Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

*Test* F1 2018 : une meilleure tenue de route que l'année dernière ?

Test F1 2018 (PS4) : encore une meilleure tenue de route ?
La Note
note F1 2018 16 20

Sans révolutionner la formule, F1 2018 dispose d’assez d’argument pour justifier amplement un nouvel achat, surtout si vous êtes un fan de F1. Les moins accros qui ont déjà l’opus 2017 pourront faire l’impasse, mais on conseille clairement à tous les autres joueurs de se procurer ce F1 2018. Avec un contenu pléthorique, une IA améliorée, et une fidélité sans faille au monde de la F1 à son folklore et à ses manières, le jeu de Codemasters arrive même à nous faire oublier le désastreux épisode de 2015. F1 2018 est un très bon cru, sans hésitation !


Les plus
  • Contenu pléthorique
  • Reconnaissance vocale toujours au top
  • Système de R&D bien plus poussé
  • Négociation des contrats avec l'agent
  • La note de fair-play en ligne
  • Le comportement de l'IA qui s'améliore (surtout le respect des drapeaux bleus)
Les moins
  • Les commentateurs qui se répètent (en anglais comme en français)
  • Encore pas mal de bugs (voiture qui s'envole dans les stands, halo qui disparait, bugs de collision)
  • Le système médiatique finalement assez anecdotique.


Le Test

Après plusieurs années d’errances, la série F1 de chez Codemasters avait réussi à redresser la barre avec l’opus 2016. Depuis, chaque épisode semble s’appuyer sur ce solide socle afin d’améliorer la recette par petites touches successives. Plus qu’un nouveau jeu, F1 2018 est surtout une évolution de F1 2017, ce qui est inéluctable avec les séries annualisées où les développeurs ont à peine 8 mois pour plancher sur chaque nouvel opus. La cuvée 2018 vaut-elle qu’on dépense nos deniers durement acquis ? Verdict dans notre test !


F1 2018Pour 2018, on notera principalement deux grosses nouveautés qui sont à repérer du côté du mode carrière. Comme toujours, une fois l’avatar de notre pilote créé, ce qui reste toujours aussi simpliste (nom, prénom, trombine, pays et un petit nom préenregistré pour les commentateurs et basta) on va devoir choisir pour quelle écurie piloter. La vie étant facile dans le monde enchanté des jeux vidéo, toutes les écuries nous accueillent à bras ouverts, bien que les aspirations de chaque team soient différentes. En effet, un baquet chez Merco impliquera de truster le podium, tandis que chez Sauber, on se satisfera d’un pilote capable de finir dans les points, ou en milieu de peloton à défaut. Le nombre de pilotes étant défini, notre avatar prendra donc forcément la place d’un pilote, ce qui nous décourage toujours de choisir une équipe de pointe, puisqu’on n’a pas vraiment envie de faire un championnat sans Vettel, Hamilton ou Alonso. Une fois n’est pas coutume, c’est encore chez Renault qu’on ira œuvrer, en piquant au passage le siège de Carlos Sainz ; le fiston de la légende des rallyes ayant remplacé au pied levé (sur les derniers GP de la saison 2017) le très transparent Jolyon Palmer qui officiait l’an dernier dans cette voiture. La voiture ayant un peu progressé, on pourra même en profiter pour facilement détrôner Hülkenberg dans le rôle de pilote principal en accumulant les bons résultats. Cette année, notre agent est toujours une fille, aux cheveux châtains cette fois (après la blonde et la brune) et qui répond au doux nom de Susan. On découvre également une nouvelle venue qui n’est autre que la journaliste officielle de la F1. Cette jolie brune va donc venir nous poser des questions après chaque séance de roulage (essais, qualifications et course) afin d’avoir notre ressenti.

 

NO COMMENT

 

F1 2018Cet aspect gestion des médias va être assez sympathique, car même si on répond en choisissant une réponse parmi 4, notre choix conditionnera pas mal de chose au sein de notre équipe, ou des équipes concurrentes. Il sera possible de forger une image publique à notre pilote en choisissant des réponses arrogantes, ce qui nous fera passer pour un Showman, ou opter pour la modestie afin d’être perçu comme un gentleman driver. Chaque écurie préférant un certain type de personnalité, il faudra donc tâcher de caresser notre employeur dans le sens du poil. Mieux, des questions plus spécifiques sur le comportement de la voiture permettront aussi de rendre hommage à telle ou telle équipe d’ingénieurs qui travaillent sur notre voiture, ce qui aura un impact non-négligeable sur le volet R&D du jeu. Vanter les louanges du châssis permettra ainsi d’obtenir des upgrades moins chères, et avec un meilleur taux de succès. Pour la touche comique, sachez qu’on peut aussi se brouiller avec des écuries via des commentaires assez acides. Après une course où Alonso est venu au contact, on a pu déclarer à la présentatrice que "Sur cette course, j’ai été un véritable aimant à cons", ce qui a immédiatement fait tomber à zéro nos chances de piloter pour McLaren. Ceci dit, si l’écurie que vous avez choisie vous convient, et que l’envie d’aller voir ailleurs ne se fait pas vraiment ressentir, l’intérêt de ce système de média sera alors assez limité, puisqu’on se bornera alors à choisir les réponses qui sont les plus favorables au prolongement de notre contrat.

