Test également disponible sur : Xbox One - PS4 - Switch

*Test* Starlink Battle For Atlas : quand No Man's Sky rencontre Skylanders et StarFox

Test Starlink Battle For Atlas : le retour gagnant des jouets-vidéo ?
La Note
note Starlink : Battle for Atlas 15 20

Au final, Starlink : Battle For Atlas nous fait penser à une sorte de No Man’s Sky qui aurait eu un peu plus de budget. Le jeu est plutôt bien fini, dispose d’une durée de vie conséquente, mais aussi d’une certaine replay-value. En y jouant assidûment, on pourra se lasser des activités assez redondantes, mais le combat reste toujours plaisant, surtout grâce à sa variété entre les objectifs terrestres et le combat aérien pur. Si la narration ne marquera personne, le jeu reste tout de même séduisant, et le plus gros problème sera du côté du tarif élevé des jouets, et de l’avantage indéniable en termes de gampeplay accordé aux joueurs qui multiplieront les accessoires. Néanmoins, l’aspect assemblage reste très bien fait, et on prend un sacré pied à tenter d’optimiser notre vaisseau pour se tirer de chaque situation, surtout que le système d’assemblage laisse vraiment une grande latitude créatrice aux joueurs. Si le jeu devrait avant tout taper dans l’œil des plus jeunes grâce à ses jouets, il n’est pas dit que les fans de Nintendo et autres nostalgiques ne se laissent pas tenter par le charme indéniable de l’Arwing. Reste à voir si le modèle économique du jouet-vidéo permettra à Starlink : Battle For Atlas de perdurer plus d'un épisode...


Les plus
  • Nombreuses possibilités pour combiner les éléments des jouets
  • Direction artistique séduisante
  • Challenge relevé sur les Primes et les Croiseurs
  • Planètes vastes et biomes diversifiés
  • Belle durée de vie
Les moins
  • Prix des jouets
  • Avantage in-game très net pour ceux qui cumulent les jouets
  • Tâches répétitives
  • Histoire insipide
  • Personnages sans charisme (à part Fox McCloud)


Le Test

A l'heure où le jouet-vidéo est n'est plus d'actualité (Disney a enterré sa série Disney Infinity, Activision a mis en stand by Skylanders et Warner semble ne plus se précoccuper de ses LEGO Dimensions), Ubisoft joue la carte du contre-pied (et du contre-courant) en commercialisant Starlink, un jeu utilisant le concept de ces jouets connectés sacrifiés sur l’autel de la rentabilité. En effet, ces produits coûtent cher pour le consommateur, mais aussi pour les éditeurs, car il faut assurer la fabrication des jouets et leur distribution via un réseau de revendeurs. Ces objets en plastique prennent de la place dans les rayons et se vendent bien moins cher qu’un simple jeu vidéo. Pourtant, malgré tout, Ubisoft a bien l'intention de prouver à l'industrie que le genre est loin d'avoir dit son dernier mot. Une folie ?


Starlink : Battle for AtlasSi l'on taxe volontiers Ubisoft d’éditeur conservateur, peu enclin à prendre des risques et coutumier des séries à rallonge synonyme de profits garantis et de danger minimum, on doit vous avouer qu’on trouve le choix de se lancer sur le créneau du jouet vidéo plutôt couillu. Alors que l’éditeur maîtrise la production de jeux vidéo, le côté jouet en plastique est forcément un tout autre sujet, et on avait de sérieux doutes quant à la pérennité du projet après sa présentation. Puis, finalement, on a commencé à gagner en confiance lors de l’E3 2018 où on s’est rendu compte que Nintendo avait bien voulu prêter une nouvelle mascotte à Ubisoft. Après Mario dans le jeu de tactique Mario & les Lapins Crétins : Kingdom Battle, Big N a donc fait confiance à Ubisoft pour intégrer le casting de StarFox dans Starlink : Battle for Atlas. Fox Mc Cloud, Peppy Hare, Falco lombardi et Slippy Toad sont donc dans le jeu, avec leur Arwing, or si Nintendo est confiant, qui sommes-nous pour douter du projet ? Effectivement, après une  session de Hands-On réalisée en behind closed door (où chaque journaliste de JEUXACTU s’est battu pour aller), on a pu se rendre compte que le concept était plutôt attrayant, et que la recette semblait prendre. Oui, oui, le jouet vidéo n’était pas encore agonisant.  Le système ingénieux mis en place par Ubisoft est ludique, et même presque magique lorsqu’on change les pièces et armes de notre vaisseau pour l’adapter à chaque situation, et qu’on le voit se transformer sous nos yeux ébahis. En fait, via un support spécifique qu’on accroche à la manette (sur PS4 et Xbox One), ou via un Joy-Con Grip custom (à l’ergonomie discutable) on va pouvoir adapter les jouets, et permettre à la console de lire leurs données. Un vaisseau est donc composé d’un pilote (qui va déterminer une attaque ultime), d’un châssis (qui pose les bases des statistiques), d’ailes (qui vont modifier ces fameuses statistiques) qu’on va ajouter, et enfin d’une paire d’armes. Chaque jouet dispose d’une mémoire SD avec une prise et lorsque tout s’emboîte, la console peut déterminer exactement les pièces retenues par le joueur.

