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Test Crossing Souls : le jeu vidéo a aussi son Stranger Things sur PS4

Test Crossing Souls : le jeu vidéo a aussi son Stranger Things
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La Note
note Crossing Souls 16 20

Au premier abord, Crossing Souls semble surfer sur un peu de trop de vagues pour être honnête : gros pixels comme dans tout un tas d'autres jeux indépendants, ambiance années 80 à la Stranger Things, nappes de synthé et couleurs flashy façon Synthwave… Mais heureusement, le jeu ne se contente pas de jouer sur la nostalgie (ce qu'il fait fait par ailleurs extrêmement bien). Il nous propose également un bon mélange entre action et aventure, et nous raconte une histoire fort sympathique. On prend un grand plaisir à diriger ces cinq gamins dans leurs péripéties, et en dehors de quelques passages un peu trop frustrants, le gameplay ne faillit jamais. Si vous avez grandi dans les années 80, Crossing Souls vous emballera à coup sûr !


Les plus
  • L'ambiance années 80, parfaite
  • Les multiples références à la pop culture
  • Bon dosage entre action et aventure
  • Les cinématiques façon dessin animé
  • Scénario et personnages attachants
Les moins
  • Les problèmes de perspective
  • Quelques pics de difficulté inutiles
  • Moins maniable au clavier qu'à la manette
  • Deux ou trois petits bugs
  • Deux ou trois coquilles dans les textes


Le Test

Près de 40 ans après leur avènement, les années 80 reviennent en force, comme nous le prouve le succès de Stranger Things, ou encore le fabuleux épisode San Junipero de la troisième saison de Black Mirror. Dans le domaine musical, la Synthwave rend brillamment hommage à la New Wave, sans qui la musique électronique ne serait rien, et engendre même des "meme" vidéos tels les remix Simpsonwave. Du côté du jeu vidéo, on se souvient notamment de Far Cry 3 : Blood Dragon, qui jouait habilement avec l'esthétique et les codes eighties. Mais dorénavant, il faudra également compter sur l'excellent Crossing Souls !


Crossing SoulsL'histoire du jeu se déroule dans une petite ville californienne, en 1986. Suite à un étrange orage, cinq jeunes copains découvrent un artefact mystérieux qui leur permet de voir les fantômes des personnes disparues récemment ou il y a des siècles. Naturellement, quelques grands méchants à la recherche de cette "pierre de Douât" sont également de la partie, afin de pimenter un peu plus l'aventure. Sur ces bases classiques, les développeurs du studio Fourattic brodent une histoire fort sympathique, qui vaut autant par ses rebondissements que par l'ambiance qu'elle dégage. Nos amis espagnols ont parfaitement saisi l'esprit des années 80, réel comme fantasmé. On retrouve instantanément nos marques de l'époque, le côté bande de potes aidant à faire vibrer la corde nostalgique, mais on se délecte également d'une esthétique et d'une atmosphère relatives aux médias d'alors.

 

BACK TO THE 80'S


Crossing SoulsD'ailleurs, le jeu prend un malin plaisir à multiplier les références plus ou moins directes à une pléthore d’œuvres et de personnages issus des années 80. En invoquant Prince, Michael Jackson, Lionel Richie, Pac-Man, Mario Bros, Kid Icarus, SOS Fantômes (qu'on n'appelait pas encore Ghostbusters), Piège de Cristal, Les Gremlins, Star Wars, Retour vers le futur, E.T. l'extra-terrestre, les Tortues Ninja, les Cosmocats, la série V et même les poupées Trolls, Crossing Souls fait automatiquement exploser son capital sympathie. Le jeu arrive même à éviter l'aspect potentiellement lourdingue de l'exercice, grâce à un aspect souvent parodique. On se délecte ainsi de pouvoir collectionner des cartouches de jeu, des cassettes audio et des cassettes VHS qui détournent avec humour les grands noms de l'époque. Surtout que tout cela s'inscrit réellement dans une ambiance générale 100 % années 80, qui arrive à faire passer aisément bien des choses. Ainsi, on ne s'étonne pas du tout que l'un des boss puisse être battu en répétant des séquences sur des grosses touches lumineuses. Quiconque a été enfant entre 1980 et 1990 y verra forcément là un rappel de l'incontournable jeu électronique Simon. Du coup, ce sont en réalité les rares clins d’œil anachroniques (Toy Story, Le Château ambulant ou Breaking Bad par exemple) qui pourront éventuellement sembler de trop.