 

PUR JUS PRESSÉ

 

F1 2018Globalement les weekends de Grand prix se déroulent toujours de la même manière qu’avant, avec trois séances d’essais libres, une séance de qualifications et la course à proprement parler. Selon notre motivation, on pourra aussi régler la durée de tous ces évènements, où même les modifier profondément, comme par exemple choisir une qualification en une seule session, voire en un seul tour. Lors des essais on retrouve également tous les mini-jeux qui vont nous permettre de ramasser un nombre impressionnant de points R&D, ces derniers étant la monnaie qui va nous permettre de faire évoluer notre bagnole. L’acclimatation va nous apprendre la bonne trajectoire via des portes, l’économie d’essence et de pneus testera nos capacités à aller vite tout en restant écolo, tandis que l’essai qualifications nous demandera pour une fois d’aller à fond. La seconde grande nouveauté vient avec un nouveau mini-jeu dans lequel on doit économiser la batterie, via le tout nouveau système de gestion de l’ERS. L’Energy Recovery System rassemble tous les dispositifs hybrides de la voiture, et désormais, ce sera au pilote de le gérer. Réglable sur 5 profils (éco, moyen, haut, dépassement et hotlap), le système permettra de vider la batterie de la voiture plus ou moins rapidement, tout en fournissant plus ou moins de puissance supplémentaire. Ce dispositif introduit donc un nouveau volet de gestion en course, car comme avec le mélange air / essence, il faudra se débrouiller pour pouvoir finir la course sans manquer de jus, tout en dépensant le maximum d’électricité afin d’améliorer les performances de la monoplace. On pourra également tenter des stratégies poussées où l’on diminue la richesse du mélange pour moins consommer, tout en augmentant la dépense d’énergie de l’ERS afin de maintenir son temps au tour.

 

Mieux, à l’issue d’une saison, on pourra même faire face à des changements de règlements. Dès lors vaut-il mieux continuer à investir pour la fin de saison en cours, où alors développer des pièces qui nous donneront l’avantage lors de la saison prochaine ?

 

F1 2018Les possibilités sont multiples, et c’est la même chose avec le nouvel arbre de R&D de l’écurie. Avec plus de modifications disponibles, on va pouvoir remédier aux plus grosses faiblesses de notre voiture, et même faire progresser notre écurie du fond de grille aux premières lignes. Avec notre Renault, on avoue avoir dû dépenser par mal pour fiabiliser le moteur avant de penser au reste, mais de multiples options sont possibles. Mieux, à l’issue d’une saison, on pourra même faire face à des changements de règlements. Dès lors vaut-il mieux continuer à investir pour la fin de saison en cours, où alors développer des pièces qui nous donneront l’avantage lors de la saison prochaine ? En ce qui concerne le pilotage, on n’a pas relevé de changement majeur, et malgré son appellation simulation, le jeu reste toujours permissif lorsqu’on enlève toutes les aides au pilotage. Il faudra bien sûr un volant pour réussir à claquer des temps de fous en mode pro, mais on reste loin de l’exigence et de la précision d’un Assetto Corsa par exemple. L’avantage, c’est qu’on ne se sent pas frustré en jouant à la manette, et n’importe qui pourra profiter du jeu grâce au vaste spectre d’aides disponibles qui vont jusqu’au freinage automatique. Graphiquement, le jeu s’améliore aussi légèrement, avec des textures un peu plus travaillées, même si là aussi, on est loin des meilleurs. Le plus gros progrès se trouve au niveau de la modélisation des visages, et si ces derniers sont loin d’être beaux, ils ne font plus aussi pitié qu’avant.

 

RADIO GAGA

 

F1 2018Là où le jeu envoie du pâté, c’est sur la modélisation des voitures. En effet, chaque monoplace est rigoureusement identique à la réalité, notamment avec la présence du Halo qui a fait son arrivée cette année. On pourra d’ailleurs désactiver le pilier central de ce dernier afin de profiter d’une meilleure visibilité en mode cockpit. Enfin, n’oublions pas que la sélection de monoplaces classique s’est un peu étoffée, même si la majorité de l’offre est constituée du line-up déjà présent dans F1 2017. Il faut aussi mentionner la reconnaissance vocale, qui reste un des points forts du jeu. En effet, F1 2018 nous permet toujours de communiquer avec les stands via un micro, et ce avec très peu de ratés. En ce qui concerne les circuits, on dispose de toutes les pistes inscrites au calendrier officiel 2018, et on a bien du mal à leur trouver des défauts, même si la pluie et le ruissellement de l’eau restent là aussi inférieurs à ce qu’on trouve dans Project CARS 2 ou dans Assetto Corsa Competizione. On vous avoue que comme chaque année, on aurait adoré pouvoir essayer les anciennes monoplaces sur des circuits d’époque. Espérons que Codemasters ait prévu pour son F1 2019 d’ajouter quelques pistes mythiques comme le Nurburgring, Adélaïde, Jacarepagua, Imola, Jerez ou encore Estoril.

 


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