Test également disponible sur : PS4

Test Robinson The Journey : Jurassic Park comme si on y était vraiment ?

Test Robinson The Journey sur PS4 PS VR
La Note
note Robinson : The Journey 14 20

Sur le papier, Robinson : The Journey devait être le Jurassic Park virtuel que les développeurs de Crytek nous avaient vendus ces dernières années lors des différents salons où nous avions pu tester le jeu à travers leurs démos. Si l’immersion est véritablement au rendez-vous avec cette sensation d’évoluer dans un monde gigantesque et hostile, on est finalement déçu de ne pas avoir croisé autant de dinosaures voulus. Leurs apparitions sont en effet trop rares et il s’agit davantage de contemplation que de véritable interaction ou d’affrontements épiques. Mais on comprend très rapidement pourquoi la promesse est à moitié tenue, car in fine, le titre de Crytek est avant tout un jeu d’exploration où l’on passe le plus clair de son temps à scanner des objets, résoudre des énigmes et escalader différentes parois. Si les séances de grimpette sont relativement réussies, on déplore l’absence de compatibilité avec les PS Move qui coulaient pourtant de source. De même, le rythme beaucoup trop lent du jeu, et l’impossibilité pour le héros de courir risque certainement d’ennuyer le joueur qui était venu chercher un peu d’action. Il n’y a rien de tout cela dans Robinson The Journey, d’autant qu’on répète inlassablement les mêmes mécaniques de gameplay pendant les 6/7h de jeu nécessaires pour le terminer. Une suite mieux calibrée pourrait rectifier ces erreurs de jeunesse.


Les plus
  • Fait partie des plus beaux jeux du PS VR
  • La rencontre avec les dinosaures
  • Système d’escalade bien pensé
  • De belles sensations de vertige
  • Effets sonores 3D vraiment convaincants
  • Enfin un jeu VR avec une bonne durée de vie (6/7h de jeu)
Les moins
  • Rythme un peu trop lent
  • Mécaniques de gameplay assez répétitives
  • Ne se joue pas avec les PS Move, quelle hérésie
  • Y a du clipping
  • Et de l’aliasing
  • On aurait aimé rencontrer plus de dinosaures
  • La séquence avec le T-Rex dure quelques secondes
  • Robin a une voix de gonzesse en VF
  • Vendu un poil trop cher


Le Test

Cela fait maintenant un bon mois que le PlayStation VR est sorti dans le commerce et son pouvoir d’attraction reste toujours aussi fort. Si le casque de réalité virtuelle de Sony devrait faire partie des cadeaux les plus prestigieux qu’on puisse demander au Père Noël, ce dernier est cependant toujours à la recherche de sa killer app’, ce jeu capable de se hisser comme porte-étendard et justifier à lui-seul l’achat d’un tel périphérique. Jusqu’à présent, les jeux proposés s’apparentent davantage à des expériences courtes, certes calibrées pour éviter la gerbe et le dégoût, mais le gamer averti attend toujours le Saint Graal. Il y a bien évidemment Resident Evil VII qui se fait désirer (il arrive le 27 janvier 2017 on le rappelle), mais en attendant, un certain Robinson The Journey a fait monter la hype à son plus haut niveau, avec la promesse de nous faire vivre le film Jurassic Park comme si on y était. Pari tenu ?


Robinson : The JourneyFar Cry, Crysis, The Climb et maintenant Robinson : The Journey, ces trois jeux ont ceci de commun qu’ils ont été développés par le même studio, Crytek, et qui partagent aussi le même goût pour la jungle virtuelle. Robinson : The Journey est d’ailleurs un habile mélange de leurs expérimentations passées puisque le jeu nous propulse sur Tyson III, une planète luxuriante où l’Homme n’a pas encore mis les pieds et qui a ceci de particulier qu’elle abrite encore des dinosaures à l’état le plus sauvage. Contraint de s’y poser en catastrophe via un module de survie suite au crash de la station orbitale Esmeralda, Robin est un jeune garçon (si si, même si sa voix en VF est celle d’une fille) qui va devoir apprendre à vivre seul au milieu de cette nature imposante et hostile. S’il est le seul être humain vivant sur Tyson III, Robin peut compter sur la présence de HIGS, un module volant qui va lui servir de guide pour continuer à survivre et pourquoi pas lui permettre de regagner la Terre. Mais ce n’est pas tout, notre jeune astronaute va aussi faire la rencontre de Laika, un bébé tyrannosaure avec lequel il va interagir tel un maître avec son chien. En effet, via la croix directionnelle de la DualShock 4, il sera possible de donner des ordres à ce bébé T-Rex. Va par-là, ne bouge pas, hurle bien fort, les actions sont basiques c’est vrai, mais l’intérêt véritable de cette charmante créature est d’accompagner notre héros tout au long de son aventure, perdu au milieu de cette planète où tout semble démesuré.

 

WELCOME TO JURASSIC PARK !

