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Test AER Memories of Old : une expérience rafraîchissante sur PC et PS4 sur PC

Test AER Memories of Old : une expérience rafraîchissante sur PC et PS4
Hit JeuxActu
La Note
note AER : Memories of Old 15 20

Courte mais mémorable, cette aventure poétique vous fera passer un excellent moment. La réduction a minima de l'interface et des indications laissées au joueur sont la garantie d'une immersion forte, le style graphique fonctionne parfaitement bien malgré sa simplicité, les énigmes ne sont jamais frustrantes, et le plaisir de pouvoir se transformer en aigle à tout moment apporte une sensation de liberté grisante. On aurait évidemment préféré que l'aventure dure plus longtemps, mais on ne le répétera jamais assez : mieux vaut un jeu court et intense que long et ennuyeux. Avec AER Memories of Old, vous êtes assurés de vivre trois heures de pur bonheur. Et mine de rien, c'est déjà beaucoup...


Les plus
  • Zen et poétique
  • Direction artistique efficace
  • Musiques planantes
  • Le plaisir de voler
  • Ne prend pas le joueur par la main
Les moins
  • Monde semi-ouvert seulement
  • Très court
  • Fin un peu décevante


Le Test

La Suède, ce n'est pas seulement le pays du tout récent Ubisoft Stockholm et de l'incontournable DICE. C'est également celui de Forgotten Key, un studio indépendant qui vient de sortir AER : Memories of Old, avec l'aide de Daedalic Entertainment. Et quand on se rappelle que l'éditeur allemand nous a déjà offert par le passé des petits bijoux comme Les Chroniques de Sadwick, Silence ou encore Machinarium, on se dit que AER pourrait bien valoir le détour. Vérifions cela tout de suite !


AER : Memories of OldAuk est une jeune fille appartenant au peuple du ciel, ainsi nommé parce que ses terres sont constituées d’îlots flottant dans les airs, et le jour est venu pour elle d'accomplir un Pèlerinage. Mais voilà qu'elle acquière lors de ce rite une étrange lanterne, qui lui permet de faire apparaître des silhouettes du passé et de déclencher des mécanismes aussi anciens que mystérieux. Il n'en faut pas plus pour que Auk se mette à visiter les trois ou quatre temples présents autour d'elle. Pour le joueur, il va s'agit de résoudre quelques énigmes jamais frustrantes et surtout d'explorer un monde enchanteur. Afin de renforcer l'immersion, les développeurs ont eu l'intelligence de ne jamais nous expliquer les mécanismes des énigmes, et de faire l'impasse sur quasiment toute interface. Aucun marqueur pour vous indiquer où vous devez vous rendre, mais une simple boussole et des personnages qui vous indiquent que tel endroit se situe à l'est ou au nord-ouest de là où vous vous trouvez présentement. C'est un vrai plaisir de ne pas être pris par la main... et pour un imbécile. D'ailleurs, il est même possible de partir à la découverte du monde comme on le souhaite, sans même suivre les directives de qui que ce soit. S'il vous prend l'envie de visiter les îlots du Nord en début de partie, aucun problème.

AER : Memories of OldL'aventure ne vous demande d'éliminer personne et il est impossible de mourir (une simple et douce réapparition suivra une chute volontaire dans le vide). L'exploration n'est donc jamais punie, ni même récompensée artificiellement d'ailleurs. Il n'y a pas d'objets à collectionner, mais des textes à découvrir pour en apprendre plus sur les dieux locaux et sur la Grande Dislocation, responsable de la disparition de la terre ferme. Et si au détour d'une visite sur  un îlot, il vous prend l'envie de faire une pause au milieu des hérons, de courir après les cerfs ou de gambader avec un jeune mouton, ne vous en privez surtout pas. La balade dans le monde de AER est une gratification en soi. Parfois, vous tomberez sur un esprit animalier ou sur une statue gigantesque, et ces simples découvertes vous procureront au moins autant de plaisir que si le jeu vous récompensait en points d'expérience artificiels ou en quelconque monnaie de singe.


AER PUR 

 

AER : Memories of OldSi l'exploration est aussi agréable, cela tient en partie à la direction artistique volontairement avare en polygones, dont le style peut dérouter au premier abord mais finit par séduire immanquablement. L'aspect sonore n'est pas en reste, les bruitages naturels et les musiques relaxantes participant à l'atmosphère zen et légèrement nostalgique dans laquelle baigne l'aventure. Mais le plus gros point fort du jeu provient certainement de la possibilité de voler. Auk peut à tout moment (excepté lorsqu'elle se trouve dans une caverne ou un temple) se transformer en aigle et prendre son envol afin de rejoindre les différents îlots qui forment le monde d'AER. Il en résulte une sensation de liberté grisante, et on se surprend régulièrement à planer, battre des ailes et traverser les nuages sans autre but que le vol en lui-même. Le partage du temps de jeu entre exploration et énigmes fonctionne très bien, d'autant plus que ces dernières ne demande que quelques touches (saut, action, lanterne) et quelques neurones pour être résolues. Nous sommes loin de la complexité d'un Myst, et tant mieux ! Toute prise de tête excessive aurait nui à l'atmosphère générale. En contrepartie, il faut bien reconnaître que le jeu se montre très court. Vous verrez le bout de l'aventure au bout de trois heures, alors même que la fin manque un peu de coffre. On peut également reprocher au moteur du jeu de nous imposer un temps de chargement dès que l'on rentre ou sort d'un lieu fermé. Un véritable monde ouvert sans aucun écran de chargement aurait renforcé encore plus l'immersion. Mais ces petits défauts ne pèsent finalement pas lourd par rapport à la sensation d'avoir vécu une aventure à part, qui a parfaitement sa place aux cotés des Flower, Journey et autres ABZÛ.


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