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Test Assassin's Creed Origins : la série de retour au sommet de son art ! sur PS4

Test Assassin's Creed Origins : la série de retour au sommet de son art !
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note Assassin's Creed Origins 18 20

Après la quarantaine d’heures passées en compagnie de Bayek, que faut-il retenir d’Assassin’s Creed Origins ? Qu’il s’agit tout simplement du meilleur épisode de la série depuis Assassin’s Creed II. Certes, le Medjaÿ de Siwa n’est pas aussi charismatique qu’Ezio, mais son statut de fondateur de la Confrérie fait que l’on souhaite déjà le revoir très bientôt. Capable offrir un orgasme visuel avec ces décors à tomber par terre et sa direction artistique grandiose, le jeu démontre qu’Ubisoft Montréal a su se remettre en question pour renouveler la série. Nouveau système de combat plus exigeant, mécaniques d’infiltration remaniées, meilleure intégration des quêtes annexes,  univers plus grand ; que demander de plus ? Après le très décevant Syndicate, on pensait que la série prendrait des années à s'en remettre. Elle en est ressortie encore plus forte.


Les plus
  • Une réalisation du tonnerre
  • Le nouveau système de combat plus exigeant
  • Un monde qui pue la vie
  • La nouvelle approche de l'infiltration
  • Les quêtes annexes scénarisées
  • Cette sensation de liberté grisante
  • L'immensité de l'Egypte
  • La qualité de l'interface
  • Une direction artistique grandiose
  • Les fans vont être servis
  • Du challenge à revendre
  • La durée de vie phénoménale
  • Des boss fights, enfin !
Les moins
  • La méta-histoire, bof
  • Quelques chutes de framerate
  • La synchronisation labiale à la ramasse
  • Les bugs de collision


Le Test

A quoi bon s’emmerder avec une intro pour expliquer qu’Assassin’s Creed Syndicate fut catastrophique, qu’aucun épisode canonique n’est sorti en 2016, et que ça fait quatre ans qu’Ubisoft Montréal travaille sur Assassin’s Creed Origins ? On préfère vous faire découvrir sans plus attendre l’Egypte où la Confrérie trouve ses fondements. Un sacré voyage, les amis !


Assassin s Creed OriginsTransparence oblige, on se doit de préciser que ce test a été réalisé dans le cadre d’un review event organisé par Ubisoft dans les quartiers parisiens. La raison ? L’éditeur français tenait absolument à ce que l’on fasse nos premiers pas dans Origins sur Xbox One X ; vous savez, la console de Microsoft censée sublimer les jeux à un niveau encore jamais atteint. Est-ce vraiment le cas ? Nous évoquerons ce point un peu plus tard, sachant que nous n’avions absolument pas été convaincus (sur le plan graphique) par la démo de l’E3 2017. Pour le moment, concentrons-nous plutôt sur Bayek, le dernier d’une lignée de Medjaÿ originaire de la ville de Siwa où il est déjà perçu comme un protecteur. Marié à Aya avec laquelle il a eu un enfant (Khemu), il voue une haine profonde à l’injustice. Sans rien révéler de l’intrigue du jeu, certaines tensions viendront perturber l’existence du couple, ce qui donne justement du relief aux deux personnages. Autant on pouvait reprocher à Evie et à Jacob Frye (les héros d’Assassin’s Creed Syndicate) d’être insipides au possible, autant on s’intéresse à la manière dont Bayek et Aya évoluent au fil de l’aventure. Chargée de défendre les intérêts de Cléopâtre, cette dernière est loin de n’être qu’un simple faire-valoir, d’où ce rapport conflictuel avec son époux qui renforce l’épaisseur du scénario. Allez, on s’arrête là pour ne pas commettre l’irréparable.

 

Après la quarantaine d’heures passées en compagnie de Bayek, que faut-il retenir d’Assassin’s Creed Origins ? Qu’il s’agit tout simplement du meilleur épisode de la série depuis Assassin’s Creed II.


