Test également disponible sur : Xbox

Test Splinter Cell : Pandora Tomorrow

Test Splinter Cell : Pandora Tomorrow
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La Note
note Tom Clancy's Splinter Cell : Pandora Tomorrow 19 20
 

Amélioré en solo, excellent en multi, ce nouveau Splinter Cell réussit parfaitement à se succéder à lui-même. Ultra efficace, magnifique, sans chercher à réinventer le genre, il procure de longues heures de plaisir. La boucle du préambule est donc bouclée. Pandora Tomorrow est, de très loin, le meilleur jeu sorti cette année sur Xbox et peut-être même sur console tout simplement.


Les plus
  • Réalisation en béton
  • Des effets d'ombre et de lumière réussis
  • Un multijoueur innovant
Les moins
  • Un Splinter Cell 1.5


Le Test

Etrange, ce Sam Fisher, cela fait à peine un an et demi qu’il a pointé son physique de tombeur sur Xbox et on a l’impression de le connaître depuis toujours. C’est peut-être ça le propre d’un grand héros. Toujours est-il que pour son retour sur nos petits écrans, on l’attendait au tournant, sachant que sa sortie de l’ombre allait forcément exposer ses forces et ses faiblesses.


Une des problématiques récurrentes lorsque l’on est amené à tester des jeux est de savoir si l’innovation doit être considérée comme un point crucial pour en apprécier la qualité. En effet, si le premier Splinter Cell était un excellent jeu, Pandora Tomorrow en étant, en solo, une simple amélioration, le jugement que l’on porte doit-il être relatif ou absolu ? Parce que, dans l’absolu, Tom Clancy's Splinter Cell : Pandora Tomorrow est un jeu fabuleux. La conclusion étant étalée, il ne reste plus qu’à sortir les arguments qui y mènent.

Che bien vous ?

Ce Pandora Tomorrow va vous mettre aux prises avec un tout nouvel ennemi dont la ressemblance avec un certain Ernesto Guevara est tout sauf fortuite (une cinématique traitant de l’exploitation mercantile de son image étant assez réussie à ce titre). Suhadi Sadono, puisque tel est son nom, est parti en guerre contre les Etats Unis d’Amérique partout dans le monde. Et si vos aventures vont commencer dans le Timor Oriental, en Indonésie, pays où vous ferez de nombreuses incursions, elles vont avoir des prolongements dans différents endroits plus ou moins chauds de la planète (Jérusalem, Paris, Los Angeles). Cet enchaînement de lieux est surtout prétexte à proposer des phases de gameplay plus variées que dans le premier épisode, en alternant espaces ouverts et clos, environnements urbains et jungle. Vous devrez donc être le plus discret dans le confinement du train Paris-Nice ou dans un sous-marin alors que les fougères de la jungle, si elles offrent davantage de possibilités pour se cacher, recèleront également bien des pièges indétectables à l’œil nu. Le level design étant particulièrement bien conçu sur la quasi totalité des niveaux, parcourir les niveaux de Tom Clancy's Splinter Cell : Pandora Tomorrow est un vrai plaisir avec une mention spéciale pour Jérusalem à l’ambiance si particulière. Vous devrez parcourir la vieille ville en prenant garde à ne pas faire vous repérer ni par la milice ni par les civils. Et sans vous en dévoiler trop, sachez que certains passages sont particulièrement bien conçus.

Elle m’a dit d’aller siffler là haut

Si le principe de base du jeu n’a pas changé, à savoir neutraliser les ennemis le plus discrètement possible et éviter autant que faire se peut les passages dans la lumière, Pandora Tomorrow contient quelques petites innovations. La première concerne les alarmes que ne manqueront pas de déclencher vos faits et gestes. Dans certaines missions, trois niveaux d’alertes seront possibles. Dès le premier, vos ennemis enfileront des gilets pare-balles et seront aux aguets, au deuxième, ils coifferont en plus un casque, les rendant très difficiles à abattre alors que le troisième entraînera immédiatement l’annulation de la mission. Heureusement pour le joueur, le passage par la plupart des check points entraînera la remise à zéro du niveau d’alerte. Pour vous débarrasser de vos ennemis, un certain nombre d’ajouts ont également été faits. Surprise, c’est celui qui semblait le plus anecdotique à la base qui s’avère le plus utile : le coup de sifflet. En effet, en appuyant sur le bouton noir de votre Controller S, vous pouvez siffler afin d’attirer un garde ennemi et cela s’avère bougrement efficace ! Tapi dans l’ombre, il ne vous reste plus qu’à attendre que le curieux vienne voir ce qui se passe pour l’assommer d’une manchette. Autre petit ajout bien utile, vous avez désormais accès à un système de visée laser qui permet une bien meilleure précision dans le tir. La panoplie des mouvements de l’agent Fisher s’est également enrichie de quelques nouveautés. Il peut désormais tirer tout en étant suspendu, ce qui avouons-le, ne m’a jamais servi sur toute la durée du jeu. Un peu plus usitée est la possibilité de franchir une chambranle (l’espace d’encadrement d’une porte) grâce à un mouvement souple consistant à faire un 360°. Cela permet de franchir des petits passages sans se faire repérer. Sam peut désormais également, lorsqu’il est position de grand écart entre deux murs, s’appuyer sur un des murs afin d’atteindre un point placé plus en hauteur. Cela sera utile dans le jeu, du fait des nécessités découlant de la construction de certains niveaux. Toutes ces petites nouveautés ne changent pas radicalement la façon dont on joue à Splinter Cell mais ont au moins le mérite de corriger les quelques petites lourdeurs que l’on pouvait trouver au premier épisode.

