Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Overwatch : l'overhype est-elle vraiment justifiée ?

Test Overwatch : l'overhype est-elle vraiment justifiée ?
La Note
note Overwatch 17 20

S'il était proposé en free-to-play, Overwatch mériterait une note ultime. Mais pour un jeu vendu à prix relativement fort, on aurait aimé disposer d'un peu plus de contenu, à commencer par une campagne solo. On aurait également préféré être épargné par les micro-transactions et les multiples éléments à débloquer. Mais en dehors de cette politique commerciale discutable, force est de constater que le jeu propose un gameplay extrêmement solide, porté par des héros nombreux et très différents les uns des autres. Ajoutez à cela des graphismes cartoon juste ce qu'il faut, ainsi qu'une accessibilité et une finition typiquement Blizzard, et vous obtenez un succès assuré. Reste maintenant à voir ce que l'éditeur va proposer comme suivi dans les mois à venir !


Les plus
  • Héros nombreux et différents
  • Direction artistique efficace
  • Gameplay réussi
  • La touche Blizzard
Les moins
  • Pas de solo
  • Des micro-transactions
  • Lore sous-exploité en jeu
  • Pas de pose "sexy" pour Tracer


Le Test

Conçu sur les ruines de feu projet Titan, MMORPG censé marcher sur les traces de World of Warcraft, Overwatch illustre parfaitement la nouvelle direction prise par Blizzard. En effet, en parallèle de son triptyque de licences mythiques (Diablo, StarCraft, WarCraft), l'éditeur californien sort régulièrement des jeux un poil plus modestes, mais dont le succès potentiel reste très élevé. Après Hearthstone et Heroes of the Storm, c'est donc au tour d'Overwatch d'entrer dans l'arène.


OverwatchLe scénario et l'univers d'Overwatch, ce que d'aucuns n'hésiteraient pas à qualifier de "lore", sont très développés, et l'on pourrait passer de longs paragraphes à parler de l'époque futuriste dans laquelle se déroule le jeu, de ses gorilles qui vivent sur la lune, de la révolte des robots munis d'intelligence artificielle, de la création de l'unité d'élite Overwatch, de son démantèlement, de sa réactivation, et du parcours personnel de chacun de ses membres. Mais nous ne le ferons pas, car Blizzard lui-même ne se donne pas vraiment cette peine. Si toutes les informations existent bel et bien sur Internet, notamment sous la forme de bandes-dessinées et de courts-métrages d'animation fort réussis, elles ne sont quasiment jamais évoquées dans le jeu lui-même. Avec cet univers, il y avait pourtant de quoi développer une campagne solo d'enfer. On se serait même contentés d'un simple enchaînement de missions indépendantes, une par personnage afin de nous familiariser avec le maniement de chacun d'entre eux. Mais non, l'éditeur californien ne fournit qu'un simple didacticiel, puis nous oblige à plonger dans le grand bain multi, éventuellement contre des bots si l'on souhaite tout de même découvrir tranquillement les différentes spécificités du jeu. Et il y a de quoi faire, puisque la ligue Overwatch comprend 21 personnages très différents les uns des autres. Ils sont répartis en quatre catégories principales (attaque, défense, tank et soutien) mais chacun possède sa propre personnalité et son propre gameplay. C'est clairement dans cette profusion de héros, inspirée des MOBA, que réside l'intérêt principal du jeu. On peut ainsi changer de manière de jouer comme on le souhaite, y compris en cours de partie afin de s'adapter à l'équipe adverse. Certains personnages nous plongent ainsi dans un FPS classique, tandis que d'autres reprennent plutôt des caractéristiques de MMORPG (on pense ici notamment aux soigneurs). De même, certains sont puissants et lourds, tandis que d'autres virevoltent dans les airs.

 

