Agents of Mayhem : on y a joué et c'était franchement pas terrible


Agents of Mayhem : on y a joué et c'était franchement pas terrible

Connu pour son travail sur les séries Red Faction et Saints Row, le studio Volition était à l'E3 2016 pour nous présenter son nouveau projet : Agents of Mayhem. Annoncé il y a un peu plus d’une semaine, on était assez curieux d’essayer ce tout nouveau titre qui est d'après les développeurs une toute nouvelle licence, bien qu’elle se situe cependant dans le même univers que celui de Saints Row. Mieux, selon des confidences qu'on nous a faites, il sera même possible de croiser des personnages familiers de la licence Saints Row. Est-ce alors une suite déguisée ? Voici nos impressions après une petite demi-heure de jeu.


Agents of MayhemAgents of Mayhem, ou Les Agents du Grabuge en français (oui, c’est plus bad-ass en VO) nous propose donc, selon la tradition du studio Volition, un pitch particulièrement barré, qui sent aussi bon les stupéfiants que celui du dernier Saints Row. Les méchants agents de la Légion ont débarqué dans Neo Séoul, une version futuriste de la capitale coréenne qui sera donc votre cour de récréation via le monde ouvert qu’elle propose. Malheureusement, pour ces pauvres fous adeptes du chaos, les Agents of Mayhem veillent au grain et vont tout faire pour rendre sa quiétude (ou pas) au Pays du Matin Calme. Réalisé intégralement en cel-shading, le nouveau jeu de Volition propose une direction artistique assez sympathique avec son mélange de décors traditionnels coréens et ses touches de modernité, à l’image des ennemis robotiques qui nous font face et leur palette chromatique franchement bariolée. D’ailleurs, on retrouve une prédominance de certains tons bien propres au studio américain et à sa série fétiche, comme cette audacieuse alliance de violet et de vert que ne renierait pas le Joker. Nous sommes clairement dans le même univers.

 

SÉOUL, ÇA SAOULE

 

Agents of MayhemLa démo que nous avons prise en mains nous demandait donc d’aller sauver Aisha, une chanteuse de K-Pop androïde embarquant les toutes dernières technologies en matière d’IA. Pas question que la Légion puisse en profiter et construire une armée de robots, en se servant de cette star de la chanson pour faire du reverse-engineering. Première étape : constituer son équipe d’agents. On doit donc choisir ici trois personnages parmi une liste qui comptera 12 héros au lancement, mais qui n’en contenait que 4 pour notre démo. Peu de différence entre les personnages si ce n’est la portée effective de leurs armes. On prend donc un gros balèze nommé Hardtach, armé d’un shotgun pour le corps-à-corps, mais aussi Mademoiselle Fortune et sa paire de flingues qui se chargera de la moyenne portée, tandis que Rama et son arc servent de sniper. En jeu, il faut savoir qu’on peut switcher entre les héros sans aucune restriction, et sans aucun délais. Une pression sur la croix directionnelle suffit de passer d’un personnage à l’autre. Hormis leurs armes respectives, ces derniers disposent d’un dash et d’une attaque spéciale (le mayhem) qui varie selon le personnage.

 

DÉJA-VU, DÉJA JOUÉ

 

Agents of MayhemSeulement voilà, cette attaque ne sert pas vraiment puisqu’on n'est jamais retrouvé en difficulté lors de notre session de jeu, à tel point qu'on a pu relancer la partie, histoire d’essayer Hollywood, le quatrième larron proposé avec son fusil d’assaut. En effet, avec son gameplay façon TPS et ses ennemis dont le QI ne dépasse rarement celui d'une huître, on ne s’est jamais vraiment retrouvé à réfléchir dans Agents of Mayhem. On suit les objectifs bêtement avec un œil distrait sur les ennemis, dès fois qu’on en ait loupé un. L’ensemble est mou, et même si le rythme s’accélère, on s’ennuie ferme pendant toute la démo. Les hitbox sont généreux et le fait de permuter de héros n’apporte aucune plus-value, puisqu’on se débrouille très bien en conservant Rama l’archère pendant l’intégralité de la partie. Même le simili boss-fight de fin de démo manque cruellement de saveur, et seul le scénario complètement débile finit par nous arracher un sourire. Il faut dire que voir Aisha - que l’on était censé sauver - tomber dans les bras du méchant puis se retourner contre nous dans une avalanche de cœurs au néon, d’arcs-en-ciels et de vocalises en vocodeur est assez déstabilisant. Sachez à ce propos qu'aucun mode multijoueur n’est prévu, étant donné que la campagne solo devrait se focaliser sur l’histoire des agents.

Entre sa technique qui ne casse pas trois pattes à un canard, son gameplay très convenu et un gros manque d’originalité (si ce n’est le côté absurde du scénario), on voit mal Agents of Mayhem réussir à s’imposer dans le cœur des joueurs.

 

Agents of MayhemEntre sa technique qui ne casse pas trois pattes à un canard, son gameplay très convenu et un gros manque d’originalité (si ce n’est le côté absurde du scénario), on voit mal Agents of Mayhem réussir à s’imposer dans le cœur des joueurs. Le jeu n’a pas de gros points noirs, mais rien ne permet de le faire ressortir de la masse des jeux déjà existants sur ce créneau, d'autant que la démo que nous avons essayée était, on peut le dire, chiante à mourir. En même pas 10 minutes, le jeu a réussi à nous lasser, nous faisant regretter ce rendez-vous dans le Concourse Hall du Convention Center. Impossible également de se faire séduire par un open world dont on a pas vu grand-chose, si ce ne sont des rues pratiquement vides de vie, et quelques trop rares PNJ sortis d’une photocopieuse. Espérons que les développeurs auront le temps de revoir leur copie d’ici la sortie prévue pour 2017. Mais rien n'est gagné...

 


Notre degré d’attente

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