Assassin s Creed OriginsCe sur quoi on peut s’attarder plus longuement par contre, c’est bien évidemment l’Egypte qui fait indéniablement partie des plus beaux théâtre proposés par Assassin’s Creed. Comme toujours, les développeurs d’Ubisoft Montréal ont enquillé les bouquins, les photographies, les archives, les films et les documentaires pour étudier cette époque sur laquelle il est facile de se casser les dents. Des égyptologues ont même rejoint le studio pour s’assurer de la crédibilité du projet. Pour faire court, on sent clairement que les équipes ont mis toute leur énergie pour tisser un background d’une authenticité rare, une passion qui contraste (là encore) avec le Londres déprimant de Syndicate. Contrairement aux autres épisodes de la série, la totalité de la carte d’Assassin’s Creed Origins est accessible dès le départ. Oui, vous avez bien lu : vous pouvez vous balader où vous le désirez sans craindre d’être désynchronisé, et sans la moindre transition. Une révolution pour la série, un standard désormais pour n’importe quel jeu open-world qui se respecte tel que The Witcher 3, ou encore The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Naturellement, cette liberté a un prix, et si l’on peut effectivement mettre de côté la trame principale pour déambuler dans le désert, un système de level a été mis en place. Du coup, si vous tombez sur un adversaire de niveau 40 alors que vous venez d’enfiler votre tenue d’Assassin, c’est l’échec assuré.

 

AU DOUÂT ET À L’OEIL


Assassin s Creed OriginsPour s’épargner un tel drame, il convient donc de ramasser un maximum de points d’XP, et les possibilités sont multiples. Bien sûr, les missions annexes sont efficaces pour ça, mais en pénétrant dans une nouvelle région de la map, en découvrant un lieu encore inconnu, en exécutant les ennemis dans les règles de la Confrérie, ou encore en pillant les bases adverses, il y a également moyen d’améliorer le level du personnage. Tout est fait pour que la jauge d’XP se remplisse – plus ou moins rapidement, c’est vrai – et que l’on ne fasse pas du surplace. Après, cette approche de l’open-world – qui n’est pas sans rappeler celle de CD Projekt – est suffisamment vicieuse pour nous inciter à l’exploration, pour nous pousser vers de nouvelles contrées, en donnant l’impression que ça se fait naturellement. D’ailleurs, si les points d’observation sont toujours là, ils ne dévoilent plus les activités présentes dans le secteur, en dehors des marchands. Désormais, ils font apparaître sur la map un « ? » pour indiquer au joueur qu’il y a sans doute quelque chose d’intéressant à aller voir dans la zone concernée. Impossible donc de savoir à l’avance sur quoi nous allons tomber, et c’est justement ce qui rend Origins ultra addictif. Lors de la dernière journée du review event, nous nous sommes promenés pendant plus de trois heures dans l’immense map du jeu (la plus grande de la série), et c’est assez fou tout ce que l’on peut y trouver.

 

Mais le plus impressionnant reste les décors qui sont tout simplement fa-bu-leux ! On aurait pu croire qu'Origins allait se résumer à de longues étendues désertiques et des cités rangées par le sable, mais le jeu offre l'occasion d'admirer des somptueuses zones verdoyantes avec des effets de lumière de dingue.


