Mirror's Edge Catalyst : on y a rejoué et Faith pète toujours la forme !


Mirror's Edge Catalyst : on y a rejoué et Faith pète toujours la forme !

Quand on évoque Mirror’s Edge, on pense forcément au fameux trailer diffusé lors du PlayStation Day 08. Quasiment deux minutes durant lesquelles Faith, l’héroïne du jeu, livre sa vision du FPS : pas d’armes – ou presque – aucune grosse explosion, juste un cœur en acier et des poumons gonflés à bloc pour dompter les obstacles urbains qui se dressent sur sa route. Si les critiques avaient plutôt été positives dans l’ensemble, les ventes, elles, n’avaient pas suivi ; Electronic Arts décida donc de laisser sa runneuse au repos, le temps de revoir sa copie. Au final, il aura fallu patienter cinq années avant de faire connaissance avec Mirror’s Edge Catalyst, et trois supplémentaires pour y jouer pendant quasiment toute une journée. Un voyage à Stockholm, dans le nouveau QG de DICE, qui nous a permis de voir que Faith n’avait rien perdu de son agilité.


Mirror s Edge Catalyst"C’est le même jeu en plus beau". Voilà, grosso modo, comment on pourrait résumer les quelques heures que nous avons passé en compagnie de Mirror’s Edge : Catalyst, qui se présente comme un reboot de l'opus originel. C’est simple : ceux qui ont limé le premier épisode dans tous les sens retrouveront immédiatement leurs repères, surtout avec le tutoriel initié par Icarus. LB/L1 devient rapidement la touche que l’on utilise le plus souvent, puisque c’est là que se trouvent le saut et toutes ses variantes. Une simple pression permet d’enjamber le vide, tandis que maintenir le bouton servira à prendre appui sur un élément du décor afin d’accroître la hauteur du saut. Et puis, comme d’habitude, courir contre un mur permettra de grimper dessus ou de le caresser avec l’agilité d’un félin, tout ça sans avoir à interrompre sa course. Vous l’aurez compris, la prise en main est immédiate et on se laisse griser par cette facilité qu’a Faith de multiplier les acrobaties. Même quand les développeurs de DICE ajoutent quelques subtilités – appuyer sur LT pour glisser sous une barrière, presser LB deux fois de suite pour prendre appui sur un mur et s’agripper au rebord d’en face entre autres – tout se fait avec une fluidité et un naturel déconcertants. En fait, c’est surtout au timing auquel il faut faire attention pour ne pas s’écraser au sol comme une crêpe. En effet, tout est millimétré et une prise d’élan est indispensable pour grappiller quelques centimètres supplémentaires. A l’instar du premier Mirror’s Edge, la progression par l’échec se fait sentir par moments, et certains passages ont nécessité plusieurs essais ne serait-ce que pour réussir à attraper une canalisation ou une échelle. On pensait que ce défaut serait corrigé, mais Catalyst oblige toujours à se positionner correctement devant tel ou tel élément pour poursuivre son chemin, alors que la logique voudrait que le personnage soit capable de l’attraper sans avoir besoin de le fixer.

 

Même quand les développeurs de DICE ajoutent quelques subtilités – appuyer sur LT pour glisser sous une barrière, presser LB deux fois de suite pour prendre appui sur un mur et s’agripper au rebord d’en face entre autres – tout se fait avec une fluidité et un naturel déconcertants.

 