 

Robinson : The JourneyPassé le "waouh effect" de se retrouver au beau milieu d’un monde sauvage où la crainte de tomber sur un raptor nous guette au moindre bruit, on se rend rapidement compte que Robinson : The Journey est un jeu d’exploration mélangeant énigmes à résoudre et parois à grimper, histoire de recycler les bonnes idées de leur jeu VR précédent, The Climb, sorti exclusivement sur Oculus Rift et dont on attend un jour, peut-être, une adaptation sur PlayStation VR. Il faut dire que le système de grimpette fait partie des points positifs du jeu, avec une mécanique d’accroche qui a le mérite d’être instinctive. Si les deux mains se gèrent avec les deux boutons de tranche, il faut que le joueur pointe le regard vers son point d’accroche pour que la main se décide à agripper correctement la roche, la liane ou n’importe quel élément qui fait office de support. Il faudra même souvent se coller complètement à la paroi pour que Robin daigne enfin prendre la position d’escalade, même en tentant de recentrer l’image avec la touche "Options". Alors oui, c’est sûr, il faudra lever la tête à de nombreuses reprises pour bien gérer sa progression, et regarder dans le vide pourra même engendrer quelques sensations de vertiges, d’autant que la moindre chute à une certaine hauteur et c’est la mort assurée. C’est d’ailleurs dans ces moments d’hésitation qu’on se demande pourquoi Crytek n’a pas opté pour un gameplay adapté avec les PlayStation Move, comme c’est le cas avec The Climb, totalement jouable avec les Oculus Touch qui offrent ainsi une véritable plus-value en termes de sensation et d’immersion. C’est d’autant plus vrai que Robin tient à la main en permanence un module qui ressemble à s’y méprendre au cornet de glace de Sony. L’ironie de la situation.

C’est d’ailleurs dans ces moments d’hésitation qu’on se demande pourquoi Crytek n’a pas opté pour un gameplay adapté avec les PlayStation Move, comme c’est le cas avec The Climb, totalement jouable avec les Oculus Touch qui offrent ainsi une véritable plus-value en termes de sensation et d’immersion.

 

Robinson : The JourneyL’autre partie du gameplay du jeu réside dans les énigmes que Robin va devoir déchiffrer pour pouvoir progresser. Relancer le courant de certains appareils électriques tombés en panne, trouver les hélices d’une éolienne à première vue endommagée ou récupérer un module de la bouche d’un dinosaure volant, tels sont les exemples des actions à entreprendre pour passer à la zone suivante. Tout en fouinant les recoins, il ne faudra pas oublier de scanner tous les animaux et autres insectes qu’on pourra croiser sur son chemin, histoire de remplir sa bibliothèque de connaissances, à condition d’aspirer les points verts et non les rouges, sous peine de devoir recommencer la manœuvre. Dans l’ensemble, les énigmes sont assez simples, mais elles finissent par se corser vers la fin. Si la progression se révèle plutôt claire et sans véritable accroc, il se dégage cependant une certaine forme d’ennui, dû en partie aux mécaniques de gameplay qui se répètent sans cesse. On explore, on scanne, on grimpe, on explore, on scanne, on grimpe, on croise enfin un dinosaure. Dans Robinson The Journey, on fait souvent la même chose, avec un rythme assez pachydermique, dû en partie au fait que Robin ne sait que marcher. Et quant à ceux qui espéraient croiser du dinosaure à la pelle, ils risquent eux aussi de déchanter, le titre de Crytek préférant miser sur les moments rares pour peut-être mieux surprendre le joueur. Il faudra par exemple attendre le Chapitre 3 du jeu pour se retrouver nez-à-nez avec un premier vrai dinosaure et se dire que oui, la sensation d’être un vulgaire moucheron face à ce Brachiosaure est enfin palpable grâce à la réalité virtuelle et le PlayStation VR. On aurait aimé aussi que le jeu aille plus loin dans ces moments rares de rencontres avec ces créatures géantes qui ont peuplé la Terre il y de cela des millions d’années. Car au final, il s’agit essentiellement de contemplation que de véritable interaction avec eux, ni même d’affrontement épique. Peut-être à la fin du jeu quand le T-Rex pointe le bout de ses cornes, nous obligeant à trouver une solution rapidement pour ne pas se faire croquer.

 

ROBINSON CULOTTÉ

 

Robinson : The JourneyEn revanche d’un point de vue de l’immersion, Robinson : The Journey se montre plutôt convaincant, avec la sensation d’évoluer dans un univers vaste où la nature peut se montrer inquiétante. Il ne sera d’ailleurs pas rare de rester immobile une poignée de secondes pour contempler des panoramas magnifiques, avec au loin l’épave de la station Esmeralda. Graphiquement d’ailleurs, Robinson : The Journey s’en sort plutôt pas mal et fait partie des titres PS VR les plus séduisants. Alors oui, il y a encore cette image un peu floue qui vient gâcher le plaisir visuel et de temps à autres, du clipping assez violent viendra nuire à votre aventure, mais globalement, le jeu s’en tire avec les honneurs. Malgré tout, Robinson : The Journey peut se montrer inconfort pour ceux qui ont l’oreille interne sensible et l’estomac fragile. A l’image d’un Here They Lie ou des prochains Farpoint et Resident Evil VII, le joueur sera totalement libre de ses mouvements, avec des déplacements se gérant avec le stick gauche, une visée réagissant en fonction du tracking du casque, tandis que les changements de direction se font par le biais d’un stick analogique droit. D’ailleurs, comme pour le jeu d’horreur psychologique de Santa Monica, ces rotations de caméra se font par à-coups, ce qui a pour effet de limiter la sensation de nausée, mais peut à contrario facilement dérouter le joueur dans ses repères. A titre personnel, si les sensations de nausée se sont fait sentir au départ dans le module de survie de Robin, une fois en plein air, le mal des transports s’est atténué pour nous permettre parfois d’enchaîner plus de 2h de jeu sans la moindre gêne ; ce qui est un exploit, il faut le souligner. L’autre grande prouesse du titre de Crytek, c’est de proposer une durée de vie qui se rapproche d’un jeu vidéo classique. Là où les premiers jeux du PS VR se terminent en 2 voire 3 heures, ici, il vous faudra entre 6 et 7 heures pour voir le générique de fin défiler, et encore un peu plus si vous vous amusez à scanner tous les animaux qui traînent sur Tyson III. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour nous, ça veut dire beaucoup. Et ce n’est pas France Gall qui viendra nous dire le contraire.

 


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