Assassin s Creed OriginsPar exemple, les puristes de la licence seront sûrement ravis d’apprendre que les fameuses tombes – que nous n’avions plus revues depuis Assassin’s Creed II – sont de retour, toujours avec ce souci de fidélité cher au studio canadien. Ne vous attendez pas à des énigmes corsées cela dit, mais plutôt à des séquences d’exploration comme c’était le cas en Italie. Les Phylakes (chasseurs de primes) sont nettement plus difficiles à vaincre en revanche, tout comme un certain nombre de camps ennemis où ça peut très vite partir en sucette si l’on procède n’importe comment. A ce sujet, on remarquera que la notion de synchronisation totale n’existe plus dans Origins, et tant mieux ; car imposer au joueur de boucler les missions d’une certaine façon pour terminer le jeu à 100%, c’était devenu usant au fil du temps. Désormais, il faudra remplir des objectifs précis (éliminer le chef des lieux, récupérer tous les trésors entre autres) pour que la zone soit considérée comme « nettoyée ». Nettement moins contraignant pour le coup. On vient de vous le dire, il y a tout un tas de choses à découvrir dans le jeu (les courses de chars, les combats de gladiateurs...), ce qui signifie que même les missions annexes ont fait l’objet d’un soin particulier. Si certaines d’entre elles se torchent en un claquement de doigts, d’autres peuvent nécessiter une bonne trentaine de minutes avec une scénarisation bien ficelée. En plus de rapporter des points d’XP, ces intermèdes sont l’occasion d’en apprendre davantage sur des persos secondaires, de prolonger un scénario parallèle amorcé par la campagne principale. D’après ce que l’on a constaté, ces missions subsidiaires n’ont aucun impact sur le scénario d’Origins. Toutefois, il nous est arrivé (une seule fois) de devoir en conclure une avant de pouvoir attaquer la suivante.


LÉGER COMME UNE PLUME


Assassin s Creed OriginsAvec un monde aussi fouillé, un remaniement de l’interface sonnait comme une évidence. Premier changement majeur : la disparition de la traditionnelle mini-map. A la place, on a droit à une boussole façon Skyrim nettement moins intrusive, qui mentionne la proximité de points d’intérêt tout en laissant au joueur le choix de s’y rendre ou pas. En haut à droite de l’écran se trouve le niveau de Bayek, tandis qu’à gauche défilent les objectifs de la mission en cours. Si l’on a taggé un point précis de la carte, la distance qui nous en sépare est aussi mentionné. Mais ce qui rend Origins encore plus seamless dans l’exploration, c’est la possibilité de s’embarquer dans n’importe quelle quête à la volée. En effet, si l’on se trouve dans la zone d’une autre mission, on peut très bien abandonner celle en cours et basculer sur la nouvelle en maintenant pendant quelques instants la touche Menu. Et une fois cette dernière terminée, on peut reprendre la première là où l’on s’était arrêté. Superbe. Le seul truc auquel il faut s’habituer, c’est à « l’activation » des quêtes. Jusqu’à présent, il suffisait de se rendre auprès d’une icône « ! » pour déclencher la mission. Là, le pictogramme « ! » indique seulement qu’il faut d’abord dialoguer avec l’un des PNJ avant de pouvoir lancer la quête. Ce n’est sans doute rien dit comme ça, mais on peut s’emmêler les pinceaux quand on a du mal à se débarrasser de ses vieux réflexes, d’autant que le point de départ de la mission ne correspond pas toujours à l’endroit où se trouve le « ! ». Notons qu’en plus des inévitables fast travel que l’on débloque (pour la plupart) via les points d’observation, une fonctionnalité permet de se rendre automatiquement d’un point A à un point B sans avoir à contrôler notre monture. Quand on doit se coltiner plusieurs kilomètres, on ne crache pas dessus.

 

Avec un monde aussi fouillé, un remaniement de l’interface sonnait comme une évidence. Premier changement majeur : la disparition de la traditionnelle mini-map. A la place, on a droit à une boussole façon Skyrim nettement moins intrusive, qui mentionne la proximité de points d’intérêt tout en laissant au joueur le choix de s’y rendre ou pas.


