Battleborn : on a rejoué au nouveau jeu des créateurs de Borderlands


Battleborn : on a rejoué au nouveau jeu des créateurs de Borderlands

Il y a quatre mois, nous avions pu découvrir Battleborn lors d'un voyage à Los Angeles, organisé conjointement entre 2K Games et Gearbox Software, et à l'époque, on ne savait pas trop quoi s'attendre à ce FPS qui se situe quelque part entre MOBA et MMO. Certes, le premier hands-off était plutôt prometteur mais difficile de s'en faire une véritable idée en seulement quelques heures. Visant à combiner des éléments issus du MOBA aux features traditionnels de la série Borderlands, le tout saupoudré d’un peu de Team Fortress 2, Battleborn peut paraître un tantinet compliquée, voire carrément fouillis. Pour mieux comprendre son approche, 2K Games nous a proposés de prendre le jeu en mains pendant toute une après-midi. Voici nos nouvelles impressions suite à cette session de gameplay.


BattlebornBienvenue dans une galaxie troublée qui se retrouve face au plus gros problème de son existence : la mort de ses étoiles. Sans étoiles, plus de vie. Une chose que les infâmes Varelsi ont bien compris, puisqu’ils ont décidé de plonger le monde dans l’obscurité et de s’approprier la dernière étoile de l’univers, placée sous le joug de leur leader tyrannique : le démoniaque Lothar Rendain. Pour réussir à libérer la dernière étoile de l'emprise Varelsi et ainsi promettre un futur brillant à la galaxie, vous allez devoir prendre les armes et aller conquérir ce soleil avant qu’il ne finisse lui aussi en supernova, détruisant tout sur son passage. Un total de 25 héros (dont 15 étaient jouables lors de cette démo) ont donc étés choisis pour défendre la galaxie de ses ennemis. Ils sont l’ultime rempart face aux forces du chaos, leur nom : les Battleborn. Comme dans tout bon MOBA qui se respecte, chaque héros dispose de compétences uniques en fonction de sa morphologie, de la race dont il est issu et de son background personnel. Un passif qui sera distillé lors du mode "Campagne" qu’il sera possible de jouer seul accompagné de bots, ou bien en coop' avec trois de vos amis. C’est évidemment accompagné de nos collègues que l’on a abordé cette aventure pleine de couleurs. Ce déchainement chromatique est d’abord dû au style graphique employé, à mi-chemin entre le cel-shading de Borderlands pour l’environnement coloré et le style cartoon de Team Fortress 2 pour la dégaine des personnages. Le déroulé de la campagne ne respire pas l’exotisme puisque vous devrez passer les niveaux un par un selon un schéma classique. Il vous faudra donc traverser des zones qui sont un mélange de couloirs et d’arènes plus ouvertes, en semant la mort parmi les ennemis de bas étage, tandis que certaines I.A. proposent un challenge plus soutenu grâce à leurs boucliers et à leur réserve de vie nettement plus importante, d’où l’art de scinder les talents de l’équipe. Qui se focalise sur les gros ? Qui continue de s’occuper du menu fretin afin que celui-ci ne se révèle pas être une composante de votre défaite ? A vous d'en décider une fois sur le terrain.

 

JACK-POTES

 

