Just Cause 3 : un grappin, un wingsuit, du parachute et beaucoup de fun !


Just Cause 3 : un grappin, un wingsuit, du parachute et beaucoup de fun !

Dans la grande famille des jeux open world, Just Cause fait partie de ceux qui ont réussi à laisser une empreinte, certes pas indélébile, mais suffisamment prononcée pour que 10 ans après ses premiers essais, on soit toujours aussi enthousiaste à l’idée de découvrir les nouvelles aventures de Rico Rodriguez. Et la dernière fois qu’on avait laissé ce cher Rico, c’était en 2010, quelque part à Panau où il se dorait la pilule au soleil. Le teint halé et les muscles reposés, il est temps pour notre spécialiste de la pyrotechnique à haut niveau de rempiler une troisième fois. Ça tombe bien, il y a un nouveau challenge à relever sur les consoles next gen’, à savoir foutre encore plus le dawa et tout faire exploser dans la joie et l’allégresse.


Just Cause 3A vrai dire, on a peu mythonné. La dernière fois qu’on avait pu découvrir Just Cause 3, c’était en juin dernier, à l’occasion d’un événement presse organisé par Square Enix du côté de Hamburg. C’était juste avant l’E3 2015 et les premiers retours sur le jeu n’étaient pas aussi positifs qu’on n’aurait pu l’imaginer. Mais parce que le jeu est loin d’être terminé (il sort début décembre), et qu’on a toujours laissé le bénéfice du doute aux jeux qui ont encore plusieurs mois pour s’améliorer, nous nous sommes rendus en Corse pour un nouveau hands-on, nettement plus convaincant. Il faut dire que cette fois-ci, les développeurs avaient fait le déplacement pour s’assurer que la version du jeu étaient plus stable et moins bugguée que la précédente. A ce propos, pourquoi la Corse ? A en croire Francesco Antolini, lead game designer sur Just Cause 3, l’Ile de Beauté fait partie des lieux de la Méditerranée qui ont servi d’inspiration à la République de Medici, la nation fictive où Rico Rodriguez doit intervenir pour sauver le peuple d’un dictateur sans scrupules, un certain Di Ravello.


LOVE IS IN THE AIR

Just Cause 3D’ailleurs, contrairement aux deux premiers épisodes, Just Cause 3 proposera un véritable scénario, histoire de donner un peu plus de consistance à Rico et à son épopée explosive, le tout dans une moindre mesure cela dit. "Notre but n’est pas de nous engager dans un discours politique avec notre histoire de rébellion, mais on voulait donner du caractère à Rico. Lors de nos différents brainstormings, on a pris la décision de donner plus d’intérêt à notre sandbox et apprendre qui est véritablement Rico. Pourquoi est-il là ? Pourquoi fait-il tout ça ? Notre but était de lui donner un peu plus de personnalité et de profondeur. On voulait que le joueur ait un peu plus d’attachement à Rico, car c’était un point complètement absent des deux premiers épisodes. Mais on peut parfaitement s’engager dans Just Cause 3 sans y penser." Il faut dire que depuis Just Cause 2, les jeux proposant des mondes ouverts se sont multipliés et la concurrence est aujourd’hui très rude. Au-delà d’un GTA 5 qui a su sublimer encore plus le genre (scénario béton, terrain de jeu gigantesque, graphismes fabuleux, gameplay hors-pair), proposer des sandbox aux joueurs semble devenir une véritable religion de la part des développeurs. Il était donc temps pour Rico de nous montrer sa vraie personnalité.
 

Just Cause 3Si proposer une structure narrative semble inné chez certains studios de développement, d’autres estiment que ce n’est pas forcément une obligation ni même un argument de vente. A en croire Francesco Antolini, certaines études ont même démontré que "le joueur lambda ne se souvient jamais du scénario d’un jeu, mais plutôt de son expérience, de la façon dont il a appréhendé le jeu, mais aussi et surtout de son héros". La raison pour laquelle Avalanche a décidé de donner un peu plus de profondeur à son personnage principal, en lui offrant – pour la première fois – le droit de parole. Toutefois, le studio a préféré jouer la carte de la discrétion et afin d’éviter tout spoil par rapport au scénario, les développeurs ont limité notre session de jeu à des missions très précises, tout en nous laissant le soin de nous balader librement sur la carte. Avec plus de 1 000 km², la map de Just Cause 3 sera l’un des terrains de jeux les plus vastes offert par un open world, accessible d’entrée de jeu. Mais pour prendre le joueur par la main et lui raconter les nouvelles pérégrinations de Rico Rodriguez, on sait aussi que Just Cause 3 a été découpé en 3 actes pour 24 missions obligatoires, auxquelles viennent s’ajouter 112 quêtes et défis annexes. Là aussi, les chiffres sont plutôt costauds et tiennent la dragée haute aux mastodontes du genre. D’ailleurs, toujours dans l’optique de driver un tant soit peu le joueur, il ne sera pas possible d’enchaîner les missions à la suite, puisque certaines se débloqueront une fois des objectifs précis remplis.