 

LE 5ÈME ÉLÉMENT

 

Starlink : Battle for AtlasLe choix et l’assemblage sont cruciaux car ils vont conditionner la manière de jouer, un vaisseau léger, maniable et rapide ayant en général une résistance moindre, et une puissance de feu au rabais, sachant que l’inverse est vrai d’un vaisseau lourd. Bien sûr, les pièces interchangeables vont permettre au joueur de modifier toutes ces statistiques pour aller d’un extrême à l’autre. De même, chaque type d’arme dispose d’un élément comme le feu, la glace, le vortex ou la stase, ce qui permettra de s’adapter aux ennemis, ces derniers ayant tous leur vulnérabilité propre. La première limite du système apparaît donc, puisqu’un joueur disposant uniquement d’un kit de base avec quelques armes et un seul vaisseau aura bien moins d’option qu’un joueur disposant de toute l’offre. On n’ira pas jusqu’à qualifier le système de pay-to-win, puisqu’il est parfaitement possible de se débrouiller avec un nombre limité de jouets, mais disons que le fait de multiplier les achats de vaisseaux en plastique et de héros va aider les choses. Le jeu étant taillé pour les petits et les grands, on va pouvoir ajuster la difficulté, et en cas de problème, le réglage facile devrait permettre d’éviter de buter sur un boss un peu retors. Le problème du jeu avec les jouets, c’est que bien qu’Ubisoft ait fait son maximum pour alléger les jouets qui surmontent la manette, un compris entre légèreté et solidité a dû être fait, et à force, le poids se fait sentir sur les poignets. Heureusement, chaque jouet branché va rester en mémoire pendant 7 jours, ce qui permet de jouer en mode nomade avec la Switch par exemple. Si vous n’êtes pas amateurs de jouets en plastique, chaque arme et vaisseau est également disponible en version dématérialisée, mais l’achat de tout l’ensemble reste un sacré investissement. Le problème phare des jouets vidéo n’est donc pas corrigé, et se lancer à corps perdu dans Starlink va revenir cher, qu’on opte pour le dématérialisé ou pas. L’achat d’un starter pack et de l’ensemble des accessoires flirtant avec les 300€ d’investissement.

 

UN CASTING 1 ÉTOILE ?

 

Starlink : Battle for AtlasHeureusement, le jeu vidéo est plutôt une jolie surprise, malgré un pitch pas forcément passionnant, voyez plutôt : Le méchant Drax et son armée démoniaque la Légion s’est lancé à la conquête du système Atlas. Heureusement les héros de l’initiative Starlink vont repousser la vermine et sauver la galaxie. Si la narration ne sera donc pas le moteur de la progression, malgré quelques efforts comme des cinématiques plutôt honnêtes, on avoue qu’il est complexe d’intégrer chaque héros jouable (ils sont 11) dans un scénario cohérent. Quelques personnages phares sont donc présents, dont Mason, le héros et Fox Mc Cloud, tandis que les autres sont relayés au rang de sidekicks insipides, et ce n’est pas le doublage de Levi Mc Cray (un ado accro aux réseaux sociaux) par Norman Thavaud qui permet de sauver cet aspect du jeu, même si sa présence motivera probablement l’achat chez ses cohortes de fans. Pour lutter contre la légion, Starlink va donc devoir libérer les planètes une par une, gagnant au passage l’aide des populations locales, avant de pouvoir aller s’occuper du grand méchant Drax. Pour assurer sa mainmise, la Légion utilise un système hiérarchique assez simple, et qu’on pourra d’ailleurs finir par trouver répétitif. Chaque planète est couverte de colonnes appelées extracteurs qui pompent de l’énergie (l’électrum, qui sert de monnaie dans le jeu) et alimentent un énorme robot arachnéen appelé Prime. Le Prime arpente la planète, installant ces Extracteurs, et envoyant à son tour la ressource à un Croiseur Spatial qui supervise deux ou trois planètes. Pour progresser sans se prendre la tête il va donc falloir bousiller les Extracteurs, puis le Prime (alors très affaibli), et enfin le Croiseur. Sachez qu’on peut aussi s’attaquer directement au Croiseur, mais la difficulté du combat sera alors assez incroyable (on ne s’attendait pas à quelque chose d’aussi velu dans ce jeu), même si les adeptes de Dark Souls y trouveront certainement leur compte. En procédant dans l’ordre en revanche, on ne déplore aucune difficulté particulière, surtout si on prend bien soin de dépouiller les Primes et les Croiseurs de leur source d’énergie. 