OVER GAME
 

OverwatchMais quasiment tous sont mémorables, et on peut saluer les développeurs pour la diversité et l'efficacité de leur galerie de personnages. En vrac et en vitesse, on trouve parmi les 21 héros un ninja robotique qui peut effectuer des doubles sauts, un cow-boy qui fait des roulades, une jeune femme capable de se téléporter en avant et de remonter le temps quelques secondes, un robot qui alterne entre configuration fixe et mobile, un émule du Joker qui lance des pneus explosifs, un archer qui libère des esprits de dragons, une rondouillarde qui crée des murs de glace, un nain qui déploie des tourelles et offre des améliorations d'armure à ses coéquipiers, une pilote de méca qui peut s'éjecter de son titan, un gorille qui bondit sur ses ennemis et déploie des dômes protecteurs, un ange qui vole vers ses alliés et les ressuscite, un DJ qui lance des projectiles soniques, et quelques autres encore… Tous ces personnages possèdent donc différentes capacités, munies d'un temps de recharge plus ou moins long, parmi lesquelles figure une aptitude ultime, généralement dévastatrice. Il faut donc savoir combiner au mieux les différents pouvoirs, et les utiliser aux bons moment et aux bon endroits. En cela, Overwatch se montre bien plus tactique qu'un FPS classique. Sans surprise, le style graphique reprend la patte cartoon chère à Blizzard, même si on sent également l'influence de Team Fortress 2. Le résultat est d'une efficacité redoutable, d'autant plus que le moteur graphique assure en permanence une grande fluidité. A six contre six, il arrive que la multiplication des effets spéciaux nuise un peu à la lisibilité de l'action, mais l'ensemble ne tourne jamais à la bouillie écœurante.

Il faut donc savoir combiner au mieux les différents pouvoirs, et les utiliser aux bons moment et aux bon endroits. En cela, Overwatch se montre bien plus tactique qu'un FPS classique.


OverwatchAprès quelques dizaines de parties, on finit même par reconnaître les différents personnages à leur silhouette ou à leurs tirs, voire à leur position sur la map puisque certains sont capables d'atteindre les hauteurs et d'autres non. En effet, les douze maps ne manquent pas de verticalité, et ont été conçues de manière à convenir spécifiquement à un mode de jeu donné. Trois sont ainsi dévolues au mode Escorte (Observatoire : Gibraltar, Dorado, Route 66), où une équipe est chargée d'accompagner un convoi tandis que l'autre doit l'empêcher de progresser. Trois autres maps concernent le mode Attaque (Temple d'Anubis, Hanamura, Usines Volskaya), où les attaquants doivent prendre possession de points de contrôle protégés par les défenseurs. King's Row, Numbani et Hollywood sont dédiées au mode Hybride, qui demande de libérer puis d'accompagner un convoi (et revient donc à commencer par de l'Attaque avant d'enchaîner sur de l'Escorte). Enfin, Tour de Lijiang, Nepal et Ilios permettent de jouer au mode Contrôle, divisé en trois rounds où chaque équipe se bat pour garder le plus longtemps possible la maîtrise d'un point de contrôle. La simple évocation des noms des maps devrait suffire à vous convaincre de la variété des environnements proposés. Grèce, Japon, Afrique, Etats-Unis, Mexique, Egypte, Angleterre Russie : on voit clairement du pays ! En revanche, vous aurez certainement remarqué que les différents modes tournent un peu tous autour des mêmes concepts. On aurait apprécié avoir des modes un peu plus nombreux et originaux, surtout que le jeu n'est absolument pas un free-to-play. On peut avoir tendance à l'oublier, car Blizzard ne s'est pas gêné pour introduire des micro-transactions dans Overwatch. Après avoir déboursé entre 40 et 70 euros pour l'acquisition du jeu, vous aurez ainsi l'honneur et le privilège de pouvoir vous délester régulièrement de 2, 5, 10, 20 ou 40 euros afin d'acheter des coffres de butin. Heureusement, on peut gagner de tels coffres en se contentant de passer des niveaux d'expérience, et il s'agit uniquement d'éléments cosmétiques (skins, tags, répliques, icônes...).


FPS TENDANCE


OverwatchMais la pilule reste tout de même un peu dure à avaler. D'ailleurs, le blocage artificiel de ces différents éléments cosmétiques (on en dénombre tout de même plus de 50 par personnage, soit plus d'un millier en tout) est clairement là pour jouer sur la fibre de la collectionnite aiguë, et inciter ainsi les joueurs à jouer en boucle et/ou à sortir leur carte bancaire. Il y a de quoi pester, mais Blizzard sait se faire pardonner grâce à un emballage général impeccable. Les sensations de jeu sont excellentes, la prise en main est immédiate, la maîtrise de l'ensemble des personnages assure une grande durée de vie, la coopération est absolument vitale pour remporter une partie, les matchs durent environ 7 minutes et remplacent donc avantageusement une pause-café, il est possible de continuer à naviguer dans les menus après avoir lancé une recherche de partie, la difficulté à contrôler chaque personnage est indiquée par un système d'étoiles, le jeu sauvegarde automatiquement les temps forts de votre partie, les fins de matchs sont l'occasion de voter pour la meilleure action de la partie, on sent le souci du travail bien fait derrière le moindre menu ou son, la moindre icône ou animation... Bref, on se sent bien, comme toujours chez Blizzard !


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