Une belle gueule d’atmosphère

La grande force de ce Tom Clancy's Splinter Cell : Pandora Tomorrow en solo est, à coup, sûr, l’ambiance qui s’en dégage ou plutôt les ambiances. En effet, chacun des niveaux possède son ambiance propre et le travail artistique qui a été fait autour force le respect. Dans la jungle indonésienne baignée dans une lumière de soleil couchant, dans les rues de Jérusalem où la tiédeur est quasiment palpable ou suspendu sous les wagons du Paris-Nice, chaque lieu possède une atmosphère particulièrement bien travaillée. Si, comme il se doit, les graphismes et les jeux de lumière sont toujours aussi magnifiques, si ce n’est plus, l’habillage sonore est plus poussé que dans le premier épisode. Si les voix sont toujours aussi excellentes, les bruitages et les sons d’ambiance immergent encore davantage le joueur dans l’action. De petits détails participent également à l’instauration d’une véritable atmosphère à un niveau. Cela peut être un envol d’oiseaux dans la jungle indonésienne, le passage d’une rame de métro dans le sous sol parisien ou encore, une discussion entre deux religieux sur le banc d’une place de Jérusalem. Là où Splinter Cell était assez neutre, voire plat, Pandora Tomorrow impose une vraie direction artistique maîtrisée. Et on se délecte de parcourir ses niveaux. Il est même possible d’en finir certains de différentes manières, plus ou moins discrètes et, si le jeu reste assez linéaire, ce n’est pas à bien y réfléchir, un défaut pour ce type de jeu. En effet, la moindre indication peu précise étant souvent sujet à des errances énervantes. Autre confirmation, le père Fisher réagit toujours au quart de pouce et grâce à une interface légèrement améliorée, l’inventaire est désormais disponible de manière plus immédiate. Vous n’aurez d’ailleurs plus à aller y chercher de medikits puisque des bornes in game vous permettront de refaire le plein de vie.

Parties carrées

Vous l’aurez compris, en solo, Pandora Tomorrow surpasse son devancier qui avait pourtant placé la barre bien haut. Toutefois, c’est le mode multijoueur qui devrait attirer toutes les éloges. Peu évidente de prime abord, la transposition du gameplay de Pandora Tomorrow en multi est, en effet, phénoménale. On y retrouve deux camps que tout oppose. D’un côté, les espions, clones de Sam, agiles et rapides, pouvant se glisser où bon leur semble afin d’échapper à la vigilance de l’ennemi. De l’autre côté, les mercenaires avec leur vue à la première personne et leurs possibilités de mouvements bien limitées semblent bien balourds mais un armement conséquent est là pour rétablir l’équilibre des chances. Et, en parlant d’équilibre, celui-ci est fichtrement bien balancé. Dans les trois modes de jeu disponibles (Neutralisation, Extraction, Sabotage), les deux équipes de deux membres qui s’affrontent ont, en effet, tout un tas de ressources à leur disposition pour rendre la vie difficile au camp adverse. Je ne vous ferai pas ici l’inventaire de tous les gadgets accessibles à chacun des protagonistes mais sachez qu’une fois que l’on en saisit toutes les subtilités, Pandora est tout simplement un des jeux en multi les plus aboutis de la Xbox. A une simple condition, celle de faire des parties à 2 contre 2, la taille des cartes ne se prêtant pas à d’autres configurations.


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Rodolphe Donain

le vendredi 26 mars 2004, 18:00




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