Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Battleborn : un FPS-MOBA qui ne s'en sort pas si mal !

Test Battleborn sur PC, PS4 et Xbox One
La Note
note Battleborn 15 20

Assez proche d'Overwatch sur le papier, créé par les développeurs de Borderlands, et inspiré par les innombrables MOBA à la mode, Battleborn était bien parti pour manquer cruellement de personnalité. Au final, c'est tout l'inverse ! Très particulier, le jeu risque même de diviser les joueurs. Certains adhérerons sans réserve à l'humour omniprésent et saliverons à l'idée de pouvoir maîtriser 25 personnages très différents, ce qui promet de longues heures de gameplay pour qui aime farmer. Tandis que d'autres pesteront contre le peu de maps et de modes disponibles, ce qui s'avère effectivement assez gênant pour un titre vendu à prix fort. Sur le long terme, l'intérêt de ce jeu en ligne dépendra du suivi des développeurs ainsi que de la force de sa communauté.


Les plus
  • Gameplay efficace
  • Nombreux personnages
  • Humour bien présent
  • Direction artistique particulière
Les moins
  • Connexion obligatoire
  • Contenu un peu chiche
  • Scénario prétexte
  • La direction artistique peut déplaire


Le Test

Depuis son annonce en 2014, certains joueurs ne voient en Battleborn qu'une manière de surfer sur la vague des MOBA. D'autres craignent une trop grande similitude avec Overwatch. Et d'autres encore  le prennent pour un clone de Borderlands, que ce soit pour le regretter ou s'en réjouir. Bref, la confusion règne autour du nouveau titre de Gearbox Software, qui relève effectivement le défi du mélange des genres. Il est donc temps d'éclaircir la situation !


BattlebornAvant tout, précisons que même s'il dispose d'une petite campagne plus ou moins solo, Battleborn nécessite en permanence une connexion à Internet. De plus, tout le gameplay est pensé pour le jeu à plusieurs, que ce soit pour des affrontements entre joueurs ou de la coopération. Enfin, le scénario qui justifie les combats est tout ce qu'il y a de plus convenu et expédié. En gros, nous sommes dans un univers futuriste, la fin du monde est proche, différentes factions s'affrontent, et un grand méchant ligue parfois tout le monde contre lui. Voilà, voilà… Cependant, cette légèreté scénaristique n'empêche pas le jeu de dérouler son histoire à travers différentes scènes cinématiques. Et surtout, on retrouve l'humour déjanté qui faisait, entre autres choses, le sel de Borderlands. Ennemis caricaturaux, dialogues absurdes, et situations loufoques viennent ainsi pimenter l'expérience de jeu. C'est notamment le cas dans la campagne constituée uniquement d'un prologue et de huit missions pour le moment, ce qui s'avère trop peu pour justifier l'achat du titre auprès des joueurs qui ne seraient pas intéressés par l'aspect multi. Avec ses boss gigantesques, véritables sacs à points de vie dont il est conseillé de trouver les points faibles, et son level design ouvert, elle réserve pourtant son lot de bons moments. Dans tous les cas, il est largement préférable de parcourir cette campagne en coop plutôt qu'en solo, sans quoi il est impossible de mettre à profit la complémentarité des différents personnages. C'est en effet l'un des principaux atouts de Battleborn que de nous proposer d'emblée vingt-cinq héros jouables, cinq autres étant prévus dans les contenus téléchargeables à venir. Et la galerie de portraits vaut le détour ! On y trouve un homme champignon qui lance des spores, un pingouin au contrôle d'une armure mécanique, un catcheur doté de bras cybernétiques, un robot lanceur de chouettes, un mage agressif à quatre bras, ou encore un aigle cyborg équipé d'un lance-roquettes. Corps à corps, esquive, mouvements rapides, magie, armes blanches, armes à feu à courte ou longue portée, les spécialisations sont nombreuses, et aucun perso ne se joue vraiment comme un autre.

 

LE COMBAT AURA BIEN LIEU

BattlebornPour couronner le tout, chacun d'entre eux dispose de différentes compétences à sélectionner au cours de leur montée en niveau. Il en résulte une combinatoire énorme, qui permet tout à la fois d'affronter des ennemis sans cesse surprenants, de faire équipe avec des partenaires toujours renouvelés, et de jouer et rejouer à volonté les missions de la campagne ou les niveaux multi, si l'on souhaite réellement tester toutes les possibilités de gameplay. Surtout que le jeu propose également un système de loot, différents objets lâchés par les ennemis pouvant sensiblement booster les capacités des héros. Cet aspect "farming" peut déplaire, d'autant plus qu'il aurait pu facilement être évité si les maps et les mods de jeu étaient suffisamment nombreux. En l’occurrence ce n'est pas du tout le cas, puisque le volet multijoueur de Battleborn est constitué uniquement de trois modes et de six maps. D'autres sont prévus à l'avenir, mais pour l'heure, on a un peu tendance à tourner en rond. Des trois modes en questions, Incursion est celui qui s'inspire le plus des MOBA, puisqu'on y retrouve le principe de deux bases adverses, qui crachent régulièrement des unités autonomes en direction du camp opposé.  Dans Fusion, il faut guider des sbires vers un incinérateur central, chaque sacrifice accordant des points. Plus classique, Conquête nous demande quant à lui de capturer et protéger des objectifs précis. Tout cela est fort sympathique, mais on reste tout de même sur sa faim d'un point de vue purement quantitatif. Et l'inspiration MOBA n'excuse pas tout, car si les jeux de ce genre sont coutumiers du credo "beaucoup de personnages, peu de modes et peu de maps", ils sont généralement accessibles en free-to-play, ce qui n'est pas le cas de Battleborn.

Et surtout, on retrouve l'humour déjanté qui faisait, entre autres choses, le sel de Borderlands. Ennemis caricaturaux, dialogues absurdes, et situations loufoques viennent ainsi pimenter l'expérience de jeu.


BattlebornIl faut donc faire confiance à Gearbox, qui a promis de fournir de nombreux contenus téléchargeables dans les mois à venir, dont certains seront gratuits. Une promesse qu'il leur faudra impérativement tenir rapidement, sous peine de voir les serveurs se déserter. Battleborn a donc tendance à souffler en permanence le chaud et le froid (on reste tout de même dans les températures largement positives), jusque dans sa direction artistique qui fait mouche tout en frôlant le mauvais goût, tant les couleurs retenues sont vives. Les graphismes nous rappellent régulièrement Borderlands mais, débarrassés de l'aspect cel-shading, ils se montrent beaucoup plus agressifs pour les yeux. Heureusement, c'est bel et bien sur le fond plus que sur la forme que Battleborn se montre intéressant. Lorsqu'on tombe sur une bonne équipe, constituée de personnages variés et de joueurs qui s'entraident, face à des adversaires du même acabit, la victoire est réellement savoureuse et la défaite jamais amère. En revanche, lorsque le matchmaking nous place au milieu de joueurs peu portés sur la communication et la coopération, l'intérêt du titre retombe aussitôt. Bref, rien n'est jamais parfait ni simple dans le monde de Battleborn, qui ne convaincra donc pas tout le monde. Mais ceux qui réussiront à y trouver leurs marques risquent bien de devenir fans à vie, car le jeu peut se montrer réellement attachant par moments. 

 


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