 

En invoquant Prince, Michael Jackson, Lionel Richie, Pac-Man, Mario Bros, Kid Icarus, SOS Fantômes (qu'on n'appelait pas encore Ghostbusters), Piège de Cristal, Les Gremlins, Star Wars, Retour vers le futur, E.T. l'extra-terrestre, les Tortues Ninja, les Cosmocats, la série V et même les poupées Trolls, Crossing Souls fait automatiquement exploser son capital sympathie.


Crossing SoulsSi Crossing Souls arrive autant à nous enchanter avec sa nostalgie, c'est qu'il ne se contente pas de cet atout. Les développeurs n'ont pas oublié de nous fournir un véritable jeu, dont les mécaniques se situent à la limite du jeu d'action et d'aventure. Notons d'ailleurs que l'équilibre entre les deux aspects est parfait, alors même que la plupart des titres action-aventure ont généralement tendance à privilégier la première composante. On a même droit sporadiquement à quelques mini-jeux (qui empruntent par exemple à Track & Field ou aux Shoo't em Up) histoire d'aérer l'ensemble. Mais ce sont bel et bien les différentes capacités des cinq personnages que le joueur devra le plus mettre à profit. Chris possède une batte de base-ball utile pour frapper les ennemis (humains ou fantômes) et pour renvoyer les projectiles. Matt le scientifique peut voler sur de courtes distances grâce à ses chaussures munies de rétro-fusées et dégainer son pistolet laser. Big Joe est très résistant, donne des coups de poings très puissants et peut déplacer certains éléments de décor (oui, vous n'échapperez pas à quelques énigmes de type Sokoban). Agile et rapide, Charlie donne des coups de fouets comme personne. Quant au tout jeune Kevin... nous ne dirons rien pour ne pas gâcher l'effet de surprise.

Crossing SoulsA ces capacités relativement classiques, il faut ajouter la mécanique permettant d'accéder au monde des morts. Elle donne accès à des combats contre des fantômes, permet de résoudre certaines énigmes et ouvre la voie à des dialogues supplémentaires. Tout cela s'inscrit dans une direction artistique pixel art plutôt agréable. Les personnages semblent carrément sortir d'un jeu d'aventure LucasArts, tandis que les couleurs sélectionnées (notamment l'omniprésent rose fluo) participent elles aussi à l'ambiance années 80. En revanche, difficile de ne pas pointer du doigt la vue retenue qui souffre de gros problèmes de perspective. En début de partie, passer une simple porte relève du challenge, et même après quelques heures de jeu il n'est pas rare de prendre un élément de décor pour un autre ou de penser que l'on peut atterrir sur une plateforme qui se trouve en réalité bien trop haut. Globalement on finit par s'y faire, mais ce choix de perspective (ou plutôt d'absence de perspective) est tout de même fâcheux.

 

DES CHOSES ÉTRANGES

 

Crossing SoulsOn pourra également regretter le manque de précision des contrôles au clavier, même si le jeu ne nous prend pas en traître puisqu'un message nous incitant à jouer à la manette est affiché au lancement. Bon point en revanche pour la prise en charge native des claviers AZERTY, et la localisation en français. On peut encore trouver quelques coquilles dans les textes ("Le vais vous raconter" , "la Portail", "tu vois ce que vois ?"…), de même qu'on peut avoir affaire ponctuellement à quelques bugs (d'affichage ou de positionnement des personnages notamment, même si cela reste exceptionnel). Finalement le seul gros défaut du jeu provient de quelques pics de difficulté trop abrupts. On pense notamment à une course poursuite et à un combat de boss vers la fin, qui vous feront certainement "mourir et réessayer" des dizaines de fois. Cela casse le rythme de l'aventure, diminue la portée émotionnelle du scénario et, plus prosaïquement, il serait grand temps que les développeurs du monde entier arrêtent de placer leurs points des sauvegarde avant des longues scènes de dialogues ! Au passage, signalons que le jeu nous offre quelques séquences cinématiques du plus bel effet, puisqu'elles prennent la forme d'un dessin animé qui n'aurait pas juré sur nos écrans de télévision en 1986. L'habillage général n'hésite d'ailleurs pas à utiliser des effets de distorsion VHS, tandis que la bande-son alterne entre nappes synthétiques et thèmes habilement inspirés par ceux des grands films de l'époque. Bref, Crossing Souls s'adresse très clairement aux enfants des années 80, et ces derniers ne manqueront pas d'apprécier cette aventure aux accents nostalgiques !


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