Assassin s Creed OriginsLa planète entière le sait : l’infiltration fait partie des piliers d’Assassin’s Creed, et on s’aperçoit assez vite que certaines règles ont changé pour rendre les choses à la fois moins hasardeuses et plus délicates. Premièrement, les développeurs ont pensé un système qui tient compte de l’effet de surprise. Plus exactement, lorsqu’un ennemi repère Bayek, il met désormais un court laps de temps avant de réagir ; et c’est justement ce délai dont il faut tirer profit pour assassiner sa proie sans faire le moindre bruit. C’est assez bien fichu à vrai dire, un léger ralenti rappelant que si l’on manque son coup, c’est toute la cavalerie qui va débarquer derrière. Le concept de Dernière Position Connue introduit dans Unity est toujours de mise quand on prend la fuite, tout comme la possibilité de se planquer dans les buissons. Le petit sifflement pour attirer un soldat reste lui aussi de rigueur, au même titre que les différentes postures (agrippé à une corniche, caché derrière un muret par exemple) avec lesquelles on peut neutraliser un adversaire d’un seul coup de lame. Ce qui change aussi, c’est la Vision d’Aigle qui a disparu pour laisser place à Senu, le compagnon ailé de Bayek. En pressant la croix directionnelle vers le haut, on peut se glisser dans sa peu à n’importe quel moment de la partie pour cibler soi-même les individus ou les objets se trouvant dans les environs. Histoire de faciliter la tâche, deux réticules (blanc et jaune) permettent de mieux localiser les soldats ; mais même avec ça, on n’est pas à l’abri d’en rater quelques-uns.

 

JE M'EN BAYEK


Assassin s Creed OriginsOn insiste sur l’importance de bien quadriller chaque zone avec Senu, mais c’est tout simplement parce qu’il est le seul capable de localiser les gardes. En effet, contrairement aux autres Assassins, Bayek ne dispose que d’une sorte de pulse pour détecter les objets, c’est tout. Autrement dit, si l’on ne tagge pas correctement un ennemi avec Senu, son spectre n’apparaîtra pas quand on incarnera de nouveau le héros. On pourrait croire que cette manière de fonctionner devient rébarbative à la longue, mais son efficacité, couplée à l’exigence des combats, encourage à évoluer constamment en toute discrétion. De plus, prendre le temps de survoler tel ou tel secteur permet de savoir précisément ce que font les ennemis – uriner, dormir, discuter, patrouiller, etc. Idéal pour infiltrer une base sans être vu, d’autant que le cycle jour-nuit a un impact sur le comportement des troupes. Dans certains cas, il sera donc préférable d’attendre le crépuscule, les rondes étant moins nombreuses contrairement aux ronflements. Histoire de sortir les fans de leur zone de confort, les développeurs ont procédé à quelques ajustements au niveau des fléchettes. Ainsi, si l’on peut toujours endormir un ennemi à distance, il faudra par contre se rapprocher de lui pour l’empoisonner et le voir s’en prendre à ses propres camarades. Vu les énormes dégâts que pouvait provoquer un haut gradé pris d’hallucinations dans les épisodes précédents, on comprend qu’Ubisoft Montréal ait cherché à combler cette faille.

 

Capable offrir un orgasme visuel avec ces décors à tomber par terre et sa direction artistique grandiose, le jeu démontre qu’Ubisoft Montréal a su se remettre en question pour renouveler la série.


Assassin s Creed OriginsCela dit, Assassin’s Creed Origins s’en fiche du bruit des pas, et il est donc ultra facile de se glisser dans le dos des adversaires pour leur briser la nuque. Cette sensation de n’être qu’une ombre dont on ne peut se saisir est grisante, surtout que le titre offre une foultitude d’interactions pour éviter de se salir les mains. Là-bas, vous voyez la cage dans laquelle est enfermé un lion ? Et si l’on décochait une flèche sur la corde pour le libérer ? Tiens, l’un des gardes vient de ramasser le cadavre que l’on a bien laissé en évidence, ce qui libère le passage menant à la tente de son chef. Bref, tout ça pour dire que ça vit dans le jeu, infiniment plus que dans n’importe quel autre Assassin’s Creed. On n’ira pas jusqu’à comparer l’écosystème d’Origins à celui de Red Dead Redemption ou de Monster Hunter World, mais Ubisoft Montréal a indéniablement fait des efforts de ce côté-là. Apercevoir une hyène se friter avec un lion, observer un crocodile barboter dans l’eau, scruter les hérons dans le ciel, surprendre un hippopotame attaquer un pêcheur ; voilà un avant-goût de ce qui vous attend en Egypte. Nous n’avons pas compté le nombre d’espèces animales présentes dans le jeu, mais il y en a suffisamment pour que Bayek s’adonne à la chasse. A l’inverse d’Assassin’s Creed III où l’on pouvait crafter des items sans forcément maltraiter la faune, ici, il s’agit d’une condition sine qua non pour améliorer non seulement l’équipement du perso, mais aussi ses aptitudes de base – stocker un plus grand nombre de flèches, ou renforcer les dégâts infligés par exemple. Là encore, Senu est d’une aide précieuse pour indiquer les zones où se trouvent les animaux ciblés.