 

LA GUERRE DES MONDES

 

Starlink : Battle for AtlasNéanmoins, le procédé est assez long, car les planètes sont vastes, et une planète libérée n’est jamais vraiment hors de danger, surtout si un Croiseur est toujours dans les parages. En effet, ce dernier peut renvoyer des Primes qui vont à leur tour reconstruire des Extracteurs, et on est reparti pour un tour ! Pour éviter cela, il va falloir s’occuper de la planète, et la faire prospérer. Chaque planète peut être ainsi garnie de 4 types de bâtiments à l’importance cruciale. Les observatoires vont permettre de débloquer la carte (sans avoir besoin d’explorer toute la planète à bord du vaisseau), les raffineries vont nous fournir de l’électrum (des thunes quoi), les laboratoires de mods vont générer des affixes qu’on pourra utiliser pour booster notre vaisseau et nos armes  (ce qui est très important pour gagner en puissance, surtout lorsqu’on ne dispose que de quelques jouets), et enfin, les garnisons vont fabriquer des essaims d’IA tueurs prêts à zigouiller la moindre trace de la Légion. Vous l’avez compris, il va donc falloir farmer assez longtemps des minéraux et autres matières premières afin de pouvoir construire et faire évoluer tous ces bâtiments, ce qui nous permettra ensuite de disposer d’une armée capable de défendre son propre territoire, et de nous aider à repousser la Légion. Si une planète simplement nettoyée de la Légion pourra être reprise facilement par les forces du mal, les mondes que l’on aura développés seront capables de se débrouiller (pratiquement) seuls face à de nouvelles menaces.  Et oui, Starlink : Battle For Atlas est en fait un space-opéra mâtiné de nombreux éléments RPG, le tout offrant une durée de vie très conséquente. Il faut aussi préciser que grâce au partenariat avec Nintendo, la plus importante des quêtes secondaires va nous envoyer pister Wolf O’Donnell pour le compte de Fox Mc Cloud et de ses équipiers.

 

Et oui, Starlink : Battle For Atlas est en fait un space-opéra mâtiné de nombreux éléments RPG, le tout pour une durée de vie très conséquente. Il faut aussi préciser que grâce au partenariat avec Nintendo, la plus importante des quêtes secondaires va nous envoyer pister Wolf O’Donnell pour le compte de Fox Mc Cloud et de ses équipiers.

 

Starlink : Battle for AtlasTechniquement, Starlink : Battle For Atlas est plutôt plaisant à l’œil, et propose moult deptites animation sur le vaisseau, comme des gouvernes qui bougent et des petits jets de gaz lors du vol spatial. Sur les planètes, la vie n’est pas vraiment grouillante, mais on apprécie des environnements à la direction artistique léchée, un cycle lumineux (en fonction des planètes), et divers biomes répartis sur un même astre. L’exploration est même encouragée, car de nombreux secrets sont cachés et permettent de mettre la main sur des mods très rares, tandis qu’on pourra aussi gagner pas mal d’XP en scannant la faune, et en libérant certains spécimens de parasites implantés par la Légion.  L’espace est pour sa part nettement plus vide, avec pour seule distraction quelques attaques de pirates, et un peu de slalom à travers les astéroïdes. Si l’ensemble reste cohérent, on aurait bien aimé disposer d’un hyperespace plus rapide ou d’un système de fast-travel plus étendu (ce dernier ne sert qu’à rejoindre le vaisseau-mère Equinox  qui sert de QG à l’initiative Starlink) afin de pouvoir aller d’une planète à l’autre sans devoir attendre. Sur Switch, on notera quand même un clipping assez important, spécialement lorsqu’on se déplace à grande vitesse en vol, une fois le vaisseau en mode speeder (et donc collé au sol) le problème s’estompe du fait d’une vitesse max moindre.


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