BattlebornA la fin de chaque niveau, vous allez devoir affronter un boss selon un schéma toujours bien classique. Dans notre cas, il s’agissait d’une grosse araignée mécanique que l’on pouvait affronter à l’air libre. Malheureusement, deux hangars situés de part et d’autre de l’arène lui permettaient de se cacher et de devenir invulnérable. Plus question ici de tirer dans le tas, il faut réfléchir et trouver le mécanisme qui permettra de s’en sortir. Deux interrupteurs discrets actionnés et le hangar se remplit de gaz de combat, forçant le boss à retourner affronter le déluge de feu de l’équipe. Si on ne peut évidemment pas parler d’innovation dans les mécaniques de jeu, force est de constater que ce MMO/MOBA qui se joue en FPS est particulièrement efficace. On se prend rapidement au jeu, et la coopération devient vitale, surtout afin de mettre à profit le loot équipé par les joueurs. Car comme tout bon MMO qui se respecte, et pour rester aussi dans l'esprit de Borderlands, Battleborn propose des montagnes de butin, histoire de s’assurer une présence massive sur les serveurs grâce aux joueurs jusqu’aux-boutistes qui passeront des centaines d’heures à la recherche du meilleur équipement. Concrètement, le loot se présente sous la forme de packs qui renferment chacun trois boosts qui rejoignent votre banque lorsque vous les ramassez, sachant qu’avant chaque partie, vous devrez choisir trois de ces boosts pour vous aider dans votre entreprise. Mais l’équipement ne fait pas tout, les compétences sont aussi de mise. C’est là qu’intervient le plus gros élément MOBA, celui du levelling. Pour chaque niveau atteint, deux brins d'ADN vous proposera de choisir entre deux bonus, généralement un dédié à l'offensif et un autres pour l'aspect défensif. Lorsque vous gagnez un niveau, un intelligent système permet de choisir à la volée. On ouvre alors le menu adéquat avec la touche A du clavier, révélant alors deux colonnes. Si le bouton Q désigne la colonne défensive, la touche D permet de choisir l’option offensive. Un système connu qui a déjà fait ses preuves et qui permet d’ajouter 10 compétences à votre personnage, soit une par niveau. Ces compétences sont particulièrement cruciales en multijoueur puisque le temps d’une partie est globalement suffisant pour vous permettre d’atteindre des sommets, à condition de ne pas glander en chemin.

 

BORN FOR BATTLE

 

BattlebornLe multi se décompose quant à lui en trois modes de jeu distincts. Le mode "Capture" opposera deux équipes dans un match de Domination bien classique, sachant que chaque objectif rapporte un certain nombre de points par seconde à sa team. La première équipe à 1 000 points l’emporte. En revanche, le mode "Meltdown" se rapproche davantage de ce que vous avez pu voir dans le jeu Smite, puisque chaque équipe doit escorter plusieurs vagues de robots dirigés par l’I.A. vers un objectif. Chaque automate arrivé rapporte des points, en sachant que la première équipe à 500 points remporte la partie. Comme dans Smite, vous aurez plusieurs tactiques disponibles : bousiller toutes les I.A. adverses ou décimer les joueurs adverses, sachant qu’en bonus, vous pourrez récolter des cristaux qui vous serviront de monnaie pour financer tourelles offensives et autres points de soins médicaux. Enfin, le mode "Incursion" ressemble pour sa part au mode "Payload Race" de Team Fortress 2 puisque chaque équipe dispose d’un robot (oui, encore) qu’elle doit convoyer jusqu’à son but. Pour ce faire, les joueurs doivent escorter le robot, avec cette spécificité particulière que plus vous avez de joueurs près du robot, plus ce dernier se déplacera vite. Evidemment, l’équipe adverse aura le même objectif, et il faudra donc penser à aller descendre vos adversaires afin de gagner du temps.

BattlebornComme dans la campagne solo, on retrouve ici les mécanismes d’upgrade et de loot, en n'oubliant pas que le nerf de la guerre est évidemment de se constituer une bonne équipe, de préférence bien équilibrée au niveau de ses capacités. Pour partir sur des bases saines, le sacro-saint couple Medic (Miko) / Heavy (Montana) s’avère aussi destructeur que dans Team Fortress 2, tandis que Benedict sera d’une utilité sans faille grâce à sa capacité unique à se déplacer dans les airs. Pour être tout à fait honnête, l’équilibrage des personnages n’était pas encore au point lors de cette démo. Ainsi, Benedict l’aigle et Caldarius le Gundam étaient vraiment trop efficaces, tout le contraire de l’archère Thorn dont les flèches ne font pas plus mal qu’une piqure de guêpe. Globalement, Battleborn s'annonce comme un jeu très accessible qui vise un public très large. Néamoins le gameplay FPS et le modèle économique retenu nous font penser que le titre de 2K Games aura du mal a attirer les joueurs de MOBA réguliers peu habitués à devoir payer 60€ pour obtenir leur jeu. Finalement, ce sont surtout les amateurs de la série Borderlands qu'on imagine le plus s'amuser sur Battleborn, puisque ce dernier partage sa patte graphique et les remarques débiles de ses protagonistes avec le jeu phare de Gearbox Software. Rendez-vous en février 2016 pour en avoir le coeur net.


Notre degré d’attente

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