Mirror s Edge CatalystCe bémol ne nous a pas empêchés de profiter de la verticalité des décors qui semble avoir pris un peu plus de poids, à moins que ce soit nos souvenirs qui nous jouent des tours. En tout cas, la réception des sauts en maintenant LT est capitale pour deux raisons : d’abord parce que ça évite de se briser les chevilles, ensuite parce que ça permet de gagner du temps lorsqu’on lutte contre le chrono. Au fur et à mesure que l’on se familiarise avec les capacités physiques de Faith, on sent ce qu’elle est capable de faire ou pas, sachant que des skills sont déblocables grâce aux Upgrade Points. Par exemple, la runneuse peut exécuter une rotation à 90 ou 180° en fonction de l’appui sur le mur, enchaîner deux wallruns ou encore allonger sa glissade sous un obstacle. Bref, toutes les facettes du Parkour ne sont pas accessibles dès le départ, même si cet arbre des compétences peut paraître artificiel. En effet, certains mouvements étaient disponibles d’office dans Mirror’s Edge – la fameuse roulade pour ne citer qu’elle – ce qui donne une impression de bricolage et de manque d’inspiration. Là où Catalyst fait preuve d’ingéniosité par contre, c’est au niveau du système de combat. Contrairement à la version originale dans laquelle l’héroïne pouvait désarmer les ennemis et leur coller une balle entre les yeux, rien de tout ça n’est possible ici et on ne peut donc que compter sur ses pieds et ses poings pour neutraliser les assaillants. Plus concrètement, Faith a la possibilité d’exécuter des attaques rapides ou lourdes tout en se servant de l’environnement qui l’entoure. Ainsi, en plaçant un chassé dans le dos d’un ennemi, celui-ci ira valdinguer contre une barrière et sera même susceptible de passer par-dessus pour finir dans le vide. Mieux, en inclinant le stick pour orienter l’attaque, on pourra l’envoyer contre un mur ou alors l’assommer contre l’un de ses partenaires.

 

IN YOUR FAITH !

 

Mirror s Edge CatalystMais ce qui est encore plus hypnotique avec le système de combat de Mirror’s Edge : Catalyst, c’est cette nécessité de toujours être en mouvement pour ne pas perdre en efficacité. Dans cette optique, les Traversal Attacks (les coups donnés en prenant appui sur le sol ou le mur) et les Slide Attacks (les attaques glissées) sont précieux, et on n’oubliera pas de souligner l’importance du Focus Shield. il s’agit d’une jauge qui se remplit tant que le personnage est en mouvement. Lorsqu’elle est au maximum, non seulement l’effet de blur s’accentue pour renforcer l’impression de vitesse, mais la runneuse devient insensible aux coups et aux balles. Attention toutefois, car le Focus Shield décroît dès que l’on ralentit où que l’on abuse des grosses attaques. Sincèrement, les affrontements de Catalyst sont plaisants même si on pourra toujours reprocher la faiblesse des adversaires qui, quasiment, tendaient leur joue pour qu’on la fracasse. Après, il faut avouer que nous n’avons pu nous mesurer qu’au menu fretin, le temps de comprendre que certains gardes KrugerSec pourront bloquer voire contrer les coups de Faith ; en tout cas, si elle ne prend pas le temps de varier ses attaques. En fait, c’est surtout vrai quand on les provoque de face car les coups de pied orientés, eux, faisaient mouche systématiquement. Au pire, il est possible de strafer tout autour d’eux en attendant l’ouverture - une double pression sur RT/R1 permet même de placer des petites esquives rapides – et les Upgrade Points sont encore là pour étoffer la palette de coups. L’autre point que l’on avait envie de passer au crible dans Mirror’s Edge : Catalyst, c’est bien évidemment son caractère open-world censé le rendre moins linéaire que son prédécesseur. Amo Mostofi, le lead producer, a été clair avec nous : il ne faut surtout pas s’attendre à un titre qui cherche à marcher sur les plates-bandes de GTA ou d’Assassin’s Creed. De toute façon, les missions que nous avons eu l’occasion de boucler nous ont tout de suite fait comprendre que le syndrome "aller d’un point A à un point B" était toujours là ; et dès que l’on tentait de trop s’écarter de la voie principale, des indicateurs venaient gentiment nous remettre dans le droit chemin.

 

En ce qui concerne le sound design, le travail abattu est tout simplement remarquable [...]. Les pas de Faith émettent un son différent en fonction du revêtement du sol, et on parvient à déceler le souffle du personnage dont l’intensité varie aussi par rapport à ses déplacements.

