Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Project Zero II

Test Project Zero II
La Note
note Project Zero II : Crimson Butterfly 16 20

Malgré cela, l’exceptionnelle expérience vidéoludique apportée par Project Zero II est telle qu’il serait dommage de passer à côté d’un tel jeu, qui hisse le jeu vidéo au même rang que le septième art dans sa faculté à nous procurer des sensations d’angoisses et de peur. Amateurs de sensations fortes, je vous mets au défi de jouer à Project Zero II : Crimson Butterfly seul dans le noir complet !


Les plus
  • Le jeu le plus flippant du moment
  • L’ambiance angoissante voire malsaine
  • Un scénario hautement ficelé
Les moins
  • Déplacements trop lents
  • Durée de vie moyenne


Le Test

Fraîchement débarqué dans le petit monde du jeu vidéo, le survival-horror est officiellement né avec l’avènement de Resident Evil sur les consoles de salon. Si certains titres tels que la série des Silent Hill ont réussi à transcender le genre, le survival-horror a tendance à se répéter en se contentant de s’appuyer sur des codes déjà bien établis en négligeant ainsi le côté action. En attendant un certain Resident Evil 4 qui s’annonce révolutionnaire, Tecmo propose aux joueurs sur  PS2 de se replonger dans l’ambiance malsaine de Project Zero.


Contre toute apparence, Project Zero II : Crimson Butterfly n’est en aucun cas la suite scénaristique du premier volet sorti il y a deux ans sur le monolithe noir. L’histoire se déroule une vingtaine d’années avant les événements de la demeure Himuro et il est désormais question de sacrifice rituel où les jumeaux et jumelles tiennent un rôle primordial. Egarée dans une forêt en compagnie de votre sœur jumelle, vous allez devoir enquêter sur le lourd passé d’un village à l’apparence trop calme. Très vite, vous allez vous apercevoir que votre présence n’a rien d’anodin et que le hasard n’est qu’un prétexte pour vous enfoncer dans les méandres de la folie. D’autant plus que Mio, votre sœur jumelle, a tendance à disparaître régulièrement. Cette dernière se comporte d’ailleurs de façon fort étrange et ses multitudes disparitions iront de pair avec le secret qui entoure le village. Ses agissements inquiétants et ses paroles douteuses vont rapidement vous mettre la puce à l’oreille et il vous faudra aller jusqu’au bout de l’aventure pour percer la vérité.

 

Angoissant et malsain

 

Si vous êtes friand de films d’horreur japonais, vous n’avez certainement pas pu passer à côté de l’œuvre de Hideo Nakata The Ring, sorti en France en 2001. Project Zero II lorgne du côté de l’ambiance malsaine établi par le cinéaste nippon grâce à son atmosphère angoissante et ses spectres tous aussi torturés les uns que les autres. Ici, pas de shotgun ni de lance-roquettes pour venir à bout des fantômes, votre seul attirail sera une simple lampe torche ainsi qu’un appareil photo dont les clichés repousseront les spectres les plus redoutables. Pour ce faire, vous allez devoir apprendre à manier l’appareil et choisir la pellicule adéquate pour chasser du fantôme le plus efficacement possible. Tout au long de votre périple, vous trouverez différents types de pellicules dont le pouvoir d’exorcisme diffère selon le modèle. Si jamais il vous arrivait d’être à court de clichés, les concepteurs ont eu la savante idée d’intégrer une pellicule inépuisable mais au pouvoir d’exorcisme très faible. Il fallait s’en douter. Au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu, vous pourrez upgrader votre appareil pour lui donner plus de puissance, notamment grâce aux ajouts de globes.

 

Ceux qui n’ont pas eu la chance de jouer au premier Project Zero risquent d’être quelque peu perturbés par la lenteur des actions. Pas vraiment adeptes du sprint du 100 mètres, nos deux héroïnes ont également la particularité de prendre leur temps pour dégainer l’appareil photo. A cette lenteur d’action s’installe une ambiance pesante appuyée par des placements de caméra totalement glauques. L’horreur est loin de s’arrêter là puisque les apparitions de fantômes arrivent pour la plupart du temps là où l’on s’y attend le moins. Et c’est à coups de vibrations dans la manette et au lancement d’une musique inquiétante que le joueur sera pris de grosses sueurs froides. N’ayons pas peur des mots, Project Zero II est certainement le soft le plus flippant qui soit pour le moment. La peur est telle qu’il est même parfois difficile de jouer en soirée dans le noir complet. Les développeurs de Tecmo ont donc réussi le pari d’imposer leur patte grâce à ce gameplay qui tranche radicalement avec les autres productions du genre.

 

Histoire de fantômes japonais

 

Bien que les nouveautés par rapport au premier opus ne soient pas légions et que les différents allers et retours dans une même demeure puissent irriter le joueur, le voile de mystère qui entoure l’histoire se révèle petit à petit, donnant toujours l’envie de découvrir la suite des événements. Les environnements lugubres et difficilement visibles malgré la présence de votre torche sont fortement appuyés par une bande-son d’une grande efficacité. Les murmures et autres grincements de portes vous rappelleront que vous êtes seul à vous aventurer dans ce décor empreint de mysticisme asiatique. Vos nerfs seront mis à rude épreuve et la moindre vibration de votre manette ou le simple bruit du feuillage porté par le souffle du vent sera l’occasion de vous faire sursauter sur votre fauteuil. Le principal défaut du titre réside dans sa durée de vie relativement moyenne (une douzaine d’heures de jeu) pour le genre.




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