 

AVE, CÉSAR


Assassin s Creed OriginsPuisque l’on parle des aptitudes de Bayek, un arbre de compétences fait son apparition pour donner une saveur un peu plus RPG au jeu. A chaque level franchi, on récupère un skill point que l’on peut utiliser pour favoriser l’un des trois profils du Medjaÿ : Guerrier, Chasseur, Clairvoyant. Comme le jeu est d’une richesse inouïe, il y a forcément un moment où l’on finit par avoir besoin de telle ou telle compétence. Par exemple, face à des gardes équipés d’un gros bouclier, on apprécie la possibilité d’envoyer une attaque puissante chargée. Même chose quand on souhaite bénéficier d’une extension de combo, d’une jauge d’adrénaline remplie à moitié au début de chaque affrontement, ou encore d’un doublement des dégâts. Du côté Clairvoyant, il faudra dépenser des points d’aptitude pour être en mesure d’utiliser les fameuses fléchettes, de créer un écran de fumée, ou encore d’apprivoiser un animal afin qu’il combatte à vos côtés. Enfin, en ce qui concerne la section Chasseur, Senu sera capable d’afficher le chemin emprunté par un animal ou un soldat lors de sa ronde, d’agresser nos adversaires, et on pourra même faire en sorte que Bayek recycle les flèches plantées dans son bouclier. C’est aussi dans là que l’on pourra débloquer le skill permettant d’éliminer deux ennemis à la fois avec la Lame secrète, chose qui était acquise d’office dans les autres épisodes. Malin.

 

Cette fois-ci donc, on a droit à une formule proche de Dark Souls – toutes proportions gardées, bien sûr – avec trois mouvements de base : attaque légère, attaque lourde, esquive.


Assassin s Creed OriginsLa transition est parfaite pour évoquer la refonte du système de combat d’Assassin’s Creed, l’un des principaux objectifs que s’était fixé Ubisoft Montréal avec Origins. Il faut dire que les mécaniques de la série commençaient sérieusement à faire pitié par rapport à ce que les autres productions du même genre proposaient, et s’est certainement avec le catastrophique Syndicate que les développeurs s’en sont définitivement rendus compte. Cette fois-ci donc, on a droit à une formule proche de Dark Souls – toutes proportions gardées, bien sûr – avec trois mouvements de base : attaque légère, attaque lourde, esquive. Une garde est également disponible, et une pression sur le stick droit permet de locker l’ennemi pour ne jamais le perdre de vue. Avec les bonnes combinaisons de touches, on peut exécuter des combos de 4-5 hits, sachant que l’on doit gérer correctement la distance pour ne pas frapper dans le vide. Par ailleurs, même s’il n’existe aucune jauge d’endurance (dommage), un gourdin en bronze sera plus difficile à manier que des lames ciseaux par exemple. Le poids a donc une incidence sur la vitesse des coups, une donnée à prendre en compte face à des grosses brutes. Autre point à souligner : la présence d’une jauge de Furie qui, une fois remplie, permet de déclencher une attaque dévastatrice ou d’accroître les dégâts infligés. Dans l’ensemble, le feeling avec le système de combat d’Origins est excellent, et le fait que les gardes se jettent désormais sur nous comme des morts de faim sans attendre leur tour oblige à bien considérer les choses avant d’attaquer. On pourrait néanmoins reprocher la caméra qui se met à vriller dès que l’on se trouve dans un endroit exigu, ce qui peut jouer des mauvais tours.

