Test également disponible sur : GameCube

Test MGS The Twin Snakes

La Note
note Metal Gear Solid : The Twin Snakes 18 20
 

Les plus
  • Bande Son
    Durée de Vie
Les moins
  • Jouabilité


Le Test
Nintendophiles, unissez-vous pour célébrer l’arrivée du héros le plus classe du monde, dans une aventure certes connue mais incontournable.

Les possesseurs de GameCube ont toujours fait un peu tâche dans le paysage ludo-culturel français. En effet, on ne trouve sur cette console aucun des trois plus gros titres de ces dernières années : pas de Metal Gear, pas de Pro Evolution Soccer, pas de Gran Theft Auto. Mais Mario et sa bande ont su retenir les fans et petit à petit, les éditeurs tiers se penchent sur le cas de cette machine qui mérite bien ça (Capcom, Square Enix, Konami…).
Manque encore cette fichue version française de Winning Eleven (PES) qui ne sera sortie qu’au Japon, pour notre plus grand malheur !



L’exigence selon Nintendo

Ainsi, les plus grands développeurs de jeux vidéo se connaissent et s’apprécient. Même que des fois, ils boivent des coups ensemble. Et au bout d’un moment, cela donne lieu à des projets plutôt excitants comme ce nouveau Metal Gear Solid The Twin Snakes, fruit de la rencontre entre trois personnes plutôt douées : Shigeru Miyamoto, que l’on ne présente plus, Hideo Kojima, auteur de la saga Metal Gear, et enfin Denis Dyack, boss du studio Silicon Knights. C’est ce studio qui a réalisé le jeu, secondé par Miyamoto qui assurait la transition avec Kojima. Car si Nintendo cherchait certainement depuis longtemps à attirer Solid Snake sur GameCube, il fallait pour cela que cette version soit quelque peu spéciale. L’épisode 3 étant pour l’instant uniquement annoncé sur PS2, nous avons donc droit au premier Metal Gear, lifté et customisé.

Snake au Botox

Metal Gear Solid, lors de sa sortie en mars 98 (putain, 6 ans !), avait fait l’effet d’une bombe. Un jeu d’action qui privilégiait l’infiltration et la discrétion à la force brute, c’était quasiment du jamais vu. Le scénario était captivant, les armes et autres gadgets ultra nombreux, les personnages charismatiques et un surprenant message écologique concluait le tout. Puis il y eu un deuxième épisode, devant lequel se prosternaient les journalistes japonais lors de l’E3 2001, et la scène se répétera sans doute dans quelques mois pour Metal Gear Solid 3. Un vrai mythe !
Aujourd’hui, redécouvrir ce premier Metal Gear est assez plaisant. On se souvient sur PlayStation d’un jeu stylé, beau même, avec des animations réalistes, un système de caméra idéal et une intelligence artificielle poussée. Sur GameCube, les développeurs ont pris soin de conserver tout cela, et d’intégrer en plus toutes les nouveautés de gameplay que l’on trouvait dans MGS2. Pour les graphismes, par contre, on parlera plutôt d’un lissage en profondeur, et de quelques détails graphiques supplémentaires. Aucune texture ajoutée ou presque, des effets de lumière inexistants et des couleurs oscillant uniquement entre le gris clair et le brun foncé. Rodolphe trouve ça laid, mais ceux qui connaissaient le jeu sur PSone ne lui en tiendront pas rigueur (nostalgie…), et la grande qualité de la saga tient principalement dans son style graphique. Par contre, les nouveaux venus risquent de faire un peu la gueule, surtout après avoir pris leur pied sur Splinter Cell. Mais essayons de ne pas trop comparer ces deux champions de l’infiltration…

Qu’est ce que ça a vieilli !

En fait si, on va les comparer ! D’un côté, Sam Fisher est un agent secret rigoureux, un peu bourru et bien ancré dans notre monde réel. De l’autre, Solid Snake est largement inspiré par Snake Plissken, héros de Carpenter dans New York 1997 et Los Angeles 2012. Encore plus bourru que Sam, Snake est également envoyé par les Etats-Unis mais il se dresse constamment contre ses supérieurs, et remet sa mission en cause, mais aussi la guerre, la misère et tout ce qu’il y a de pourri dans la vie en général. Un vrai héros charismatique et séduisant qui évolue aussi dans notre monde géopolitique, mais avec de fortes doses de fantastique. Des robots géants, des cow-boys du futur, des psychopathes télépathes, des armées de soldats clonés, l’imagination d’Hideo Kojima est sans borne et diablement attirante. C’est d’ailleurs en grande partie ce qui retient le joueur, car le jeu n’est pas exempt de défauts irritants. Allez, on dresse la liste, comme ça ce sera fait :
Les cinématiques, déjà, sont toujours aussi longues. Certes, elles développent un scénario dense et des personnages intéressants, mais parfois c’est l’overdose. Les temps de chargement sont aussi un peu longs, ce qui casse les transitions entre les cinématiques et le jeu ; les options ne se sauvegardent pas; les grenades sont toujours aussi mal gérées ; le Codec aurait pu être remis au goût du jour ; et enfin on ne peut pas changer d’arme en mode FPS ! Dur ! Et puis le fait qu’il n’y ait qu’une touche pour s’accroupir et pour ramper rend les choses plus chaotiques qu’elles ne devraient l’être. Voilà, on a vidé notre sac, ça fait du bien !

Ca n’a pas pris une ride !

A côté de tous ces défauts, il faut avouer que Metal Gear Solid reste un jeu exceptionnel. Hideo Kojima réussit à passionner le joueur avec une histoire abracadabrante, racontée à travers des dialogues souvent drôles, parfois neu-neu mais toujours sincères. Et les cinématiques, même trop longues, ont toutes été remaniées et leur mise en scène arrache la gueule ! Vous vous souviendrez longtemps de la première rencontre entre Snake et le Ninja… Les idées originales abondent, le design des niveaux est exemplaire et il y a toujours de multiples manières d’arriver à son but. Rejouer à MGS est donc un plaisir, surtout pour les joueurs ayant la mémoire courte !
Enfin, signalons tout de même que la difficulté du jeu a été grandement revue à la hausse : les soldats sont super aware, ils sont équipés de boucliers, balancent des grenades sous les meubles où vous vous cachez, c’est un vrai cauchemar ! Les plus jeunes devront donc commencer en mode novice…
Bref, si vous n’avez jamais joué à Metal Gear, jetez-vous dessus. C’est original et captivant, et vous en avez pour un bon moment à en faire le tour. On aurait aimé une réalisation technique réellement à la hauteur et les VR missions disponibles sur PlayStation, mais peu importe, le jeu reste un classique qu’il faut connaître.


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Bertrand Jouvray

le jeudi 25 mars 2004, 19:58




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