SCORN : on y a joué, est-ce vraiment le FPS le plus répugnant du moment ?


SCORN : on y a joué, est-ce vraiment le FPS le plus répugnant du moment ?

Grâce aux différentes plateformes de financement participatif, nous sommes définitivement entrés dans l'ère des petits jeux indépendants qui arrivent a créer suffisamment de buzz pour se faire remarquer et, accessoirement, à amasser suffisamment d'argent pour être bouclés en bonne et due forme. C'est ainsi que Scorn vient de remplir son objectif Kickstarter, à peine un mois après son lancement. Voilà une parfaite occasion de vous parler de la version alpha à laquelle nous avons pu jouer.


SCORNLe studio Ebb software définit son projet comme un jeu d'aventure et d'horreur à la première personne. Du haut de ses trente minutes de gameplay, la version alpha semble parfaitement confirmer cela. On démarre l'aventure dans la peau d'un héros anonyme, muet et assez mal en point. Un coup d’œil ver le bas suffit pour se rendre compte que notre torse est totalement écorché, tandis que les veines qui parcourent nos bras ne respirent guère plus la joie de vivre. Les premiers pas dans les couloirs qui constituent l'essentiel des décors de cette démo confirment une ambiance particulièrement morbide. Incontestablement, il s'agit là du plus gros point fort de Scorn, dont la direction artistique crache en permanence ses tripes au visage du joueur. Murs suintants, amas de chairs sanguinolents et autres cadavres de créatures difformes pullulent et cohabitent avec d'étranges dispositifs mi-technologiques mi-organiques. Le jeu ne nous informe jamais de leur utilité et de leur fonctionnement, préférant nous laisser découvrir tout cela par nous-mêmes. C'est ainsi que l'on se retrouve à changer la couleur d'une pierre en notre possession, en plongeant nos bras dans une machine, afin de pouvoir ouvrir les portes frappées d'une "serrure" bleue alors qu'on ne pouvait activer que les rouges auparavant. Le level design assez labyrinthique nous impose pas mal d'allers-retours, nécessaires pour appréhender correctement les lieux et activer tous les interrupteurs et dispositifs qui vont bien.


SCORN, LE HUITIÈME PASSAGER


SCORNCes balades donnent l'occasion de mieux observer les environnements, qui rappellent le travail de H. R. Giger, que les fans d'Alien ne remercieront jamais assez. Même les armes, bien plus organiques que mécaniques, n'ont rien de banal. Les deux présentes dans cette version alpha partagent une même poignée, que l'on doit retirer pour changer de flingue mais également pour recharger ou même simplement vérifier combien il nous reste de munitions. Ces actions prennent du temps, et il est très important de les réaliser dans un moment de calme. Effectuer ces manipulations avec des ennemis dans les parages, c'est la mort assurée ! Le jeu force à la prudence et privilégie un rythme lent, malgré la présence d'une fonction de sprint. Les balles étant disponibles en très faible quantité, il faut même éviter au maximum les combats. Et quand on n'a plus le choix, mieux vaut se rapprocher autant que possible des créatures, les armes perdant énormément en efficacité avec la distance. Afin d'économiser au maximum les munitions, le joueur a également intérêt à bien observer l'état des ennemis après chaque tir. Parfois, les créatures se retrouvent estropiées et ne se déplacent plus qu'avec une extrême lenteur, en rampant et en laissant derrière elles des traînées de sang. Dans ce cas, inutile de gaspiller une balle pour achever ces pauvres bêtes, devenues inoffensives. A l'inverse, méfiez-vous des cadavres qui jonchent le sol quand vous débarquez dans une pièce. Certains d'entre eux se relèveront pour vous attaquer dès que vous aurez le dos tourné, histoire de provoquer un petit "jump scare" des familles.

Le jeu force à la prudence et privilégie un rythme lent, malgré la présence d'une fonction de sprint. Les balles étant disponibles en très faible quantité, il faut même éviter au maximum les combats.


SCORNLe gameplay pesant et l'atmosphère poisseuse de SCORN semblent bien partis pour plaire aux amateurs d'horreur. Il apparaît toutefois que le jeu fait l'impasse sur toute fonction de saut, ce qui occasionne forcément certaines incohérences lorsque le personnage se retrouve incapable de franchir un obstacle haut de seulement vingt centimètres. Bon point en revanche pour l'absence quasi totale d'interface, qui renforce ainsi l'immersion. Il reste encore beaucoup d'inconnues concernant le jeu, notamment sur l'aspect scénaristique, la variété des décors, ou même le fait que l'aventure sera vendue en deux parties, mais les premières briques d'un titre délicieusement angoissant sont clairement posées. Disponible uniquement sur PC, le premier volet de SCORN devrait s'intituler plus précisément "Scorn Part 1 of 2 : Dasein" et sortir dans le courant de l'année prochaine. Les développeurs se contentent d'un simple "à déterminer" en ce qui concerne la date de sortie de la seconde partie. Alors, aurons-nous affaire à un hit ou à un pétard mouillé ? Cette version alpha est beaucoup trop limitée pour pouvoir répondre à la question, mais tous les espoirs restent permis pour le moment. Comptez sur nous pour vous en dire plus dès que possible !


Notre degré d’attente

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