 

DE CAUSE A EFFETS

 

Just Cause 3

Cette nouvelle prise en main de Just Cause 3 fut aussi l’occasion pour nous de mieux maîtriser le combo grappin, wingsuit et parachute qui confère au jeu un parfum si particulier. L’objectif pour Avalanche Studios était en effet de proposer un gameplay plus vertical et cela se traduisait forcément par une prise d’altitude évidente. Oubliez tout ce que vous connaissiez sur la gravité, Rico est parfaitement capable de faire appel à son grappin pour prendre de l’élan, déployer son wingsuit pour ainsi prendre de la vitesse et ensuite ouvrir son parachute pour contrôler son atterrissage. Ceux qui ont joué au dernier Batman Arkham Knight y trouveront quelques similitudes, ce qui est plutôt une bonne nouvelle en soi. Mais il existe mille et une autres façons pour que Rico ne touche jamais le sol, car Avalanche Studios a bien compris que le plaisir est avant tout de s’envoyer en l’air ; sans mauvais jeu de mot. Car si Rico dispose des outils pour faire de lui un homme volant parfait, et qu’il est aussi équipé d’un arsenal capable de faire fuir un Schwarzy des années 80/90, à mains nus, il est nettement moins convaincant quand il s’agit de mettre des mandales.

 

Just Cause 3Avalanche a-t-il volontairement limité la palette de mouvements de Rico pour le close combat ? C’est la question qu’on n’a pas hésité à poser à Francesco Antolini, à qui on a aussi rappelé que le studio sortait du développement de Mad Max, qui propose un système de fight très complet. "Le gameplay vertical et le jeu aérien sont des composantes qu’on maîtrise plutôt bien chez Avalanche. Notre but n’est pas de nous mettre en compétition avec d’autres open worlds qui sont excellents en matière de système de combat. Je pense à Batman bien sûr mais aussi Far Cry, ce sont des jeux que j’aime énormément. Nous sommes incapables de faires des jeux comme ceux-là et ce n’est pas non plus notre but. On veut aussi enseigner au joueur comme jouer à Just Cause et notre jeu dévoile son vrai potentiel quand on est dans les airs. C’est cette expérience qu’on veut vous proposer." S’il est vrai que le joueur sera libre dans sa façon d’appréhender chacune des missions, Just Cause 3 a été bâti pour être plus facile en attaquant par les airs que vouloir jouer des coudes au sol. Non pas que l’intelligence artificielle soit plus futée quand on lui fait face, mais le nombre d’ennemis et leur force de frappe est telle qu’il est souvent préférable de prendre la poudre d’escampette ou de l’altitude pour ne pas finir les quatre fers en l’air.

 

BIM BADA BOUM !

 

Just Cause 3Quoi qu’il en soit, ce deuxième contact nous a démontré qu’Avalanche a pris une direction spécifique et atypique avec Just Cause 3, différente des autres open world parfois trop sérieux et pas assez expérimentaux. En jouant au titre, on se rend compte que c’est en effet l’expérience du joueur qui prime avant tout, et de nombreux outils sont mis à disposition pour que ce dernier s’éclate avant tout. Avec un moteur de destruction plutôt bien fichu, les pyrotechniciens en herbe se feront un malin plaisir de tout faire péter autour d’eux. De même, le grappin – qui est l’une des marques de fabrique de la série – a aussi vu son utilisation évoluer puisque comme chacun sait, il sera possible de relier deux éléments pour que ces derniers s’attirent inexorablement. Tentez par exemple d’accrocher une voiture à un passant, ou un tank à un hélicoptère et voyez donc ce qui se passe. L’idée une fois encore est de permettre au joueur d’expérimenter et de s’amuser tout de suite, immédiatement. Le fun avant tout, c’est en effet le leitomotiv de cet épisode 3, et on ne vous cachera pas que notre après-midi passé en sa compagnie nous a permis d’avoir le sourire. Et au yeux du grand public qui – de loin – préfère s’amuser à tout faire péter dans un GTA-like que de suivre le scénario, ça peut faire la différence. Réponse le 1er décembre prochain sur PC, PS4 et Xbox One !

 


Notre degré d’attente

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