Styx Shards of Darkness : une suite qui a enfin de la gueule ? Nos impressions


Styx Shards of Darkness : une suite qui a enfin de la gueule ? Nos impressions

Le studio français Cyanide continue son aventure dans le jeu d’infiltration avec un tout nouvel opus des aventures du gobelin assassin Styx. Après un premier épisode intitulé Master of Shadows qui avait séduit Fabien Pellegrini dans nos colonnes, les développeurs se sont remis au travail afin de colmater quelques brèches laissées ouvertes. Pour ce second essai intitulé Shards of Darkness, le studio nous promet d’offrir une expérience plus riche, et surtout graphiquement plus réussie que son prédécesseur qui souffrait de l’âge du moteur Unreal Engine 3. Nous sommes donc allés à l’événement "What’s Next" de Focus Home Interactive afin de voir tourner cette suite et ainsi voir si le gobelin le plus létal du jeu vidéo peut aussi devenir le plus beau. Nos impressions.


Styx : Shards of DarknessSorti fin 2014, Styx : Master of Shadows avait conquis le cœur des joueurs par son approche exigeante de l’infiltration, loin de la facilité offerte par les productions grand public que sont Splinter Cell ou encore Hitman. Ajoutez à cette recette des niveaux bien construits permettant une grande variété d’approches, ainsi qu’une attention toute particulière portée aux éclairages qui peuvent traduire votre présence, et on comprend aisément que le gobelin ait réussi à marquer un peu son territoire. Pour Styx : Shards of Darkness, le studio reprend les mêmes bases, à savoir de l’infiltration pure et dure où chaque esquisse de combat qui s’engage revient à signer votre arrêt de mort. La première chose qui saute aux yeux lorsque débute la démo est la très nette progression graphique du titre. Grâce au moteur Unreal Engine 4 de chez Epic Games, le rendu visuel est digne de la next gen' actuelle. Les textures ont gagné en qualité, la distance d’affichage a augmenté, tandis que les jeux de lumière sont encore plus immersifs qu’avant. Une différence particulièrement notable grâce aux tous nouveaux environnements qui s’offrent à nous, et qui ne sont pas aussi sombres que la cité elfe souterraine qui héberge la démo qu'on a vue. On découvre ainsi plusieurs maps inédites comme une grande métropole, ou encore une cité dans les airs qui rappelle Columbia dans Bioshock Infinite, ouverte sur le ciel et baignée de lumière. De nouveaux niveaux qui ne renient pas leur héritage puisque là aussi, la verticalité sera de mise. C'est d'autant plus vrai que Styx est désormais doté d’une corde lui permettant de grimper plus facilement afin de trouver le perchoir adéquat pour son prochain meurtre.

 

VIKTOR, NETTOYEUR

 

Styx : Shards of DarknessMais le grand problème lorsqu'on élimine un garde, c'est qu'il faut se débarrasser de son corps, chose peu hygiénique, et surtout peu discrète. Si notre gobelin peut toujours faire le ménage grâce à ses produits à récurer (dont l’acide pour dissoudre les corps), cette option s’avère couteuse en matériaux de crafting. Pour faire des économies, les développeurs ont donc pensé à inclure dans le jeu la possibilité d’effectuer des assassinats depuis une planque, ce qui permet de dissimuler instantanément les cadavres sans se ruiner en ingrédients. Petit bémol cependant puisque Shards of Darkness se déroule 50 ans après les événements de Master of Shadows. Une période pendant laquelle le gobelin a pris un embonpoint tel qu’il lui est désormais impossible de rester caché dans une cachette où gît un cadavre. Il va donc falloir garder à l’esprit que votre personnage sera exposé à la vue de tous une fois son meurtre commis. Pour contourner ce problème, Styx peut toutefois faire appel à son clone – déjà présent dans l’épisode précédent – qui dispose de toutes nouvelles fonctionnalités dans cette suite. Contre le sacrifice d’un sacré paquet d’ambre (là aussi une ressource essentielle au craft), Styx pourra se téléporter à l’endroit exact où le joueur a laissé traîner le clone. Cette nouvelle feature permet un bon nombre de fantaisies puisqu’on peut désormais exécuter une mission sans se soucier de la phase d’exfiltration, du moment qu’on a pensé à garer son double dans un endroit suffisamment discret pour qu’il ne se fasse pas repérer entre-temps.

 

THE CLONE WARS

 

Styx : Shards of DarknessLe clone pourra aussi servir à atteindre de nouveaux endroits peu faciles d’accès via un système d’œuf qui agit comme un de point de spawn. Le héros n’a qu’à envoyer son œuf gluant à la manière d’une grenade contre n’importe quelle surface pour y faire apparaître presque instantanément son double. La solution peut paraître aisée mais elle vous délestera aussi d’une bonne quantité d’ambre ; et quand on sait que la difficulté du jeu a encore été augmentée selon les confidences des développeurs, un tel artifice ne sera pas du luxe. D’ailleurs, pour prouver que les joueurs de Styx devront plus tenir du hardcore que du casual, les développeurs nous ont laissé entrevoir une nouvelle embûche sur la route du gobelin puisque des combats contre des boss sont prévus. On n’en sait encore assez peu si ce n’est que l’ébauche de la bestiole sur laquelle on a pu poser nos mirettes semblait diablement imposante. Pas de combat épique en perspective puisque là aussi, Styx devra faire profil bas et compter sur sa discrétion afin de s’en sortir. Bref, de l’infiltration pure et dure jusqu’au bout. Si toutefois les choses s’avèrent trop compliquées pour vous, sachez que l’intégralité du jeu sera jouable en coop' avec un ami. Pas de mode spécial prévu à cet effet, tout se passe de façon seamless, c'est-à-dire sans aucune rupture, à l’image des derniers Need For Speed et de leur système AllDrive. Il vous suffit d’envoyer une invitation à votre ami et il apparaîtra instantanément près de vous aux commandes d’un autre gobelin.
 

Styx : Shards of DarknessAvec Styx : Shards of Darkness, les Français de chez Cyanide semblent bien partis pour livrer une seconde aventure du gobelin gommant les lacunes du premier opus. Avec un gameplay exigeant et un niveau de difficulté rehaussé (sans avoir l’air trop élitiste), le jeu se pose comme une solide alternative aux cadors du segment, Sam Fisher en tête. De plus, les nets progrès graphiques issus de l’utilisation du moteur Unreal Engine 4 (qui font entrer la série de plein pied dans la huitième génération de consoles), devraient bien aider Styx à taper dans l’œil des joueurs adeptes de l’heroïc-fantasy. Rappelons que Styx : Shards of Darkness sortira sur PC, PS4 et Xbox One courant 2016, si tout va bien.


Notre degré d’attente

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