la suite, d’autres moyens vous permettront de gagner de l’argent comme quémander auprès des membres de votre famille ou de vos amis (par l’envoi de télégrammes) ou bien encore dévaliser une banque.

Le cinéma : une source d’inspiration

Si les références au cinéma de genre sont légions, The Westerner en utilise également les codes. La mise en scène du titre de Revistronic a bénéficié d’un soin tout particulier et propose souvent des plans de caméra empruntés au Septième Art. Outre sa réalisation technique se rapprochant de l’industrie du cinéma, le storyboard de The Westerner a également été établi comme tel. Le jeu passe en revue tous les clichés du genre et c’est avec un certain plaisir que l’on découvre des personnages montés de toute pièce et possédant chacun une personnalité propre à eux. C’est cet humour décalé qui permet au jeu de proposer des anachronismes souvent hilarants (caméra de surveillance, téléphone portable, robots à l’I.A. développée etc.) et des clins d’œil faisant référence aux westerns spaghettis et à un certain Matrix. Difficile donc pour nous de trouver des arguments pouvant jouer en la défaveur du jeu car même si The Westerner est loin de transcender le genre, il réussit néanmoins le pari de captiver le joueur qui se délectera de diriger Fenimore Fillmore, personnage ô combien attachant et évoluant dans une ambiance pleine de dérisions. On pourra cependant reprocher au soft de proposer une durée de vie peut-être un peu courte et loin des 50 heures de jeu que nous promettaient les développeurs. The Westerner se terminera en une petite vingtaine d’heures si on prend la peine de participer aux nombreux mini-jeux.

Après Runaway sorti l’an passé, Focus réussit une fois de plus à prouver aux yeux du monde que le jeu d’aventures avec un grand A est loin d’être un genre désuet. Jouissant d’une réalisation globale réussie, The Westerner joue la carte de la dérision en proposant un gameplay bien pensé et loin d’être linéaire. A moins d’être allergique à ce type de jeux, les nouvelles aventures de Fenimore Fillmore ne vous laisseront pas indifférent.


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