 

Mirror s Edge CatalystEn revanche, on est libre d’aller où l’on souhaite entre les missions, et on peut donc très bien s’attarder sur des quêtes annexes au lieu de s’acharner sur la campagne principale. Il s’agit quand même d’une semi-déception, car on s’attendait vraiment à ce que le jeu offre une plus grande marge de manœuvre, quitte à le dénaturer légèrement. Mais les développeurs ont préféré rester fidèles au matériau d’origine et faire de la ville de Glass "un personnage à part entière, comme nous a indiqué Amo Mostofi. En vous baladant, vous pouvez même entendre les gens parler des secrets de la ville. Tout ça participe à rendre l’histoire de Mirror’s Edge : Catalyst encore plus immersive". Quoi qu’il en soit, le level design est réglé comme du papier à musique, et on prend un malin plaisir à trouver les différentes manières qui existent pour atteindre un même point de chute. Le choix est logiquement moins vaste dans le cadre d’une mission mais il y a quand même de quoi faire, surtout si l’on désactive le Runner’s Vision, l’équivalent du Sens Urbain dans Mirror’s Edge. A ce sujet, on remarquera que trois niveaux d’assistance sont disponibles : le premier indique à la fois le chemin à suivre ainsi que les éléments interactifs du décor ; le second ne montre que les éléments interactifs du décor ; quant au dernier, il nous laisse nous débrouiller comme des grands. Comme en 2008, c’est le rouge qui a été retenu pour titiller le sens de l’observation du joueur ; une couleur qui s’accorde parfaitement avec le style épuré de Catalyst. C’est toujours aussi carré, toujours aussi propre, rien ne dépasse et les perspectives sont parfaitement maîtrisées. Histoire de rajouter quelques salissures ici et là, les développeurs ont placé des traces de pas sur certains murs comme pour signifier que des runners sont déjà passés par là. Charmant. Ce qui l’est moins, ce sont les chutes de framerate que l’on pouvait difficilement ignorer, que ce soit dans la peau de Faith ou pendant les cut scenes. Il faut dire que la démo que nous avons essayée sur PC était loin d’être stable, d’où certains bugs visuels qui devraient être gommés dans la version définitive.

 

COURS PLUS VITE QUE LES BALLES

 

Mirror s Edge CatalystEn ce qui concerne le sound design, le travail abattu est tout simplement remarquable. Mirror’s Edge faisait déjà le job, mais le studio suédois est allé encore plus loin grâce au talent de James Slavin et de ses collaborateurs. L’amélioration majeure - qui ne nous a pas sauté aux oreilles bizarrement - c’est le rythme de la musique qui se calque désormais sur celui de l’action : plus les événements s’enchaînent à l’écran, plus les notes défilent. A l’inverse, une fois que les choses se calment, la musique retrouve son tempo normal. Par ailleurs, les pas de Faith émettent un son différent en fonction du revêtement du sol, et on parvient à déceler le souffle du personnage dont l’intensité varie aussi par rapport à ses déplacements. Mention spéciale au dernier soupir que rend Faith lorsqu’elle la partie est perdue. Ah oui, notons que Solar Fields a repris du service pour signer la B.O. de Catalyst, et d’après ce que nous avons pu entendre, ça risque de tabasser sévère. Il y a encore tellement de choses à dire sur le jeu – comme le scénario un peu plus solide qu'auparavant, les protagonistes que Faith sera amenée à croiser, le grappin que l'on n'a pas pu utiliser malheureusement, ou encore les différentes factions - mais nous aurons l’occasion d’y revenir dans le test. Néanmoins, on va quand même glisser un petit mot sur le mode multijoueur qui consiste, en gros, à défier les autres runners à travers plusieurs épreuves de façon asynchrone. En "Dash" par exemple, il s’agira d’atteindre l’arrivée en empruntant le chemin de son choix sans nécessairement tenir compte du fléchage. En "Time Trial", le champ d’action sera un peu plus réduit car il faudra franchir des checkpoints pour que le temps soit validé. Bien évidemment, on aura la possibilité de concevoir ses propres parcours pour les soumettre à la communauté, mais ce n’est vraiment pas l’aspect le plus intéressant de Mirror’s Edge : Catalyst ; en se creusant un peu plus la tête, DICE aurait certainement pu trouver des idées plus intéressantes. Malgré tout, l'enthousiasme à la rédaction est là. C’est le même jeu en plus beau ? Oui, mais c’est justement ça qui est bon les amis. Sortie prévue pour le 24 mai prochain sur Xbox One, PS4 et PC.


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