 

LE NOUVEAU ROI D'ÉGYPTE


Assassin s Creed OriginsQuoi qu’il en soit, on ne peut plus filouter face à des ennemis particulièrement puissants. On ne parle pas des boss fights (une première pour la série), mais des soldats dotés d’un level élevé. En effet, au-delà d’un écart de deux niveaux, il devient très compliqué voire impossible de les éliminer, ce qui est également valable lors des phases d’infiltration. Désormais, si Bayek n’est pas suffisamment puissant ou s’il ne possède pas un équipement efficace, on ne pourra pas se débarrasser d’un adversaire d’un seul coup de lame secrète ; sa jauge vitale sera seulement entamée. Bref, rien n’a été laissé au hasard. A l'heure où nous écrivons ces lignes, difficile de savoir ce que va donner Assassin's Creed Origins sur Xbox One, PS4 et PS4 Pro ; mais ce que l'on peut vous dire, c'est que le jeu est incroyablement beau en 4K sur Xbox One X. On ignore si l'on avait du caca dans les yeux à l'E3 2017, si l'écran était moisi ou si la démo était fatiguée ; quoi qu'il en soit, c'est autrement plus magique que le triste spectacle proposé à Los Angeles. Bien que les développeurs aient fait de leur mieux pour soigner les personnages secondaires, c'est bien évidemment Bayek qui figure tout en haut de l'affiche avec une modélisation de premier ordre. On peut facilement distinguer les éléments qui composent son équipement - du moins ses armes et son bouclier - et même les différentes matières de sa tenue. Côté animations, c'est fluide mais certaines transitions demeurent perfectibles, notamment lors des combats. N'empêche, les affrontements ont gagné en brutalité, et pas seulement parce que ça gicle de partout et que le sang se répand sur le sol une fois le coup de grâce porté. Les attaques ont plus d'impact et ne donnent plus l'impression de glisser sur les ennemis.

 

Pour autant, est-ce que tout est parfait ? Non. Comme d'habitude avec Ubisoft, nous avons assisté à un festival de bugs de collision, ce qui finit par devenir lassant quand on se rappelle comment la communauté avait gueulé à l'époque de Unity.


Assassin s Creed OriginsA l'image de ceux d'Unity, les intérieurs d'Origins ont de la gueule et c'est un régal d'en écumer chaque recoin. Mais le plus impressionnant reste les décors qui sont tout simplement fa-bu-leux ! On aurait pu croire qu'Origins allait se résumer à de longues étendues désertiques et des cités rangées par le sable, mais le jeu offre l'occasion d'admirer des somptueuses zones verdoyantes avec des effets de lumière de dingue. Dans l'ensemble, l'éclairage est parfaitement maîtrisé, ce qui sublime encore plus les promenades nocturnes. Bien sûr, les tempêtes de sable n'ont pas été oubliées, tout comme ces grains de sable qui se soulève lorsque le vent se met à souffler. Pas aussi étourdissantes que celles d’Uncharted 4, les excursions sous-marines n’en sont pas moins enivrantes avec cette atmosphère aquatique si particulière. Pour autant, est-ce que tout est parfait ? Non. Comme d'habitude avec Ubisoft, nous avons assisté à un festival de bugs de collision, ce qui finit par devenir lassant quand on se rappelle comment la communauté avait gueulé à l'époque de Unity. Honte également aux expression faciales ainsi qu'à la synchronisation labiale. En revanche, chapeau à la B.O. qui pète (merci Sarah Schachner) ainsi qu'à la VF de qualité. Enfin, soulignons la possibilité de dépenser de vrais sous pour progresser plus vite dans le jeu (packs d'ingrédients, packs de points d'aptitude, etc.). Bien évidemment ça reste optionnel.


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